Übersetzung
ausblenden
On the Profit of Believing
34.
This is, believe me, a most wholesome authority, this a lifting up first of our mind from dwelling on the earth, this a turning from the love of this world unto the True God. It is authority alone which moves fools to hasten unto wisdom. So long as we cannot understand pure (truths), it is indeed wretched to be deceived by authority, but surely more wretched not to be moved. For, if the Providence of God preside not over human affairs, we have no need to busy ourselves about religion. But if both the outward form of all things, which we must believe assuredly flows from some fountain of truest beauty, and some, I know not what, inward conscience exhorts, as it were, in public and in private, all the better order of minds to seek God, and to serve God; we must not give up all hope that the same God Himself hath appointed some authority, whereon, resting as on a sure step, we may be lifted up unto God. But this, setting aside reason, which (as we have often said) it is very hard for fools to understand pure, moves us two ways; in part by miracles, in part by multitude of followers: no one of these is necessary to the wise man; who denies it? But this is now the business in hand, that we may be able to be wise, that is, to cleave to the truth; which the filthy soul is utterly unable to do: but the filth of the soul, to say shortly what I mean, is the love of any things whatsoever save God and the soul: from which filth the more any one is cleansed, the more easily he sees the truth. Therefore to wish to see the truth, in order to purge your soul, when as it is purged for the very purpose that you may see, is surely perverse and preposterous. Therefore to man unable to see the truth, authority is at hand, in order that he may be made fitted for it, and may allow himself to be cleansed; and, as I said a little above, no one doubts that this prevails, in part by miracles, in part by multitude. But I call that a miracle, whatever appears that is difficult or unusual above the hope or power of them who wonder. Of which kind there is nothing more suited for the people, and in general for foolish men, than what is brought near to the senses. But these, again, are divided into two kinds; for there are certain, which cause only wonder, but certain others procure also great favor and good-will. For, if one were to see a man flying, inasmuch as that matter brings no advantage to the spectator, beside the spectacle itself, he only wonders. But if any affected with grievous and hopeless disease were to recover straightway, upon being bidden, his affection for him who heals, will go beyond even his wonder at his healing. Such were done at that time at which God in True Man appeared unto men, as much as was enough. The sick were healed, the lepers were cleansed; walking was restored to the lame, sight to the blind, hearing to the deaf. The men of that time saw water turned into wine, five thousand filled with five loaves, seas passed on foot, dead rising again: thus certain provided for the good of the body by more open benefit, certain again for the good of the soul by more hidden sign, and all for the good of men by their witness to Majesty: thus, at that time, was the divine authority moving towards Itself the wandering souls of mortal men. Why, say you, do not those things take place now? because they would not move, unless they were wonderful, and, if they were usual, they would not be wonderful. 1 For the interchanges of day and night, and the settled order of things in Heaven, the revolution of years divided into four parts, the fall and return of leaves to trees, the boundless power of seeds, the beauty of light, the varieties of colors, sounds, tastes, and scents, let there be some one who shall see and perceive them for the first time, and yet such an one as we may converse with; he is stupified and overwhelmed with miracles: but we contemn all these, not because they are easy to understand, (for what more obscure than the causes of these?) but surely because they constantly meet our senses. Therefore they were done at a very suitable time, in order that, by these a multitude of believers having been gathered together and spread abroad, authority might be turned with effect upon habits.
cf. Retract. b. i. c. 14. 5. "In another place, where I had made mention of the miracles, which our Lord Jesus did, while He was here in the Flesh, I added, saying, Why, say you, do not those things take place now?' and I answered, Because they would not move unless they were wonderful, and if they were usual they would not be wonderful.' But this I said because not so great miracles, nor all take place now, not because there are none wrought even now." ↩
Übersetzung
ausblenden
De l'utilité de la foi
34.
Voilà, crois-moi, l'autorité la plus salutaire; voilà où notre esprit, de ce séjour terrestre, doit s'élever de préférence; voilà comment, renonçant à l'amour de ce monde, nous devons nous tourner vers Dieu. L'autorité est pour les insensés le seul moyen d'arriver promptement à la sagesse. Tant que nous ne pouvons comprendre la vérité pure, il serait malheureux sans doute d'être trompés par l'autorité, mais il serait plus malheureux encore d'y rester insensibles. Si la Providence divine ne préside pas aux choses humaines, inutile de s'occuper de la religion. Mais si l'aspect de l'univers qu'il faut nécessairement faire remonter à une source de beauté et de vérité, si je ne sais quel sentiment intérieur engage les meilleures âmes, soit réunies, soit isolées, à chercher Dieu et à le servir, il faut reconnaître que Dieu lui-même a établi une certaine autorité , qui nous sert comme d'échelle assurée pour nous élever à lui. Cette autorité où la raison n'est pour rien, et qu'il est bien difficile aux insensés, comme nous l'avons dit, de comprendre dans toute sa pureté, nous frappe de deux manières, soit par les miracles, soit par la multitude de ceux qui se soumettent à elle. Le sage n'a pas besoin d'être frappé ainsi, qui le nie ? Mais il s'agit ici d'arriver à la sagesse, c'est-à-dire de se rapprocher de la vérité, ce que l'âme souillée assurément ne saurait faire. Or, les souillures de l'âme sont, pour le dire en peu de mots, l'amour de toutes choses, excepté de l'âme et de Dieu; plus on est purifié de ces souillures, plus on aperçoit facilement la vérité. Aussi, vouloir voir la vérité pour purifier sols âme, quand au contraire on purifie son âme pour voir la vérité, c'est agir d'une façon étrange et à contre-sens. Quand donc un homme ne peut pas apercevoir le vrai, l'autorité est là pour le mettre à même de le faire et pour l'engager à se purifier. Cette autorité, comme je viens de le dire, prend sa force et dans les miracles et dans la multitude de ses adhérents; c'est là une chose incontestée. J'appelle miracle quelque chose de grand, d'extraordinaire, d'inattendu, et que nous admirons sans le comprendre. En fait de miracles, il n'en est point de plus propre à agir sur les peuples, et en général sur les insensés, que ceux qui frappent les sens.
Mais ici encore il faut établir deux catégories : car il est des miracles qui n'excitent que l'admiration, tandis que d'autres produisent en outre un vif sentiment de gratitude et de bienveillance. Qu'on voie un homme voler dans les airs, comme il n'y a là qu'un spectacle sans utilité pour le spectateur, on se contente d'admirer. Mais qu'un homme, atteint d'une maladie grave et sans remède, reprenne promptement ses forces sur l'ordre de quelqu'un, son étonnement d'avoir recouvré la santé sera moindre que son amour pour son sauveur. Tels sont les faits qui se passèrent à l'époque où Dieu apparaissait au monde en homme véritable, autant que cela était nécessaire. La santé fut rendue aux malades, la propreté aux lépreux, la marche aux boiteux, la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds. Les hommes de ce temps-là ont vu l'eau changée en vin, cinq mille personnes rassasiées avec cinq pains, les mers traversées à pied, les morts rendus à la vie : ainsi certains miracles avaient en vue plus manifestement le bien du corps, d'autres, dont le caractère était plus voilé, s'adressaient à l'âme, tous attestaient par leur grandeur qu'ils avaient l'homme pour but. De cette façon, l'autorité divine ramenait alors à soi les âmes égarées des mortels. Pourquoi, diras-tu, ces choses-là ne se voient-elles plus? Parce qu'elles ne toucheraient pas si elles n'étaient pas merveilleuses; or, si elles se reproduisaient d'habitude, elles ne seraient plus merveilleuses. En effet, les alternatives du jour et de la nuit, l'ordre si constant des phénomènes célestes, le retour périodique des quatre saisons de l'année, les feuilles qui tour à tour tombent des arbres et leur reviennent, la quantité infinie des semences, la beauté de la lumière, les variétés des couleurs, des sons, des odeurs et des saveurs, suppose tout cela vu et senti pour la première fois par un homme, avec qui toutefois nous puissions converser; le voilà interdit, stupéfié de ces merveilles. Nous, au contraire, nous n'y faisons pas attention, non parce qu'il nous est facile d'en pénétrer les secrets ; quoi de plus obscur en effet que les causes qui les produisent? mais parce que nous les voyons constamment. Les miracles dont nous parlons, ont donc été faits à une époque fort opportune, pour que, grâce à eux, la multitude des fidèles grandissant et s'étendant, leur autorité servît utilement à la conversion des moeurs.