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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XIII. LE PAIN ET LE VIN. COMBIEN LES CATHOLIQUES ET LES MANICHÉENS PENSENT DIFFÉREMMENT LA-DESSUS.

Je ne sais comment Fauste s'est imaginé que nous avons le même culte pour le pain et le vin, quand goûter le vin est pour les Manichéens, non un acte de piété, mais un sacrilége. En effet, ils reconnaissent leur dieu dans le raisin, mais non dans la coupe, comme si, quand il a été foulé et enfermé, il les blessait en quelque chose. Pour nous, au ton, traire, le pain et le vin (non pas tout pain et tout vin, ni parce que le Christ est enchaîné dans les épis et dans les ceps, comme les Manichéens le disent dans leur folie), le pain et le vin, dis-je, deviennent pour nous le Christ en vertu d'une certaine consécration; mais le Christ n'y naît pas. En dehors de cela, le pain et le vin sont- des aliments destinés à nous soutenir, mais non un sacrement religieux, bien que nous les bénissions, et que nous rendions grâces au Seigneur pour tous ses dons, non-seulement spirituels, mais aussi corporels. Quant à vous, d'après vos fables, on vous sert le Christ enchaîné dans tous les aliments, pour être enchaîné de nouveau dans vos entrailles, puis dégagé par vos rots. Car quand vous mangez, vous vous restaurez aux dépens de votre dieu, et quand vous digérez, il se refait à vos propres dépens. En effet, quand il vous remplit, votre réfection est pour lui un poids : ce qui serait de sa part un acte de miséricorde, puisqu'il souffrirait quelque chose en vous à cause de vous, s'il ne vous laissait bientôt vides en fuyant pour se dégager de sa prison. Comment donc oses-tu,comparer à cela notre pain et notre vin, et mets-tu au niveau de notre culte une erreur .si éloignée de la vérité ? Tu es plus absurde, en cela, que ceux qui nous accusent, à l'occasion du pain et du vin, d'adorer Cérès et Bacchus. Et si je rappelle ceci, c'est pour vous faire voir combien est peu fondée cette autre opinion que vous avancez à l'occasion du sabbat, à savoir que nos pères étaient consacrés à Saturne. Autant nous sommes loin de Cérès et de Bacchus, ces dieux païens, bien que nous vénérions, parmi nos rites, le sacrement du pain et du vin, que vous louez vous-mêmes jusqu'à vouloir le partager avec nous; autant nos pères étaient loin des chaînes de Saturne, quoiqu'ils aient observé le repos du sabbat, parce qu'ils vivaient dans un temps prophétique.

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Reply to Faustus the Manichaean

13.

How can Faustus think that we resemble the Manichaeans in attaching sacredness to bread and wine, when they consider it sacrilege to taste wine? They acknowledge their god in the grape, but not in the cup; perhaps they are shocked at his being trampled on and bottled. It is not any bread and wine that we hold sacred as a natural production, as if Christ were confined in corn or in vines, as the Manichaeans fancy, but what is truly consecrated as a symbol. What is not consecrated, though it is bread and wine, is only nourishment or refreshment, with no sacredness about it; although we bless and thank God for every gift, bodily as well as spiritual. According to your notion, Christ is confined in everything you eat, and is released by digestion from the additional confinement of your intestines. So, when you eat, your god suffers; and when you digest, you suffer from his recovery. When he fills you, your gain is his loss. This might be considered kindness on his part, because he suffers in you for your benefit, were it not that he gains freedom by escaping and leaving you empty. There is not the least resemblance between our reverence for the bread and wine, and your doctrines, which have no truth in them. To compare the two is even more foolish than to say, as some do, that in the bread and wine we worship Ceres and Bacchus. I refer to this now, to show where you got your silly idea that our fathers kept the Sabbath in honor of Saturn. For as there is no connection with the worship of the Pagan deities Ceres and Bacchus in our observance of the sacrament of the bread and wine, which you approve so highly that you wish to resemble us in it, so there was no subjection to Saturn in the case of our fathers, who observed the rest of the Sabbath in a manner suitable to prophetic times.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres Comparer
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Contre Fauste, le manichéen
Gegen Faustus Comparer
Reply to Faustus the Manichaean

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