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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XI. LE BLANC ET LE NOIR, LE CHAUD ET LE FROID. CONTRADICTIONS MANICHÉENNES.

Fauste, dans le passage même auquel je réponds maintenant, a élégamment rapproché! des contraires : la santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, le blanc et le noir, le chaud et le froid, le doux et l'amer. Je n'ai rien à dire du blanc et du noir. Cependant, si la question des couleurs a quelque importance au point de vue du bien et du mal; si, comme les Manichéens le prétendent, le blanc appartient à Dieu et le noir à Hylé; si Hylé, suivant eux, a créé toutes les espèces d'oiseaux, et que Dieu ait mis la couleur blanche à leur plumage, je demanderai où se cachaient les corbeaux, pendant qu'on blanchissait les cygnes ? Il n'est pas besoin non plus de parler du chaud et du froid; car tous les deux sont utiles, s'ils sont sagement tempérés, et deviennent nuisibles quand ils passent la mesure. Voyons le reste. Fauste parle ici de bien et de mal. C'était la première distinction à établir entre les contraires; mais il l'a fait d'une manière générale et de façon à laisser entendre que la santé, la richesse, le blanc, le chaud, le doux appartiennent au bien; et la maladie, la pauvreté, le noir, le froid, l'amer, au mal. Ce qu'il y a d'ignorance et d'irréflexion dans ce jugement, le verra qui pourra. Quant à moi, pour ne pas avoir l'air de chercher querelle à cet homme, je ne fais aucune observation sur le blanc et le noir, le chaud et 1e froid, le doux et l'amer, la santé; et la maladie. Cependant, si le blanc et le doue ! sont deux biens, et le noir et l'amer deux maux, comment se fait-il que souvent le raisin, et toujours l'olive, deviennent doux en noircissant, deviennent meilleurs à mesure qu'ils reçoivent plus die mal? De même si la chaleur et la santé sont deux biens, et le froid et la maladie deux maux, pourquoi en s'échauffant les corps deviennent-ils malades? Est-ce que par hasard un corps sain a la fièvre? Mais je passe sur ces objections. Fauste n'y a pas pensé, ou peut-être, en mentionnant ces choses, a-t-il plutôt songé à former des contrastes qu'à indiquer des biens et des maux; vu, surtout, que les Manichéens n'ont jamais dit que le feu du peuple des ténèbres fût froid, bien que sa chaleur, selon eux, soit certainement un mal.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

11.

Iste ipse Faustus in hoc ipso sermone, cui nunc respondeo, multa sibimet contraria eleganter opponere visus est: sanitatem et infirmitatem, copiam et egestatem, album et nigrum, calidum et frigidum, dulce et amarum. In quibus omitto de albo et nigro aliquid dicere, aut si ullum momentum boni et mali est in coloribus, ut album dicant ad deum pertinere, nigrum autem ad hylen, cum omnia genera volatilium hylen creasse perhibeant, si album colorem plumis eorum deus aspersit, ubi latebant corvi, quando cygni candore perfusi sunt? Item de calido et frigido disputare non opus est; utrumque enim temperanter adhibitum salubre, intemperanter autem perniciosum est. Cetera videamus: p. 582,15 Bonum et malum, quod in primis forte ponere debuit, in iisdem contrariis ita videtur posuisse, ut tamquam generalia vellet intellegi, scilicet ut ad bonum pertineat sanitas, copia, album, calidum, dulce, ad malum autem infirmitas, egestas, nigrum, frigidum, amarum; quam imperite et inconsiderate, viderit qui potuerit. Ego autem, ne homini calumniari puter, nihil obicio de albo et nigro, calido et frigido, de dulci et amaro et sanitate atque infirmitate praescribam. Si enim album et dulce duo bona sunt, nigrum autem et amarum duo mala, quomodo plurima uva omnisque oliva nigrescendo dulcescit, id est mali amplius habendo fit melior? Item si duo bona sunt calor et sanitas, duo vero mala frigus et infirmitas, cur calescendo corpora aegrescunt? An forte sana febriunt? p. 583,1 Non ergo haec obicio, quae forte non cautus aut pro quibuslibet contrariis potius quam pro bonis et malis commemoravit, praesertim quia ignem gentis tenebrarum numquam frigidum fuisse dixerunt, sed calorem eius utique malum.

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