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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XXXIX. GÉNÉRATION SPIRITUELLE DE L'ÉGLISE.

Mais, quand on dit que l'Eglise est soeur du Christ de père et non de mère, on n'entend point parler de la parenté qui provient de la génération terrestre destinée à disparaître, mais de celle de la grâce céleste, qui subsistera éternellement. Par cette grâce, nous ne serons plus une race mortelle, puisque nous pourrons être appelés, et être réellement enfants de Dieu[^2]. Car ce n'est pas de la synagogue, mère du Christ selon la chair, mais de Dieu le père, que nous avons reçu cette grâce. Quant à la génération terrestre, qui s'opère dans le temps pour la mort, le Christ en nous appelant à une autre vie où personne ne meurt plus, nous a appris à la renier, à la désavouer, quand il a dit à ses disciples : « N'appelez sur la terre personne votre père; car un seul est votre Père, lequel est dans les cieux[^3] ». Et lui-même en a donné l'exemple, quand il a dit : « Qui est ma mère et qui sont mes frères? Et étendant la main vers ses disciples, il dit : Voici mes frères ». Et de peur qu'on n'attachât à ces paroles un sens terrestre, il ajouta : « Car quiconque fait la volonté de mon Père, celui-là est mon frère; et ma mère et ma soeur[^4] »; comme s'il eût dit : Cette parenté me vient de Dieu mon Père, mais non de la synagogue ma mère.

Car j'appelle maintenant à la vie éternelle, où je suis né immortel, et non à la vie temporelle, où je suis né mortel pour appeler à l'immortalité.

  1. I Jean, III, l.

  2. Matt. XXIII, 9.

  3. Id. XII, 48, 50.

Edition Masquer
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

39.

Cum autem dicitur de patre esse sororem Christi ecclesiam, non de matre, non terrenae generationis, quae evacuabitur, sed gratiae caelestis, quae in aeternum manebit, cognatio commendatur, secundum quam gratiam genus mortale non erimus accepta potestate, ut filii dei vocemur et simus. Neque enim hanc gratiam de synagoga, matre Christi secundum carnem, sed de deo patre percepimus. Hanc vero cognationem terrenam, quae ad mortem temporaliter generat, vocans in aliam vitam, ubi nullus moritur, negare nos Christus docuit, non fateri, cum discipulis ait: Ne vobis dicatis patrem in terra; unus est enim pater vester, qui in caelis est. p. 633,3 Cuius rei praebuit exemplum, quando et ipse dixit: Quae mihi mater aut qui fratres? Et extendens manum super discipulos ait : hi sunt fratres mei. Et ne quisquam in hoc vocabulo terrenam cognationem cogitaret, adiunxit: Et quicumque fecerit voluntatem patris mei, ipse mihi frater et mater et soror est, tamquam diceret : De deo patre hanc cognationem appello, non de synagoga matre. Ad aeternam quippe vitam nunc voco, ubi immortaliter natus sum, non ad temporalem, unde ut vocarem mortalis effectus sum.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
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