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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE LX. IL Y A À LOUER ET À BLAMER DANS LOTH. JUDA N'EST LOUÉ NULLE PART.

Du reste Loth, frère, c'est-à-dire consanguin d'Abraham, ne peut en aucune façon être comparé à ceux dont Dieu dit : « Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob[^6] » ; il ne faut pas non plus le mettre au nombre de ceux à qui l'Écriture rend jusqu'à la fin un témoignage de justice, bien qu'il soit resté pieux et chaste parmi les habitants de Sodome, qu'il se soit rendu recommandable par la vertu d'hospitalité, qu'il ait été préservé de l'incendie de cette contrée, et que Dieu ait donné part à sa postérité dans la terre promise, en considération d'Abraham son oncle[^1]. Voilà ce que les livres saints nous montrent à louer dans sa conduite, et non son ivresse, et non son inceste[^2]. Mais quand nous voyons raconter, du même homme, une bonne et une mauvaise action, c'est afin que nous imitions l'une et évitions l'autre. Or, si le péché de Loth, à qui on a rendu un témoignage de justice avant qu'il le commît[^3], non-seulement ne porte aucune atteinte à la sainteté de Dieu ni à la vérité de l'Écriture, mais recommande même celle-ci à nos éloges et à notre affection en nous faisant voir que, comme un fidèle miroir, elle ne nous montre pas seulement ce qu'il y a de beau et de sale, mais aussi ce qu'il y a de difforme et de vicieux dans les personnes dont elle reproduit l'image : à combien plus forte raison le fait de Juda abusant de sa bru[^4], n'ébranle-t-il point cette sainte autorité, qui, solidement fondée sur ces livres et en vertu de son droit divin, ne se contente pas de dédaigner les arguties calomnieuses d'un très-petit nombre de Manichéens, mais aussi les terribles haines de tant de peuples païens qu'elle a déjà fait presque tous passer de la criminelle superstition idolâtrique au culte du seul vrai Dieu, en établissant l'empire chrétien, en subjuguant le monde entier, non par la violence des armes, mais par l'invincible pouvoir de la vérité ? En effet, en quel endroit des saintes lettres a-t-on loué Juda ? Quel bon témoignage l’Ecriture rend-elle de lui, si ce n'est que, dans la prophétie relative au Christ, annoncé comme devant naître de sa tribu selon la chair, il obtient une part plus grande que ses frères dans la bénédiction de son père[^5] ?

  1. Ex. III, 6.

  2. Gen. XIX.

  3. Deut. II, 9.

  4. Sag. X, 6.

  5. Gen. XXXVIII, 13-18.

  6. Id. XLIX, 8-12.

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Gegen Faustus

60.

Im übrigen ist Lot, der Bruder, d.h. Blutsverwandte Abrahams, in keiner Weise mit jenen Gestalten zu vergleichen, von denen Gott sagte (exod. 3,6): Ich bin der Gott Abrahams, der Gott Isaaks und der Gott Jakobs, und er ist nicht der Zahl derer zuzurechnen, denen jene Schrift Gerechtigkeit bis zum Ende bescheinigt (cf. Sap. 10,5. 10), obwohl er immerhin inmitten der Sodomiter gottesfürchtig und lauteren Herzens lebte und sich dazu noch das Verdienst der Gastfreundschaft erwarb (cf. Gen. 19,3), weshalb er selber vom Feuerregen, der über jenem Land niederging, verschont blieb (cf. Ib. 12 ff.; 29; II Petr. 2,7), und seinen Nachfahren wegen Abraham, der Lots Onkel gewesen war, als Geschenk Gottes das Land der Verheissung verliehen wurde (cf. Deut. 2,9). Diese Verdienste Lots sind es, die uns in jenen Büchern im lobenden Sinn vor Augen gestellt werden, nicht seine Trunkenheit, nicht sein Inzest; wenn wir aber bei ein und demselben Menschen sowohl sittlich gutes wie sündhaftes Verhalten beschrieben finden, so wird uns das eine zur Nachahmung empfohlen, das andere als warnendes Beispiel vorgestellt. Wenn also das sündige Verhalten Lots, dem vor seiner Sünde Gerechtigkeit bescheinigt wurde (cf. Sap. 10,6), weder die Göttlichkeit Gottes, noch den Wahrheitsgehalt jener Schrift in Frage stellt, sie im Gegenteil unserem Lob und unserer Liebe empfiehlt, weil sie uns nämlich wie der Reflex eines unbestechlichen Spiegels sowohl die edlen und untadeligen wie auch die hässlichen und lasterhaften Seiten all der Personen, die in ihr erscheinen, aufzeigt, wie viel weniger noch gibt die Tat des Juda, der seiner Schwiegertochter beiwohnte (cf. Gen. 38,13 ff.), Anlass, die ehrwürdige Autorität der Schrift anzuschwärzen! Unerschütterlich in jenen Büchern verankert schaut sie, durch göttliches Recht legitimiert, mit Gleichmut herab auf die rabulistischen Spitzfindigkeiten des Grüppleins der Manichäer, aber auch auf die furchteinflössende Feindseligkeit so vieler und so mächtiger Heidenvölker, die sie fast schon vollzählig weg vom frevelhaften Aberglauben des Götzenkults hin zur Verehrung des einen wahren Gottes geführt und der Herrschaft Christi unterworfen hat, wobei sie den Erdkreis nicht mit der Gewalttätigkeit kriegerischer Auseinandersetzung, sondern mit der Macht der der unbesiegbaren Wahrheit bezwungen hat. Wo ist denn Juda in jenen Büchern lobend erwähnt? Was hat jene Schrift Gutes über ihn bezeugt, ausser dass er als Prophetie Christi – es war dies eine Ankündigung, dass dieser dem Fleische nach aus seinem Stamm kommen werde, - durch den Lobpreis seines Vaters vor den andern Brüdern ausgezeichnet und herausgehoben wurde (cf. Gen. 49,8 ff.).

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