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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XIV. AUTRES OBJECTIONS DE FAUSTE DÉJÀ RÉFUTÉES. COMPARAISON TIRÉE DE LA MÉDECINE.

Pour ce qui regarde les actions des anciens qui passent pour coupables aux yeux des insensés et des ignorants et ne le sont pas, ou celles qui sont réellement coupables, nous avons suffisamment expliqué pourquoi elles ont été mentionnées dans l'Écriture, sans rien ôter à celle-ci du respect que nous lui devons. Nous avons aussi répondu en son lieu à ce que Fauste objecte sur la malédiction lancée contre tout homme suspendu au bois, et contre celui qui ne laisse pas de postérité en Israël[^2] : et toutes ces questions, soit celles que nous avons déjà traitées dans les premières parties de cet ouvrage, soit celles de même genre que Fauste à pu soulever dans l'écrit auquel nous répondons maintenant, nous les avons toutes éclaircies, nous avons tout justifié à l'aide de la raison appuyée sur l'inébranlable vérité que nous tenons de l'autorité des saintes Écritures. Nous déclarons que tout ce qui est écrit dans les livres de l'Ancien Testament, l'a été avec une parfaite vérité et une très-grande utilité en vue de la vie éternelle ; nous l'acceptons, nous l'approuvons ; mais les prescriptions qui avaient le corps pour objet, et que nous n'observons plus, nous savons qu'elles ont été très-sagement établies pour le temps, qu'elles n'étaient que des figures de l'avenir, et que tout ce qu'elles prophétisaient est accompli. Par conséquent, quiconque n'observait point alors ces rites symboliques, subissait par un très juste jugement les peines établies par la Divinité, comme les subirait celui qui aurait la témérité sacrilège de profaner les sacrements du Nouveau Testament, institués pour les besoins du temps. Et comme on préconise à juste titre les anciens justes qui ont souffert la mort pour les sacrements de l'ancienne loi, ainsi exalte-t-on avec raison les martyrs qui l'ont subie aussi pour les sacrements de la loi nouvelle. Et comme un malade ne doit point blâmer la médecine qui lui prescrit une chose aujourd'hui, une autre demain, qui lui défend même ce qu'elle lui avait d'abord ordonné, parce que l'état de sa santé l'exige ainsi ; de même le genre humain, malade et blessé depuis Adam jusqu'à la fin des siècles, tant que le corps qui se corrompt appesantit l'âme[^1]; ne peut blâmer la médecine céleste qui lui prescrit sur certains points la même chose, sur d'autres points, telle chose d'abord et telle autre ensuite, surtout quand elle l'a prévenu de ces changements.

  1. Voyez ci-dessus, liv. XXII.

  2. Sag. IX, 15.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

14.

Iam vero de antiquorum factis, et quae stultis atque ineruditis videntur peccata, dum non sunt, et quae vere peccata sunt, quam ob causam conscripta sunt servata magisque commendata scripturae ipsius veneratione, sufficienti iam sermone monstravimus; Necnon de maledicto eius, qui pendet in ligno, et eius, qui non suscitaverit semen in Israhel, iam primum suo loco respondimus, cum haec ante dilueremus obiecta. Et prorsus omnia, sive de quibus singillatim iam anterioribus huius operis partibus disseruimus, sive quae in isto, cui respondemus, sermone suo Faustus similia posuit, una firmissima veritatis ratione defendimus, quam de sanctarum scripturarum auctoritate percepimus. p. 773,18 Quaecumque scripta sunt in illis libris veteris testamenti, omnia verissime atque utilissime pro aeterna vita scripta esse laudamus, accipimus, approbamus. Sed quae in his mandata corporali operatione non observamus, et rectissime tunc mandata intellegimus et umbram futurorum esse didicimus et nunc iam impleri cognoscimus. Ac per hoc quisquis illa tunc etiam opera, quae ad significandum agi iubebantur, non observabat, poenas divinitus constitutas rectissimo iudicio persolvebat, sicut nunc si quis sacramenta novi testamenti pro temporis ratione distincta fuerit ausus sacrilega temeritate violare. Quemadmodum enim tunc iusti viri, qui pro illis sacramentis nec mortem recusaverunt, iure laudantur, ita nunc pro istis martyres sancti. p. 774,3 Et sicut aeger non debet reprehendere medicinalem doctrinam, si aliud illi hodie praeceperit, aliud cras, prohibens etiam quod ante praeceperat – sic enim se habebat sanandi eius corporis ratio – ita genus humanum, ab Adam usque in finem saeculi, quamdiu corpus quod corrumpitur aggravat animam, aegrum atque saucium, non debet divinam reprehendere medicinam, si in quibusdam hoc idem, in quibusdam vero aliud prius, aliud posterius observandum esse praecepit, praesertim quia se aliud praecepturam esse promisit.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
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