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Gegen Faustus
2.
Augustinus antwortete: Faustus, der gottesfürchtige Mensch (401,12), ist betrübt, dass Christus von Moses verflucht wurde, und er hasst Moses aus Liebe zu Christus. Bevor ich nun darlege, welch tiefe Heilssymbolik und welche Ehrfurcht in diesem Satz (deut. 21,23): Verflucht ist jeder, der ans Holz gehängt wurde, liegt, möchte ich diese gottesfürchtigen Menschen zuerst fragen, warum sie eigentlich dem Moses zürnen, da sein Fluch ihren eigenen Christus überhaupt nicht trifft. Wenn nämlich Christus wirklich am Kreuzesholz hing, wurde er natürlich mit Nägeln befestigt, woraus dann auch die Wundmale entstanden, die er nach der Auferstehung seinem ungläubigen Jünger zeigte (cf. Joh. 20,27). Bei diesem Sachverhalt muss er natürlich einen verwundbaren und sterblichen Leib besessen haben, was die Manichäer nicht zugeben wollen. Wenn also jene Wunden und jene Wundmale vorgetäuscht waren, dann ist auch vorgetäuscht, dass er am Kreuzesholz hing. Jener Fluch konnte ihn also nicht treffen, und es gibt keinen Grund, über den Mann, aus dessen Mund er kam, aufgebracht zu sein. Wenn sie also so tun als ob sie über Moses erbost wären, weil er den Fluch über den – nach manichäischer Theologie vorgetäuschten – Tod Christi ausgesprochen habe, wie muss man sich dann erst vor jenen in Acht nehmen, die Christus nicht verfluchen, sondern, was viel verabscheuungswürdiger ist, ihn eines Verbrechens bezichtigen? Denn wenn man jemanden nicht anerkennen darf, der einen Fluch schleudert gegen die sterbliche Natur Christi, wie erst ist dann einer zu verabscheuen, welcher der Wahrheit selber Betrug vorwirft? Doch wollen wir nun, da uns die Lästerzungen der Häretiker das Stichwort geben, sehen, wie man den Gläubigen jenes Heilssymbol deuten kann (404,10)!
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE II. LE CHRIST A ÉTÉ SUSPENDU AU BOIS, IL AVAIT DONC UNE CHAIR MORTELLE.
Augustin. Fauste, homme pieux, s'afflige de ce que le Christ a été maudit par Moïse, et pour cela il hait Moïse, parce qu'il aime le Christ. Mais avant d'expliquer avec quel profond mystère et avec quelle piété ces paroles ont été dites : « Maudit quiconque est suspendu au bois[^3] », j'ai une question à faire à ces hommes pieux. Pourquoi se fâchent-ils contre Moïse, puisque cette malédiction ne tombe pas sur leur Christ ? Car si le Christ a été suspendu au bois, c'est sans doute parce qu'il a été attaché avec des clous. Aussi après sa résurrection a-t-il montré ses cicatrices à un disciple d'une foi faible[^4]. Or, si cela est, il avait donc un corps vulnérable et mortel : ce que les Manichéens ne veulent pas accorder. Donc encore si ces blessures, si ces cicatrices étaient fausses, il est également faux qu'il ait été suspendu au bois. Par conséquent la malédiction n'a pu l'atteindre, et ils n'ont pas de raison de se fâcher contre celui qui l'a prononcée. Et si les Manichéens ont l'air de s'irriter contre celui qui a maudit la mort fausse du Christ (pour parler leur langage) ; à combien plus forte raison doit-on fuir ceux qui ne maudissent pas seulement le Christ, mais qui l'accusent? Si, en effet, il faut rejeter un homme qui lance la malédiction contre la nature mortelle, quelle horreur éprouvera-t-on pour celui qui oppose le mensonge à la vérité? Mais voyons, à l'occasion de cette calomnie des hérétiques, comment il faut expliquer ce mystère aux fidèles.
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Deut. XXI, 23.
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Jean, XX, 27.