• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

Traduction Masquer
Gegen Faustus

3.

Von erstaunlicher Unverschämtheit aber zeugt es, wenn sich die gotteslästerliche und sittenlose Gesellschaft der Manichäer sogar ohne Zögern als die züchtige Braut Christi anpreist (416,8)! Doch was erreicht sie damit bei den wahrhaft reinen Gliedern der heiligen Kirche anderes, als dass sich diese an jene Warnung des Apostels vor solchen Verführern erinnert (II Kor. 11,2 f.): Ich habe euch dem einen Mann verlobt, um euch als reine Braut zu Christus zu führen. Ich fürchte aber, wie einst die Schlange Eva mit ihrer Arglist täuschte, könntet auch ihr euch in euren Gedanken von der reinen Gesinnung, die auf Christus gerichtet ist, abbringen lassen. Was tun nämlich diese ‛Verkünder eines andern Evangelium als das was wir empfangen haben (cf. Gal. 1,8)’ anderes als dass sie uns von der reinen Gesinnung, die wir für Christus bewahren, abbringen, wenn sie das Gesetz Gottes, nur weil es altüberliefert ist, missbilligen, ihre eigene Irrlehre dagegen, weil sie neu ist, hochloben? Als ob man alles Alte meiden, nach allem Neuen greifen müsste, während doch genau umgekehrt der Apostel Johannes das alte Gebot lobend erwähnt (cf. I Joh. 2,7) und der Apostel Paulus dazu auffordert, sich fernzuhalten vom gemeinen modischen Geschwätz (cf. I Tim. 6,20; II Tim. 2,16). So möchte auch ich dir, wahre Braut des wahren Christus, katholische Kirche, zureden, so gut es meine bescheidenen Kräfte mir erlauben, in meiner Eigenschaft als dein Sohn und Diener, dazu berufen, meinen Glaubensbrüdern, die zu dir gehören, das Brot auszuteilen: bleib jederzeit, so wie du es schon jetzt bist, auf der Hut vor der gewissenlosen Angeberei der Manichäer, die du schon kennenlerntest, als sie die Deinen auf Irrwege geführt hat, und die bei ihrer Rettung blossgestellt wurde. Jene Irrlehre hatte mich einst aus deinem Schoss herausgerissen; nachdem ich an mir erfahren hatte, was ich nie hätte erfahren dürfen, bin ich ihr entkommen. Doch hoffe ich, dass dir auch meine Irrwege Nutzen gebracht haben, so wie jetzt meine Rettung deiner Sache dient. Hätte mir nämlich dein wahrer und wahrhaftiger Bräutigam, aus dessen Seite du geschaffen wurdest, nicht mit seinem wahren Blut die Vergebung der Sünden bewirkt, dann hätte mich der Schlund der Lüge verschluckt, und die Schlange hätte mich, zu Erde geworden, unrettbar verschlungen. Lass dich nicht täuschen durch das Etikett der Wahrheit! Du allein besitzest sie in deiner Milch und in deinem Brot; in jenem Lügengebäude der Manichäer dagegen ist sie nur Aufschrift, nicht wirklich vorhanden! Gewiss, für deine erwachsenen Kinder musst du dir keine Sorgen machen; die Kleinen aber will ich zu dir hin scheuchen, meine Brüder, meine Kinder, meine Herren, die du wie das Gelege unter deinen sorgsamen Flügeln hegst oder wie Neugeborene mit deiner Milch nährst, du sündenlos fruchtbare jungfräuliche Mutter. Diese deine zarten Kleinen will ich zu dir hin scheuchen, damit sie sich nicht aus schwatzhafter Neugier von dir entfernen, sondern jeden verfluchen, der ihnen ein anderes Evangelium verkündet als das, was sie empfangen haben (cf. Gal. 1,8), und damit sie nicht den wahren und wahrhaftigen Christus, in dem alle Schätze der Weisheit und der Erkenntnis verborgen sind (cf. Kol. 2,3/Is. 45,3; prov. 2,3; Sir. 1,25), und die Fülle seiner Güte, die er vor denen verbarg, die sich vor ihm fürchten, denen aber zukommen liess, die auf ihn hoffen, verlassen (cf. Ps. 30,20). Wie kann man dagegen hier, beim Verkünder eines betrügenden Christus, Worte des wahrhaftigen Christus finden? Achte nicht auf die Anwürfe dieser Menschen, im sicheren Wissen, dass du dich für die Verheissung des ewigen Lebens als Brautgeschenk deines Bräutigams entschieden hast, d.h. für diesen Bräutigam selber, da er selber das ewige Leben ist.

Traduction Masquer
Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE III. IMPUDENCE DES MANICHÉENS. AUGUSTIN CONFESSE QU’IL A ÉTÉ DE LA SECTE. TOUCHANT APPEL A LA VÉRITABLE ÉGLISE.

C'est vraiment une étonnante impudence, que l'immonde et sacrilège secte, des Manichéens ose se dire la chaste épouse du Christ. Et qu'y gagne-t-elle contre les vrais et chastes membres de la sainte Eglise, sinon de leur rappeler cet avertissement de l'Apôtre : « Je vous ai fiancés à un époux unique, pour vous présenter à lui comme une chaste vierge; mais je crains que comme le serpent séduisit Eve par son astuce, ainsi vos esprits ne se corrompent et ne perdent la chasteté qui est dans le Christ[^6]? » A quoi tendent en effet ces hommes qui nous annoncent un autre évangile que celui que nous avons reçu, si ce n'est à nous faire perdre la chasteté que nous conservons pour le Christ, en blâmant la loi de Dieu sous prétexte de vétusté, et préconisant leur erreur sous le nom de nouveauté, comme s'il fallait rejeter tout ce qui est ancien et embrasser tout ce qui est nouveau, quand, d'un côté, l'apôtre Jean fait l'éloge de la loi ancienne[^1], et que, de l'autre, Paul l'apôtre ordonne d'éviter les nouveautés profanes de paroles[^2]? Pour moi, ô Eglise catholique, vraie épouse du vrai Christ, c'est à toi que je m'adresse dans la mesure de mes forces, moi ton fils et ton serviteur, établi, malgré mois indignité,' pour distribuer dans ton sein la nourriture à mes frères. Tiens-toi toujours en garde, comme tu le fais, contre la vanité impie des Manichéens, déjà expérimentée au détriment de tes enfants, et confondue par leur délivrance. Cette erreur m'avait autrefois arraché de ton sein, l'expérience m'a appris à fuir ce que je n'aurais jamais dû éprouver. Mais profite des dangers que j'ai courus, toi que je sers depuis ma délivrance. Car si ton vrai et légitime époux, du côté duquel tu as été formée, ne m'eût lavé de mes péchés dans son véritable sang, le torrent de l'erreur m'eût entraîné, et, devenu terre, j'eusse été dévoré sans ressource par le serpent. Ne te laisse pas séduire par le nom de la vérité; tu la possèdes seule et dans ton lait et dans ton pain; mais elle n'est pas dans cette autre église: il n'y en a que le none. Sans doute, tu es en sécurité pour tes fils déjà grands; mais c'est à tes petits enfants que je m'adresse, mes frères, mes fils, mes maîtres, que tu couves, en quelque sorte, sous tes ailes inquiètes, ou que tu nourris de lait comme des enfants, féconde quoique sans tache, vierge mère; c'est à ces tendres fruits que je m'adresse, pour qu'une curiosité babillarde ne les entraîne pas loin de toi, mais qu'ils anathématisent plutôt quiconque leur prêche un autre évangile que celui qu'ils ont reçu. chez toi[^3], et qu'ils n'abandonnent ni le vrai Christ, le Christ véridique, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science[^4], ni l'abondance de douceur qu'il réserve à ceux qui le craignent et qu'il a préparée pour ceux qui espèrent en lui[^5]. Or, comment la- vérité se trouverait-elle là, dans la bouche d'un homme qui prêche un christ imposteur ? Méprise leurs insultes: car tu as la conscience d'avoir goûté surtout la promesse de la vie éternelle parmi les présents de ton Epoux, c'est-à-dire d'avoir aimé ton Epoux lui-même, parce qu'il est lui-même la vie éternelle.

  1. II Cor, XI, 2, 3.

  2. I Jean, II, 7.

  3. I Tim. VI, 20.

  4. Gal. I, 9.

  5. Col. II, 3.

  6. Ps. XXX, 20.

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Les éditions de cette œuvre
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres Comparer
Traductions de cette œuvre
Contre Fauste, le manichéen
Gegen Faustus
Reply to Faustus the Manichaean Comparer

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité