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Gegen Faustus
1.
Faustus sagte: Warum lehnt ihr Moses ab, wo doch Christus sagt (Joh. 5,46 b): Moses hat über mich geschrieben, und (ib. 46 a): Wenn ihr Moses glauben würdet, würdet ihr auch mir glauben. Ich wünschte mir, dass nicht nur Moses, sondern sämtliche Propheten der Juden und Heiden über Christus geschrieben hätten. Denn was würde es unserem Glauben schaden, vielmehr wie würde es ihm nützen, wenn wir von überall her angemessene und treffende Zeugnisse über unseren Gott einsammeln könnten; denn es stände uns ja auch dann frei – weil Hass und Abscheu über die abergläubische Pedanterie der Propheten tief in uns sitzt -, aus ihnen einzig das zu entnehmen, was sie über Christus prophezeiten. So ganz ungelegen kommt es mir also nicht, wenn auch Moses anscheinend einiges über Christus geschrieben hat, obwohl ihm ja Christus fremd ist. Gäbe es denn einen Menschen, der nicht versuchte, aus jedem Dornengestrüpp die Blüten, aus jedem Stengel die Frucht, von jeder Biene den Honig einzusammeln, obwohl wir natürlich weder Bienen und Grashalme als Nahrung, noch Dornen als Kranzschmuck verwenden? Oder sähe es jemand ungern, wenn auf dem ganzen Meeresgrund Perlen wüchsen, in jeder Erdscholle Edelsteine, in jedem Buschwerk Früchte? Wenn nun aber der Genuss von Meerfisch unschädlich, das Trinken von Meerwasser dagegen schädlich ist, und die Menschen es verstehen, das Brauchbare zu geniessen, das Unbekömmliche aber wegzuschütten, warum sollte es da nicht auch uns freistehen, das Ritual einer beliebigen Religion, wenn es für uns unnütz ist, zu verwerfen, und ihr einzig die Prophetien über Christus zu entnehmen? Das würde aber den Irrlehren keineswegs helfen, uns einzufangen und in ihren eigenen Dienst einzuspannen; denn selbst den unreinen Geistern, die doch so energisch und unverhohlen bekannten, dass Jesus der Sohn Gottes sei (cf. Mt. 8,29), hat dies nicht geholfen, unsern Abscheu vor ihnen zu vermindern. Wenn also diesem Zeugnis zufolge (cf. Joh. 5,46) auch Moses etwas über Christus geschrieben hat, werde ich es anerkennen, allerdings so, dass ihm dies in keiner Weise helfen wird, mich in die Fänge seines eigenen Gesetzes zu treiben, das sich in meinen Augen in nichts vom Heidentum unterscheidet. Somit hast du überhaupt keinen Grund anzunehmen, ich würde mich, falls sich dieses Zeugnis (Joh. 5,46) bestätigt, heftig darüber ärgern, dass jeder Geist über Christus prophezeit hat.
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE PREMIER. FAUSTE ACCEPTE LES PROPHÉTIES DE MOÏSE SUR LE CHRIST, S'IL Y EN A, TOUT EN REPOUSSANT LE RESTE DE SA DOCTRINE.
Fauste. Pourquoi ne recevez-vous pas Moïse, quand le Christ dit : « C'est de moi que Moïse a écrit, et si vous croyiez Moïse, vous me croiriez sans doute aussi[^1] ». Pour moi, je n'entends pas que non-seulement Moïse, mais aucun prophète hébreu ou gentil aient écrit du Christ. Au fond, en quoi cela nuirait-il à notre foi, ou plutôt quel profit n'en tirerait-elle pas, si nous pouvions recueillir de tout côté des témoignages clairs et concordants en faveur de notre Dieu ? Même en ce cas, nous serions encore libres, tout en conservant une haine profonde pour leur superstition, d'extraire simplement de leurs livres les prophéties relatives au Christ : tant je suis peu contrarié de ce que Moïse, quoique hostile au Christ, semble pourtant avoir écrit quelque chose sur le Christ. Est-il un homme qui ne recueillît avec plaisir une fleur sur toute épine, un fruit sur toute tige d'herbe, du miel de chaque mouche, bien que nous ne prenions ni mouche, ni foin pour aliments, ni épines pour former une couronne? Chacun n'aimerait-il pas à voir des perles se former dans toutes les cavités, des pierres précieuses sur toutes les terres, des fruits sur tous les arbres des forêts? Et si manger un poisson de mer ne fait point de mal, tandis que boire de l'eau de mer en fait, si les hommes savent prendre ce qui leur est utile et rejeter ce qui leur est nuisible : pourquoi ne nous serait-il pas permis, tout en réprouvant une religion quelconque qui nous est inutile, de lui emprunter seulement les prophéties touchant le Christ? Et l'erreur n'en pourrait profiter pour nous séduire et faire de nous ses esclaves: car il n'a servi de rien aux esprits immondes de confesser clairement et sans détour que Jésus est le Fils de Dieu[^2]; ils ne nous en sont pas moins odieux. Ainsi donc, si Moïse, d'après ce texte, a rendu quelque témoignage du Christ, je l'accepte; mais sous la réserve cependant qu'il n'en pourra tirer parti pour m'enchaîner à sa loi, qui, selon moi, ne diffère en rien du paganisme. C'est pourquoi, tu n'as aucune raison de croire que, si cette thèse est prouvée, je ne serai pas fort heureux que tout esprit ait prophétisé du Christ.
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Jean, V, 46.
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Matt. VIII, 29.