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Gegen Faustus
1.
Faustus sagte: Ich bin nicht gekommen, Gesetz und Propheten aufzuheben, sondern sie zu vollenden (Mt. 5,17). Da seht ihr, ich gehe mit euch schon einig, dass Jesus diesen Satz ausgesprochen hat! Es stellt sich aber die Frage, warum er ihn ausgesprochen hat: war es, um der Wut der Juden zuvorzukommen, weil diese sich nämlich, hätten sie gesehen, dass er, was ihnen hochheilig war, mit Füssen trat, voller Entrüstung entschieden hätten, ihn wie einen Gotteslästerer und geistig Verwirrten nicht einmal anzuhören, geschweige denn ihm nachzufolgen? Oder geschah es deshalb, um uns, die wir vom Heidentum her zum Glauben gelangten, beizubringen und uns daran zu gewöhnen, geduldig und gehorsam das Joch der Gebote auf uns zu nehmen, welches das Gesetz der Juden und die Propheten auf unsern Nacken legen würden. Letztere Erklärung glaubst vermutlich selbst du nicht, nämlich dass Jesus dieses Wort ausgesprochen habe, um uns dem Gesetz der Hebräer oder den Propheten zuzusprechen. Wenn dies aber nicht der Grund für seine Aussage ist, bleibt nur jene andere Erklärung, die ich zuerst genannt habe. Denn es weiss ja jeder, dass die Juden ständig versuchten, seinen Worten und Taten in hinterhältiger Weise aufzulauern. Wenn sie dabei herausbekommen hätten, dass er ihr Gesetz und ihre Propheten aufheben wollte, wären sie zweifellos in Wut geraten. Und so ist die Erklärung nicht von der Hand zu weisen, dass er, um ihre Wut einzudämmen, zu ihnen sagte, sie sollten nicht glauben, dass er gekommen sei, das Gesetz aufzuheben, sondern es zu vollenden. Und das war überhaupt keine Lüge und Täuschung; denn er brauchte den Begriff Gesetz in einem unbestimmten und absoluten Sinn.
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE PREMIER. QUEL SENS LE CHRIST A-T-IL ATTACHÉ A CES PAROLES : « JE NE SUIS PAS VENU ABOLIR, ETC. »
Fauste. « Je ne suis pas venu abolir la loi et les Prophètes, mais les accomplir ». Cela a été dit : soit, j'y consens. Il n'en reste pas moins à chercher pourquoi Jésus a fait cela : si c'était pour apaiser la fureur des Juifs qui s'indignaient de le voir fouler aux pieds ce qu'ils avaient de plus sacré; qui le considéraient comme un homme impie, aux doctrines malsaines, qu'on devait non-seulement ne pas suivre, mais pas même écouter; ou si c'était pour nous faire la leçon, à nous païens convertis à la foi, et nous apprendre à supporter avec patience et docilité le joug imposé par la loi et les Prophètes des Juifs. Pour ceci, je suis convaincu que vous ne l'admettez pas; vous ne croyez pas que Jésus ait prononcé ces paroles pour nous livrer à la loi et aux Prophètes des Juifs. Or, si ce n'est pas cette dernière raison qui l'a déterminé à tenir ce langage, c'est donc la première que j'ai dite plus haut. Car personne n'ignore que les Juifs ont constamment et violemment attaqué le Christ, soit dans ses paroles, soit dans ses actions. Comme les unes et les autres leur faisaient supposer qu'il abolissait leur loi et leurs Prophètes, ils devaient nécessairement s'en irriter; aussi était-il à propos, pour apaiser leur colère, qu'il leur dît de ne pas penser qu'il fût venu pour abolir la loi, mais bien pour l'accomplir. Et en cela il ne m'entait pas, il ne les trompait pas : car il parle de loi, sans distinction et d'une manière absolue.