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Gegen Faustus
1.
Faustus sagte: Anerkennst du das Evangelium? Mich fragst du, ob ich das Evangelium anerkenne, jemanden, bei dem das augenscheinlich der Fall ist, da ich ja befolge, was es verlangt. Liegt es nicht vielmehr an mir, dich zu fragen, ob du es anerkennst, jemanden, bei dem jedes Anzeichen dafür fehlt, dass er das Evangelium anerkennt? Ich habe Vater und Mutter, Kinder und alles andere, was das Evangelium verlangt, verlassen (cf. Mt. 19,29), und du fragst mich, ob ich das Evangelium anerkenne! Aber vielleicht weißt du noch gar nicht, was mit dem Ausdruck Evangelium bezeichnet wird. Es ist nichts anderes als die Verkündigung und das Gebot Christi. Ich habe auf Gold und Silber verzichtet, habe aufgehört, Geld in meinem Gürtel zu tragen (cf. Mt. 10,9 f.), bin zufrieden mit dem Mahl von heute, sorge mich nicht um das von morgen, bin nicht ängstlich besorgt, womit ich meinen Bauch fülle, womit ich meinen Leib bekleide(cf. Mt. 6,25), und du fragst mich, ob ich das Evangelium anerkenne!
Du siehst in mir jene Seligpreisungen Christi erfüllt (cf. Mt. 5,3 ff.), welche dem Evangelium seinen Wortsinn geben, und du fragst mich, ob ich es anerkenne! Du siehst mich arm, du siehst mich sanftmütig, du siehst mich friedfertig, reinen Herzens, betrübt, hungernd, dürstend, Verfolgungen und Hass erduldend um der Gerechtigkeit willen, und du bezweifelst, ob ich das Evangelium anerkenne! Man braucht sich also gar nicht mehr zu wundern, wenn Johannes der Täufer, obwohl er Jesus bereits gesehen und auch von seinen Taten gehört hatte, ihn noch einmal anfragen liess, ob er Christus selber sei (cf. Mt. 11,5 ff.), worauf Jesus, passend zur Frage und völlig zurecht, nicht zurückzumelden geruhte, dass er es tatsächlich sei, sondern ihm erneut von denselben Taten berichten liess, von denen dieser schon längst gehört hatte (Mt. 11,5): Blinde sehen, Taube hören, Tote stehen auf usw. Mit gutem Recht würde auch ich dir gegenüber so handeln, wenn ich auf deine hartnäckig wiederholte Frage, ob ich das Evangelium anerkenne, sagen würde: Alle meine Güter habe ich aufgegeben, Vater, Mutter, Ehefrau, Kinder, Gold, Silber, Essen, Trinken, Liebhabereien, Vergnügungen.
Dies nimm als ausreichende Antwort auf deine Frage, und halte dich für glückselig, wenn nicht ich für dich zum Stein des Anstosses werde (cf. Mt. 11,6).
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE PREMIER. ACCEPTER L'ÉVANGILE, C'EST ACCOMPLIR CE QU'IL PRESCRIT.
Fauste. Admettez-vous l'Evangile? — Pourquoi cette question, quand vous voyez en moi la preuve que je le reçois, je veux dire l'observation de ses préceptes? Dois-je vous demander si vous le recevez, vous en qui on ne voit aucune marque d'un homme qui reçoit l'Evangile? Moi, j'ai quitté mon père, ma mère, mon épouse, mes enfants et tout ce que l'Evangile prescrit d'abandonner[^1], et vous me demandez si je reçois l'Evangile? Ignorez-vous donc encore ce qui constitue l'Evangile? Est-il autre chose que la prédication et les préceptes du Christ? Je n'ai plus voulu ni or, ni argent, j'ai cessé de porter de la monnaie dans ma ceinture, me contentant de la nourriture de chaque jour, ne m'inquiétant plus du lendemain, sans sollicitude pour savoir où je trouverais de quoi nourrir ou couvrir mon corps[^2], et vous me demandez si je reçois l'Evangile? Vous voyez en moi les béatitudes du Christ qui constituent l'Evangile, et vous m'adressez une semblable question? Vous me voyez pauvre, vous me voyez doux, vous me voyez pacifique, d'un coeur pur, pleurant, ayant faim, ayant soif, supportant les haines et les persécutions pour la justice, et vous doutez si je reçois l'Evangile? Je ne m'étonne plus que Jean-Baptiste, après avoir vu Jésus, et entendu le récit de ses oeuvres, ait demandé encore s'il était véritablement le Christ. Il mérita que Jésus ne daignât pas lui faire savoir qu'il l'était en effet, mais qu'il se contentât de lui faire rapporter ce qu'il avait déjà entendu : « Les aveugles voient, les sourds entendent, les morts ressuscitent[^3] ». Je puis à bon droit agir de même à votre égard: et, quand vous demandez si je reçois l'Evangile, me borner à. vous dire : J'ai tout quitté, mon père, ma mère, mon épouse, mes enfants, l'or, l'argent, le boire, le manger, les délices, les plaisirs : n'attendez pas d'autre réponse à vos questions, et estimez-vous heureux, si vous n'êtes pas scandalisé en moi.
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Matt. XIX, 29.
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Id. X, 9, 10; VI, 25-34.
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Id. XI, 2-6.