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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Gegen Faustus

67.

Was anderes denn als die Tiefe seines Herzens hatte der Geist Gottes im Blick, als David, durch den Propheten zurechtgewiesen, sagte (II reg. 12,13): Ich habe gesündigt, und auf dieses eine Wort hin vernehmen durfte, dass ihm verziehen sei (ib. 13)? Was doch nichts anderes bedeutet, als dass ihm der Weg zum ewigen Heil geöffnet wurde; nicht verschont wurde er ja von der Züchtigung durch die väterliche Peitsche, die ihm von Gott angedroht worden war (ib. 10). So wurde er also durch sein Schuldbekenntnis für die Ewigkeit gerettet, gleichzeitig aber durch die zeitliche Heimsuchung auf die Probe gestellt. Es zeugt aber von seiner ausserordentlichen Glaubensstärke, und ist ein deutliches Zeichen eines sanftmütigen und fügsamen Charakters, dass David nun – nachdem er doch vom Propheten gehört hatte, dass Gott ihm verziehen habe, die angedrohte Strafe (ib. 10) aber dennoch eingetreten war - nicht behauptete, er sei vom Propheten durch eine Lüge getäuscht worden, und dass er auch nicht gegen Gott zu murren begann, dieser Sündenerlass sei nur ein leeres Versprechen gewesen. David verstand nämlich als wahrhaft heiliger Mann, der seine Seele nicht gegen Gott sondern zu Gott hin erhob, wie sehr doch seine Sünden – wäre der Herr dem, der die Schuld bekennt und Busse tut, nicht gnädig - die ewige Strafe verdient hätten. Wenn er nun für diese Vergehen von zeitlichen Strafen heimgesucht wurde, erkannte er daraus, dass Gott ihm weiterhin verzieh, aber auch die nötige Medizin einsetzte. Warum aber verdiente es Saul nicht, das gleiche zu hören wie David, nämlich dass der Herr ihm verziehen habe (cf. II reg. 12,13), da er ja, nachdem er durch Samuel zurechtgewiesen war (cf. I reg. 15,10 ff.), ebenfalls sagte (ib. 24. 30): Ich habe gesündigt? Gibt es denn bei Gott ein Ansehen der Person (cf. Eph. 6,9; Gal. 2,6)? Fern sei der Gedanke! Vielmehr steckte hinter der gleichlautenden Aussage, die das menschliche Ohr aufnahm, eine grundverschiedene Einstellung des Herzens, die das göttliche Auge zu unterscheiden vermochte. Was lehren uns nun solche Beispiele anderes, als dass das Himmelreich in uns selber ist (cf. Lk. 17,21), und dass wir Gott aus unserem Innersten heraus verehren müssen, damit der Mund aus der Überfülle des Herzens spricht (cf. Mt. 12,34), und das Volk ihn nicht mit den Lippen ehrt, sein Herz aber weit entfernt ist von ihm (cf. Mt. 15,8 [Is. 29,13]), und dass wir uns nicht erdreisten sollten, über Menschen, deren Inneres wir nicht sehen können, anders zu urteilen als Gott, der dies vermag, und der sich nicht täuschen und verführen lässt? Da nun also die so erhabene Autorität der göttlichen Schrift ein ganz deutliches Urteil über David enthält, muss man laut herauslachen – oder besser betrübt sein – ob der Verwegenheit der Menschen, die ihn anders beurteilen wollen. Wir müssen doch, was diese Männer der Vorzeit betrifft, den göttlichen Büchern Vertrauen schenken, da sie in ferner Zukunft liegende Dinge voraussagten, die wir nun vor unseren Augen haben.

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE LXVII. DAVID PUNI DANS LE TEMPS POUR ÊTRE SAUVÉ DANS L'ÉTERNITÉ. FAUX REPENTIR DE SAÜL. IL FAUT ACCEPTER LE JUGEMENT DE DIEU SUR DAVID.

Car que voyait en lui l'Esprit de Dieu, sinon le fond de son coeur, quand, repris par le Prophète, il dit : « J'ai péché », et mérita pour cette seule parole d'entendre dire qu'il était pardonné ? Et dans quel but, sinon pour le salut éternel? Car Dieu n'oublia point de le frapper d'une main paternelle, comme il l'en avait menacé, afin qu'il fût, par l'aveu de sa faute, délivré de la peine éternelle, et en même temps éprouvé par l'affliction temporelle. Et ce n'était pas une médiocre preuve de foi ni un faible indice de douceur et d'obéissance que de s'entendre dire par le Prophète qu'il était pardonné, de voir ensuite arriver ce dont on l'avait menacé, et néanmoins de ne pas accuser le Prophète de l'avoir trompé par un mensonge, de ne pas murmurer contre Dieu comme si ses péchés n'eussent pas été véritablement effacés. Il comprenait, ce grand saint, en élevant son coeur vers Dieu et non contre Dieu, que si le Seigneur n'avait égard à sa confession et à son repentir, ses péchés mériteraient des peines éternelles; et quand il était vivement affligé par des châtiments temporels, il sentait que son pardon était maintenir, et que son médecin ne lui ménageait pas les remèdes. Mais pourquoi Saül repris par Samuel et disant aussi : « J'ai péché[^1] », ne méritait-il point comme David d'entendre dire qu'il était pardonné ? Y a-t-il en Dieu acception de personnes? Loin de là[^2]. Mais si c'était la même parole pour l'oreille de l'homme, ce n'était point le même coeur pour l'œil de Dieu. Que nous apprennent de tels exemples, sinon que le royaume des cieux est au dedans de nous[^3] ; que nous devons honorer Dieu du fond de notre âme, afin que la bouche parle de l'abondance du coeur[^4]; et ne pas ressembler à ce peuple qui honorait Dieu des lèvres, tandis que son coeur était loin de lui[^5]; que nous ne devons point nous permettre de juger des hommes dont nous ne pouvons voir l'intérieur, autrement que Dieu qui le voit et qui ne peut être trompe ni séduit? Or, quand la sainte Ecriture, cette autorité si élevée, contient dans les termes les plus exprès le jugement de Dieu sur David, quelle ridicule, ou plutôt quelle déplorable témérité que celle de l'homme qui ose penser autrement ! Car il faut bien croire aux témoignages rendus aux anciens par ces livres divins, qui ont prédit si longtemps d'avance ce que nous voyons réalisé.

  1. I Rois, XV, 24.

  2. Gal. II, 6.

  3. Luc, XVII, 28.

  4. Matt. XII, 34.

  5. Id. XV, 8.

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