CHAPITRE II. FAUSTE FAIT SA PROFESSION DE FOI.
Nous adorons donc une seule et même divinité sous la triple invocation du Père, Dieu tout-puissant, du Christ son Fils et du Saint-Esprit; mais nous croyons que le Père habite la lumière la plus élevée, la lumière principale, celle que Paul lui-même appelle inaccessible[^1]; que le Fils réside dans notre lumière secondaire et visible, et comme il est lui-même double, selon que l'Apôtre le reconnaît en disant que le Christ est la vertu de Dieu et la sagesse de Dieu[^2], nous croyons que sa vertu habite dans le soleil et sa sagesse dans la lune. Nous croyons aussi que l'atmosphère est le siège et l'habitation du Saint-Esprit qui est la troisième majesté, et que la terre, fécondée par ses forces et par son influence spirituelle, conçoit et enfante Jésus, sujet à la souffrance, lequel, suspendu à tout bois, est la vie et le salut des hommes. C'est pourquoi nous avons pour tout l'univers le même culte que vous pour le pain et le vin, bien que vous poursuiviez d'une haine implacable ceux qui les produisent. Voilà notre foi; voilà ce que tu pourras en apprendre, enfeu informant ailleurs. Et ce n'est pas un mince argument en sa faveur que, si on te demande, à toi ou à tout autre, où vous pensez qu'habite votre dieu, vous répondiez sans hésiter: dans la lumière. D'où il résulte que mon culte est appuyé sur un consentement à peu près universel.
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I Tim. VI, 16.
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I Cor. I, 24.