CHAPITRE LXXXI. SALOMON JUGÉ PAR LES ÉCRITURES.
Mais de Salomon que dirai-je, sinon que les reproches que lui adresse la fidèle et sainte Ecriture sont bien plus graves que les violentes et niaises injures de Fauste ? En effet, elle a exposé avec vérité et exactitude le bien qu'il y eut d'abord en lui, et le mal qu'il fit ensuite, en abandonnant la voie où il était entré[^1]. Fauste, au contraire, les yeux fermés, ou plutôt éteints, n'a pas suivi la lumière qui lui montrait clairement le chemin, mais s'est précipité où son extrême malveillance l'entraînait. Oui, aux yeux des lecteurs religieux et qui les aiment, les saints livres, en produisant les exemples des saints qui ont vécu chastes avec plusieurs femmes, ont mieux fait ressortir l'inconduite de Salomon, qui cherchait moins à remplir le but du mariage, qu'à assouvir sa passion; toujours également vrais et sans faire acception de personne, ils l'ont blâmé et désapprouvé en disant simplement qu'il aima les femmes, et que ce fut là ce qui l'entraîna dans le profond abîme de l'idolâtrie.
- III Rois, III, XI ; Eccli. XLVII.