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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE VI.

POURQUOI DANS LA TRINITÉ NE DIT-ON PAS UNE PERSONNE ET TROIS ESSENCES. L’HOMME EST FAIT A L’IMAGE ET EST L’IMAGE DE DIEU.

  1. Mais pour ne pas paraître partial, étudions encore ce point. Du reste, les Grecs pourraient, s’ils le voulaient, dire trois personnes, tría prósopa, comme ils disent trois substances, treis upostaseis. Mais ils ont peut-être cru cette dernière expression plus conforme au génie de leur langue. Car le raisonnement est le même pour les personnes : en Dieu être ou être personne est absolument la même chose. En effet, si le mot être est absolu et le mot personne relatif, il faudra donc dire des trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, ce que nous disons de trois amis, de trois proches ou de trois voisins: qu’aucun d’eux ne l’est par rapport à lui-même, mais seulement par rapport aux autres. Ainsi, chacun d’eux est l’ami, le parent ou le voisin des deux autres, puisque ces expressions ont une signification relative. Quoi donc? dirons-nous que le Père est la personne du Fils et du Saint-Esprit, ou que le Fils est la personne du Père et du Saint-Esprit, ou que le Saint-Esprit est la personne du Père et du Fils? Mais nulle part le mot de personne ne s’emploie en ce sens; et quand, dans la Trinité, nous parlons de la personne du Père, nous n’entendons pas autre chose que la substance même du Père. C’est pourquoi, comme la substance du Père est le Père même, non en tant qu’il est Père, mais en tant qu’il est, ainsi la personne du Père n’est pas autre chose que le Père lui-même : car c’est en lui-même qu’il est dit personne, et non par rapport au Fils ou au Saint-Esprit, tout comme c’est en lui-même qu’il est dit Dieu, grand, bon, juste, etc. Et comme être et être Dieu, grand, bon, sont pour lui la même chose, ainsi être et être personne sont aussi pour lui la même chose. Pourquoi donc n’appelons-nous pas ces trois choses une seule personne, comme nous les appelons une seule essence et un seul Dieu, mais pourquoi disons-nous trois personnes, quand nous ne disons pas trois dieux ou trois essences, sinon parce que nous voulons avoir au moins un mot pour exprimer la Trinité, et ne pas rester muets quand on nous demande ce que c’est que ces trois, puisque nous confessons qu’ils sont trois? Que si essence est le mot du genre, et substance ou personne le nom de l’espèce, comme le pensent quelques-uns, je ne répéterai point ce que j’ai dit plus haut, qu’il faudra parler de trois essences comme on parle de trois substances ou de trois personnes, comme on parle de trois chevaux, qui sont trois animaux de la même espèce : cheval étant l’espèce, et animal, le genre. Car, là non plus, l’espèce n’est pas prise au pluriel et le genre au singulier, comme si on disait: trois chevaux sont un seul animal; mais comme on dit trois chevaux du nom de l’espèce, on dit trois animaux du nom du genre. Et si l’on dit que le mot substance ou personne ne désigne pas l’espèce, mais quelque chose de particulier et d’individuel, en sorte qu’il ne se prendrait pas dans le sens du mot homme, qui est commun à tous les hommes, mais dans le sens de tel ou tel homme, Abraham, Isaac, Jacob, ou tel individu qu’on peut indiquer du doigt; dans ce sens, dis-je, on n’échapperait point encore au même raisonnement. En effet, dire qu’Abraham, Isaac et Jacob sont trois individus, c’est dire aussi que ce sont trois hommes et trois âmes. Pourquoi alors, si nous nous en tenons à une notion sur le genre, l’espèce et l’individu, ne pas dire trois essences, aussi bien que trois substances ou trois personnes? Mais, comme je l’ai dit, je passe là-dessus, et me borne à dire que si essence est le genre, une seule essence n’a pas plusieurs espèces, par exemple, si animal est le genre, un seul animal n’a pas plusieurs espèces. Donc le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne sont pas trois espèces d’une seule essence. Mais si l’essence est espèce, comme l’homme est espèce; ainsi les trois choses que nous appelons substances ou personnes ont la même espèce, de même qu’Abraham, Isaac et Jacob ont en commun l’espèce qui s’appelle homme. (450) Cependant, si l’espèce homme se subdivise en Abraham, Isaac et Jacob, un seul homme ne peut pas se subdiviser en plusieurs hommes; cela est tout à fait impossible, puisqu’un seul homme est un homme indivisible.

Pourquoi donc une seule essence se subdivise-t-elle en trois substances ou personnes ? Car si l’essence est espèce, dans l’homme par exemple, il n’y a qu’une essence là où il n’y a qu’un seul homme. Serait-ce que comme nous disons de trois hommes ayant le même sexe, le même tempérament, le même caractère, qu’ils n’ont qu’une seule nature; en effet, ce sont trois hommes, et leur nature est une; — de même nous disons ici que trois substances sont une seule essence, ou que trois personnes sont une seule substance ou essence? Sans doute il y a là une analogie quelconque: car les anciens auteurs latins, ne connaissant pas ces mots d’essence ou de substance, qui sont d’origine récente, y substituaient celui de nature. Nous ne parlons donc pas ici d’après le genre et les espèces, mais, pour ainsi dire, d’une matière commune et identique. C’est ainsi que nous dirions de trois statues faites du même or, que c’est le même or, sans exprimer que l’or est le genre, les statues les espèces, ni que l’or est espèce et les statues individus. Car aucune espèce ne sort des individus qui lui appartiennent, ni ne s’étend au delà. Quand j’ai défini la nature de l’homme, qui est un nom d’espèce , ma définition renferme tous les individus hommes et ne s’étend à rien qui ne soit pas homme. Mais quand je définis l’or, ce mot ne s’applique pas seulement aux statues d’or, mais aux anneaux et à tout objet fait de ce métal; ma définition subsiste, même si l’or n’est pas fabriqué, et les statues sont encore statues, même quand elles ne sont pas d’or. De même aucune espèce ne dépasse la définition du genre qui lui est propre. En effet, quand j’ai défini l’animal, le cheval étant une espèce de genre animal, tout cheval est animal; mais toute statue n’est pas or. Ainsi quand nous disons de trois statues d’or que c’est le même or, nous n’entendons pas dire que l’or est le genre et les statues des espèces. Donc, quand nous disons de la Trinité qu’elle consiste en trois personnes ou substances, qu’elle est une seule essence et un seul Dieu, nous n’entendons pas dire que ces trois personnes soient en quelque sorte d’une même matière, quelques explications qui aient pu être données d’ailleurs. Car, hors de cette Trinité, il n’y a rien qui soit de son essence; pourtant nous disons que ces trois personnes sont de la même essence ou qu’elles n’ont qu’une seule essence; mais nous ne disons pas cela en ce sens que l’essence soit autre chose que la personne, comme, par exemple, pour trois statues faites du même or, nous pouvons dire que c’est le même or, bien que autre chose soit d’être or, autre chose d’être statue. Egalement quand nous disons de trois hommes que c’est une seule nature, ou que ces trois hommes sont de la même nature, on peut dire aussi qu’ils sont faits de la même nature, puisque en vertu de cette même nature, trois autres hommes peuvent exister; mais il n’en est pas de même de l’essence de la Trinité, puisqu’aucune autre personne ne peut en être formée. De plus, un homme seul n’est pas autant que trois réunis, et deux sont plus qu’un; dans des statues d’or égales, il y a plus d’or dans trois réunies que dans chacune d’elles et moins d’or dans une que dans deux. Mais en Dieu il n’en est pas ainsi le Père, le Fils et le Saint-Esprit réunis ne sont pas une essence plus grande que le Père seul ou le Fils seul; mais ces trois substances ou personnes, comme on voudra les appeler, réunies ensemble sont égales à chacune d’elles : ce que l’homme animal ne saurait comprendre; car il ne peut imaginer que des substances matérielles et des espaces plus ou moins grands, à travers les fantômes qui voltigent dans sa tête sous des formes corporelles.

  1. En attendant qu’il soit dégagé de ces immondices, qu’il croie au Père, au Fils et au Saint-Esprit, en un Dieu unique, grand, tout-puissant, bon, juste, miséricordieux, créateur de toutes les choses visibles et invisibles; qu’il croie tout ce que le langage humain peut exprimer de digne et de vrai. Et quand il entend dire que le Père est le seul Dieu, qu’il n’en sépare point le Fils ni le Saint-Esprit; car le seul Dieu est avec celui avec lequel il ne fait qu’un Dieu: puisque, quand nous entendons dire du Fils aussi qu’il est le seul Dieu, nous ne pouvons en aucune façon le séparer du Père ou du Saint-Esprit. Qu’il confesse donc une seule et même essence, et ne se figure point une personne plus grande ou meilleure qu’une autre, ni une différence (451) quelconque entre elles. Non cependant que le Père soit le Fils et le Saint-Esprit, ni que l’attribut relatif de l’un soit celui de l’autre; le nom de Verbe par exemple, ne se donnant qu’au Fils, et celui de Don qu’au Saint-Esprit. Et c’est pour cela qu’ils admettent le nombre pluriel, comme on le voit dans l’Evangile : « Moi et mon Père nous sommes un ( Jean, X, 30 ) ». Jésus dit tout à la fois: « Un», et: « Nous sommes; » — « Un », quant à l’essence, parce que c’est le même Dieu : « Nous sommes », au point de vue relatif, l’un étant le Père et l’autre le Fils. Parfois l’unité d’essence n’est point exprimée, et on ne mentionne que les relatifs au pluriel : « Moi et mon Père, nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure en lui (Id., XIV, 23 ) » . « Nous viendrons et nous ferons notre demeure », au pluriel, parce qu’il a d’abord dit : « Moi et mon Père », c’est-à-dire le Fils et le Père, deux termes relatifs. D’autres fois le sens est entièrement couvert, comme dans ce passage de la Genèse : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance ( Gen., I, 26 ) ». — « Faisons, notre » : pluriels et qui ne peuvent s’entendre que dans le sens relatif. En effet, il ne s’agit pas de dieux se proposant de faire l’homme à leur image et à leur ressemblance; mais du Père, du Fils et du Saint-Esprit créant l’homme à l’image du Père, du Fils et du Saint-Esprit, afin que l’homme soit l’image de Dieu. Or, Dieu est Trinité. Mais comme cette image n’était nullement l’égale de Dieu, quelle n’était point née de lui, mais créée par lui, on a voulu exprimer cela en disant que c’était une image faite à l’image, c’est-à-dire non pareille, mais ressemblante jusqu’à un certain point. Car ce n’est point par la distance locale, mais par la ressemblance ou la dissemblance qu’on s’approche ou qu’on s’éloigne de Dieu.

Il en est qui établissent ici une distinction, et veulent que le Fils soit l’image, et l’homme, non l’image, mais fait à l’image. L’apôtre les réfute en disant : « L’homme ne doit pas voiler sa tête, parce qu’il est l’image et la gloire de Dieu (I Cor., XI, 7 ) ». Il ne dit pas : à l’image, mais « l’image ». Pourtant, quand ailleurs on dit « à l’image », il ne s’agit pas du Fils, qui est l’image égale au Père; autrement on ne dirait pas: «à notre image ». Pourquoi « nôtre », quand le Fils est l’image du Père seul? Mais, comme nous l’avons dit, à cause de l’imperfection de la ressemblance, l’homme est dit fait « à l’image », et on ajoute « notre » pour que l’homme soit l’image de la Trinité, non image égale à la Trinité, comme le Fils l’est au Père, mais ressemblante en certains points, ainsi que nous l’avons expliqué. C’est ainsi qu’entre des objets différents on signale un certain rapprochement , non de lieu, mais d’imitation. En ce sens l’Apôtre a dit: « Réformez-vous dans le renouvellement de votre esprit (Rom., XII, 2 ) »; et encore : « Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme enfants bien-aimés (Eph., V, 1 )». Ici en effet on s’adresse à l’homme nouveau : « qui se renouvelle à la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé (Col., III, 10 )». Que si les besoins de la discussion exigent, même en dehors des noms relatifs, l’emploi du nombre pluriel afin de pouvoir répondre par un seul mot à cette question : qu’est-ce que les trois? et que l’on soit obligé de dire trois substances eu trois personnes ; qu’au moins on écarte de son esprit toute idée de matière et d’espace, de différence quelconque ou d’infériorité de l’un vis-à-vis de l’autre, à quelque mince degré ou de quelque façon que ce soit : en sorte qu’il n’y ait aucune confusion dans les personnes, ni aucune distinction qui entraîne une inégalité. Et que la foi maintienne ce que l’intelligence ne peut comprendre, jusqu’à ce que les coeurs soient éclairés par celui qui a dit par son prophète « Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas (Is., VII, 9 ). » (452)

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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit

6. Kapitel. Warum sagt man nicht: Eine Person, drei Wesen?

11. Damit jedoch nicht der Anschein entstehe, als wollte ich für diese unsere lateinische Anschauung Partei ergreifen, will ich dieser Frage noch genauer nachgehen. Freilich könnten die Griechen, wenn sie wollten, wie sie den Ausdruck: drei Substanzen, drei Hypostasen verwenden, so auch den Ausdruck drei Personen, drei Prosopa verwenden. Sie zogen jedoch den ersten Ausdruck vor, wohl weil er ihrem Sprachgebrauch besser entspricht. Beim Begriffe Person liegt nämlich die Sache ebenso wie beim Begriffe Substanz. Denn nicht etwas anderes ist für Gott das Sein, etwas anderes das Personsein, sondern ganz und gar ein und dasselbe. Wenn nämlich zwischen Sein und Personsein so unterschieden wird, daß Sein eine in sich ruhende Wirklichkeit, Person eine Beziehung besagt, dann nennen wir den Vater, Sohn und Heiligen Geist drei Personen, so wie wir von drei Freunden, drei Verwandten, drei Nachbarn reden, wenn wir ihre gegenseitige Beziehung, nicht das jedem S. 254 für sich zukommende Sein ins Auge fassen. Jeder von ihnen ist so der Freund, der Verwandte, der Nachbar der beiden anderen, weil alle diese Worte eine Beziehung besagen. Wie steht es also in unserem Falle? Sollen wir den Vater die Person des Sohnes und Heiligen Geistes heißen oder den Sohn die Person des Vaters und Heiligen Geistes oder den Heiligen Geist die Person des Vaters und Sohnes? Der Ausdruck Person wird nirgends in dieser Weise verwendet. Wir meinen daher auch in dieser Dreieinigkeit, wenn wir von der Person des Vaters reden, nichts anderes als die Substanz des Vaters. Wie daher die Substanz des Vaters der Vater selbst ist, nicht sofern er Vater ist, sondern sofern er ist, so ist auch die Person des Vaters nichts anderes als der Vater selbst. In bezug auf sich selbst heißt er Person, nicht in seiner Beziehung zum Sohne oder zum Heiligen Geiste, wie er in bezug auf sich selbst Gott, groß, gut, gerecht und anderes Derartiges heißt. Und wie für ihn ein und dasselbe ist Gott sein, groß sein, gut sein, so ist für ihn ein und dasselbe das Sein und das Personsein. Warum also nennen wir nicht diese drei zusammen eine Person, wie wir von einem Wesen und von einem Gott sprechen, sondern heißen sie drei Personen, wo wir doch nicht von drei Göttern oder drei Wesen reden, warum anders, als weil wir wünschen, daß uns zur Bezeichnung der Dreieinigkeit doch wenigstens irgendein Wort zur Verfügung steht, damit wir nicht ganz schweigen müssen, wenn man uns fragt, was sind denn das für drei, wo wir bekennen, daß es drei sind? Wenn nämlich das Wesen die Gattung ist, die Substanz oder die Person aber die Art, wie manche meinen — ich will unterlassen, nochmal auszuführen, was ich schon gesagt habe, daß man nämlich dann von drei Wesen sprechen muß, wie man von drei Substanzen oder drei Personen spricht, ebenso wie man von drei Pferden spricht und diese eben auch drei Lebewesen nennt, da Pferd die Art, Lebewesen die Gattung besagt. S. 255 In diesem Fall wird ja nicht etwa die Artbezeichnung in der Mehrzahl, die Gattungsbezeichnung in der Einzahl gebraucht, als ob man die drei Pferde ein Lebewesen nennen würde. Wie man vielmehr mit dem Artwort von drei Pferden spricht, so spricht man mit dem Gattungswort von drei Lebewesen. Wenn man behauptet, daß das Wort Substanz oder Person nicht die Art, sondern etwas Einzelnes und Individuelles bezeichne, so daß Substanz oder Person nicht in dem Sinne verwendet wird wie Mensch — dies besagt etwas allen Menschen Gemeinsames —, sondern in dem Sinne wie dieser Mensch, wie zum Beispiel Abraham, Isaak oder Jakob oder irgendein anderer, der gegenwärtig ist und auf den man mit dem Finger hinzeigen kann: so stellt sich auch hier die gleiche Überlegung ein. Wie nämlich Abraham, Isaak und Jakob drei Individuen heißen, so auch drei Menschen und drei Seelen. Warum also heißen der Vater, Sohn und Heilige Geist, ob diese Namen nun Gattungs-, Art- oder Individualbezeichnungen sind, nicht in der Weise drei Wesen, wie sie drei Substanzen oder drei Personen heißen? Doch das will ich, wie gesagt, übergehen. Das will ich aussprechen, daß, wenn das Wesen eine Gattung besagt, das eine Wesen keine Arten mehr aufweist, wie ein einziges Lebewesen, wenn Lebewesen eine Gattung besagt, keine Arten mehr aufweist. Nicht also sind dann Vater, Sohn und Heiliger Geist drei Arten eines Wesens. Wenn aber das Wesen eine Art besagt, wie Mensch eine Art besagt, die drei Substanzen oder Personen aber, von denen wir sprechen, so dieselbe Art gemeinsam haben, wie Abraham, Isaak und Jakob die mit dem Wort Mensch bezeichnete Art gemeinsam haben, ein bestimmter Mensch aber nicht, wie der Begriff Mensch Abraham, Isaak und Jakob als Einzelindividuen in sich zusammenfaßt, so irgendwelche Einzelmenschen in sich wie Teile zusammenfassen kann — er kann es ganz und gar nicht, weil ein bestimmter Mensch ja schon ein Einzelmensch ist —, warum faßt S. 256 dann das eine Wesen die drei Substanzen oder Personen als Einzelwesen in sich? Wenn nämlich Wesen eine Art besagt wie Mensch, so liegt das eine Wesen in derselben Linie wie der eine Mensch. Oder können wir etwa, wie wir von drei bestimmten Menschen, die dasselbe Geschlecht, dieselbe Körperbeschaffenheit, dieselbe Seele haben, sagen, sie seien eine Natur — sie sind nämlich drei Menschen, aber eine Natur —, können wir ebenso auch hier von drei Substanzen, einem Wesen oder von drei Personen, einer Substanz oder einem Wesen sprechen? Sicherlich handelt es sich hier um die gleiche Sachlage — die alten, lateinisch schreibenden Schriftsteller haben ja, bevor sie diese Worte, nämlich Wesen und Substanz, verwendeten, deren Gebrauch vor nicht langer Zeit erst aufkam, dafür den Ausdruck Natur verwendet. Nicht also wie Gattungs- und Artbezeichnungen verwenden wir diese Worte, sondern zum Ausdruck eines gemeinsamen und gleichen inhaltlichen Bestandes. Es ist so, wie wenn aus dem gleichen Golde drei Statuen gebildet würden und wir die drei Statuen ein Gold hießen: wir würden dabei doch nicht das Gold die Gattung, die Statuen die Art oder das Gold die Art und die Statuen die Individuen heißen. Keine Art geht ja über ihre Individuen hinaus, so daß sie etwas darüber hinaus Liegendes noch umfassen würde. Wenn ich nämlich eine Wesensbestimmung des Menschen gebe — sie stellt eine Artbezeichnung dar —, dann sind alle einzelnen Menschen, die Individuen sind, in ihr enthalten, und was nicht Mensch ist, gehört nicht zu ihr. Wenn ich aber eine Wesensbestimmung des Goldes gebe, so gehören zum Golde nicht bloß die Statuen, soweit sie golden sind, sondern auch die goldenen Ringe und was sonst aus Gold gemacht ist. Auch wenn nichts daraus gemacht wird, ist es doch Gold — ebenso sind die Statuen Statuen, auch wenn sie nicht golden sind. Es geht ja die Art nicht über die Wesensbestimmung der Gattung hinaus, zu der sie gehört. Wenn ich nämlich eine S. 257 Wesensbestimmung von Lebewesen gebe, so ist, da Pferd eine Art dieser Gattung ist, jedes Pferd ein Lebewesen, nicht aber ist jede Statue Gold. Wenn wir daher auch bei drei goldenen Statuen mit Recht sagen, daß die drei Statuen ein Gold sind, so betrachten wir doch bei dieser Ausdrucksweise nicht das Gold als die Gattung, die Statuen aber als die Arten. Nicht so also heißen wir die Dreieinigkeit drei Personen oder Substanzen, ein Wesen und einen Gott, als ob drei bestimmte Subjekte in selbständigem Dasein aus einem Grundstoffe bestünden, auch wenn dieser, was immer er ist, in den dreien zur Entfaltung käme. Es gibt nämlich nichts an diesem Wesen, was außerhalb der Dreieinigkeit läge; wir sagen jedoch, daß die drei Personen von einem und demselben Wesen sind oder daß die drei Personen ein Wesen sind, nicht aber sagen wir, daß die drei Personen aus einem und demselben Wesen bestehen, gleich als ob dort etwas anderes wäre das Wesensein, etwas anderes das Personsein, wie wir sagen können, daß drei Statuen aus demselben Golde bestehen — etwas anderes ist ja dabei das Goldsein, etwas anderes das Statuesein. Und wenn man sagt, daß drei Menschen eine Natur sind oder daß drei Menschen von einer und derselben Natur sind, dann kann man auch sagen, daß drei Menschen aus einer Natur bestehen, weil aus einer und der selben Natur noch drei andere derartige Menschen in selbständigem Dasein bestehen können. In jenem Wesen der Dreieinigkeit hingegen kann in keiner Weise irgendeine weitere Person aus demselben Wesen in selbständigem Dasein bestehen. Ferner ist bei diesen Beispielen ein Mensch nicht soviel wie drei Menschen zusammen, und zwei Menschen sind mehr als einer, und bei den drei Statuen haben drei mehr Gold als eine einzelne und eine weniger als zwei. In Gott hingegen ist es nicht so. Denn nicht sind ein größeres Wesen der Vater, Sohn und Heilige Geist zusammen als der Vater allein oder der Sohn allein; vielmehr sind jene Substanzen S. 258 oder Personen, wenn man so sagen darf, zusammen jeder einzelnen gleich — das versteht freilich der irdisch gesinnte Mensch nicht; denn er kann nur in Körpern und Räumen, sei es großen, sei es kleinen, denken, indem die Vorstellungen wie Bilder von Körpern in seiner Seele herumflattern.

12. Bis er von dieser Unreinheit gereinigt wird, soll er glauben an den Vater, den Sohn und den Heiligen Geist, den einen, alleinigen, großen, allmächtigen, guten, gerechten, barmherzigen Gott, den Begründer alles Sichtbaren und Unsichtbaren, und was sonst von ihm gemäß der menschlichen Schwachheit würdig und richtig ausgesagt werden kann. Nicht soll er, wenn er hört, der Vater sei der alleinige Gott, von ihm den Sohn absondern oder den Heiligen Geist. Mit dem ist er ja der alleinige Gott, mit dem er auch der eine Gott ist; auch wenn wir hören, der Sohn sei der alleinige Gott, dann müssen wir das hinnehmen, ohne den Vater oder Heiligen Geist irgendwie auszuschließen. Und so soll er von einem Wesen sprechen, daß er darin nicht das eine für größer oder geringer hält als das andere oder an irgendeine Verschiedenheit denkt. Nicht jedoch ist es so, daß der Vater selbst der Sohn oder der Heilige Geist ist oder, was sonst von den einzelnen in ihrem gegenseitigen Verhältnis ausgesagt wird, wie etwa Wort — Wort wird nur der Sohn genannt — oder Geschenk ― Geschenk heißt nur der Heilige Geist —: wegen dieses Sachverhalts ist auch die Mehrzahl zulässig, wie es im Evangelium heißt: „Ich und der Vater sind eins.“1 Er sagt sowohl „eins“ als auch „wir sind“, „eins“ hinsichtlich des Wesens, weil nur ein Gott ist, „wir sind“ hinsichtlich der Beziehung, weil der eine Vater, der andere Sohn ist. Manchmal wird auch von der Einheit des Wesens geschwiegen und werden allein die Beziehungen in der Mehrzahl erwähnt: „Wir werden zu ihm kommen, ich und der Vater, und Wohnung bei ihm nehmen.“2 S. 259 „Wir werden kommen“ und „wir werden Wohnung nehmen“ ist die Mehrzahl, weil vorausgeht: Ich und der Vater, das heißt der Sohn und der Vater, zwei Wirklichkeiten, die eine gegenseitige Beziehung besagen. Manchmal ist ganz verborgen auf die Beziehungen hingewiesen, wie in der Genesis: „Laßt uns den Menschen machen nach unserm Bild und Gleichnis.“3 Sowohl „laßt uns machen“ als auch „unser“ steht in der Mehrzahl und darf nur von beziehentlichen Wirklichkeiten verstanden werden. Es ist ja nicht so, als ob Götter schaffen würden oder als ob nach dem Bild und Gleichnis von Göttern geschaffen würde. Vielmehr ist es so, daß der Vater, Sohn und Heilige Geist nach dem Bilde des Vaters, Sohnes und Heiligen Geistes schufen, auf daß der Mensch als Bild Gottes existiere. Gott aber ist Dreieinigkeit. Weil aber dieses Bild Gottes nicht vollständig gleich wurde, da es ja nicht von Gott geboren, sondern von ihm geschaffen wurde — eben diesen Sachverhalt sollte es darstellen —, so ist es in der Weise Bild, daß es nach dem Bilde ist, das heißt: Es kommt nicht gleich in Gleichförmigkeit, sondern nähert sich an in einer gewissen Ähnlichkeit. Nicht in räumlichen Abständen nämlich, sondern durch Ähnlichkeit nähert man sich Gott, und durch Unähnlichkeit entfernt man sich von ihm. Es gibt Leute, welche so unterscheiden, daß sie unter dem Bilde den Sohn verstehen wollen, den Menschen aber nicht Bild, sondern „nach dem Bilde“ sein lassen. Es weist sie aber der Apostel mit den Worten zurück: „Der Mann braucht das Haupt nicht zu verhüllen, da er das Bild und die Herrlichkeit Gottes ist.“4 Er sagte nicht: Nach dem Bilde, sondern Bild. Wenn es statt Bild anderswo heißt „nach dem Bilde“, so bedeutet das nicht soviel wie nach dem Sohne, der das dem Vater gleiche Bild ist. Sonst würde es nicht heißen: nach unserem Bilde. Was hätte denn „unser“ für einen Sinn, da doch der Sohn das Bild allein des Vaters ist? S. 260 Vielmehr wird vom Menschen wegen der ungleichen Ähnlichkeit, wie wir sagten, ausgesagt, daß er nach dem Bilde ist, und nach unserem Bilde heißt es, auf daß der Mensch Bild der Dreieinigkeit sei, nicht ein der Dreieinigkeit gleiches Bild, wie der Sohn dem Vater gleich ist, sondern, wie ich sagte, ein in einer gewissen Ähnlichkeit sich annäherndes Bild, wie man bei wesensverschiedenen Dingen von einer gewissen Nachbarschaft, nicht der räumlichen Nähe, sondern im Sinne einer gewissen Nachahmung spricht. In diesem Sinne nämlich heißt es: „Gestaltet euch um in der Neuheit eures Geistes!“5 Ebenso sagt der Apostel: „Seid daher Nachahmer Gottes als geliebte Kinder!“6 Dem neuen Menschen wird gesagt: „Der erneuert wird zur Erkenntnis Gottes gemäß dem Bilde dessen, der ihn schuf.“7 Wenn man aber schon, unter dem Zwange, über die Dreieinigkeit zu sprechen, sich entschlossen hat, auch außer bei beziehentlichen Ausdrücken die Mehrzahl zuzulassen, damit man auf die Frage, was denn die drei seien, doch ein Wort zur Antwort zur Verfügung habe, und von drei Substanzen oder von drei Personen zu sprechen, dann soll man nicht an stoffliche Masse oder räumliche Trennung denken, an keine wenn auch noch so kleine Verschiedenheit und Unähnlichkeit, so daß man dort das eine wenn auch nur um ein weniges für geringer als das andere hielte, an welche Möglichkeit des Geringerseins man immer denken mag, auf daß man nicht zu einer Vermischung der Personen und auch nicht zu einem solchen Unterschied kommt, daß eine Ungleichheit herauskommt. Wenn man das mit der Vernunft nicht fassen kann, so soll man es im Glauben festhalten, bis jener in den Herzen sein Licht leuchten läßt, der durch den Propheten sagt: „Wenn ihr nicht glaubt, dann werdet ihr nicht einsehen.“8


  1. Joh. 10, 30. ↩

  2. Joh. 14, 23. ↩

  3. Gen. 1, 26. ↩

  4. 1 Kor. 11, 7. ↩

  5. Röm. 12, 2. ↩

  6. Eph. 5, 1. ↩

  7. Kol. 3, 10. ↩

  8. Is. 7, 9. ↩

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On the Trinity - Introductory Essay

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