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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE V.

COMBIEN IL EST DIFFICILE DE DÉMONTRER LA TRINITÉ PAR LA RAISON NATURELLE.

  1. Tout ce que j’ai dit et tout ce que le langage humain peut exprimer qui soit digne de la Divinité, s’applique a toute la Trinité, qui est un seul Dieu, et à chacune des personnes de cette même Trinité prise en particulier. Qui oserait, en effet, affirmer soit de Dieu seul, qui est la Trinité même, soit du Père, ou du Fils ou du Saint-Esprit, qu’il ne vit pas, qu’il ne connaît ou ne comprend pas, ou que, dans cette même nature où l’on enseigne qu’ils sont égaux, l’un d’eux est mortel, ou corruptible, ou sujet à changement, ou matériel? Ou bien qui osera dire que l’un d’eux n’est pas très-puissant, très-juste, très-beau, très-bon, très-heureux? Si donc ces choses et toutes celles de ce genre peuvent se dire de la Trinité même et de chacune des personnes en particulier, où et comment découvrirons-nous la Trinité? Réduisons donc ces divers points à un petit nombre. Car ce qu’on appelle vie en Dieu, c’est son essence même et sa nature. Dieu ne vit donc que de sa vie, c’est-à-dire de son essence propre. Or cette vie n’est point celle de l’arbre, qui n’a ni intelligence ni sentiment. Elle n’est point celle de l’animal; qui possède les cinq sens, il est vrai, mais est privé d’intelligence. La vie qui est Dieu connaît et comprend tout; elle connaît par l’esprit et non par le corps : car Dieu est esprit (Jean, IV, 24 ). Dieu ne connaît pas par le corps, comme les animaux qui ont un corps, car il n’est point composé d’une âme et d’un corps; par conséquent c’est une nature simple qui connaît comme elle comprend et comprend comme elle connaît : vu que connaître et comprendre sont pour elle la même chose. Et ce n’est point à dire qu’il doive cesser un jour ou qu’il ait commencé : car il est immortel. C’est avec raison qu’on a dit de lui qu’il possède seul l’immortalité (I Tim., VI, 6 ): car celui-là seul est vraiment immortel, dont la nature n’est sujette à aucun changement. Cette vraie éternité, qui rend Dieu immuable, est sans commencement et sans fin, et par conséquent incorruptible. Ainsi dire que Dieu est éternel, ou immortel, ou incorruptible, ou immuable, c’est dire une seule et même chose; et affirmer qu’il est vivant ou intelligent, c’est-à-dire sage, c’est encore tout un. Car il n’a pas reçu la sagesse dont il est sage, mais il est lui-même la sagesse. Et cette sagesse est sa vie, et aussi la vertu ou puissance qui le rend puissant, et la beauté qui le rend beau. Quoi en effet de plus puissant et de plus beau que la sagesse qui atteint d’une extrémité à l’autre avec force et dispose toutes choses avec douceur (Sag., VIII, 1 )?Et sa bonté et sa justice se distinguent-elles dans sa nature comme dans ses oeuvres? Sont-elles deux qualités diverses, dont l’une s’appelle la bonté, et l’autre la justice? Pas le moins du monde; mais la justice est la même chose que la bonté, et la bonté la même chose que le bonheur, Or on dit que Dieu est immatériel ou incorporel, pour faire comprendre et admettre qu’il n’est point corps mais esprit.

  2. Quand nous disons : éternel, immortel, incorruptible, immuable, vivant, sage, puissant, beau, juste, bon, heureux, esprit, il semblerait que cette dernière expression seule se rapporte à la substance, et que les autres n’indiquent que les qualités de cette substance; (545) mais il n’en est pas ainsi dans cette nature ineffable et simple. Car tout ce qui semble, là, désigner une qualité, doit s’entendre de la substance ou essence. Gardons-nous de dire que Dieu est esprit quant à la substance, et bon quant à la qualité; car ces deux choses tiennent à sa substance, Et ainsi des autres attributs que j’ai cités tout à l’heure et dont j’ai déjà longuement parlé dans les livres précédents. Choisissons-en donc un parmi les quatre premiers que j’ai mentionnés dans cet ordre : éternel, immortel, incorruptible, immuable; puisque les quatre ne font qu’un, comme je l’ai déjà dit. Pour ne pas fatiguer l’attention du lecteur, prenons le premier des quatre : c’est-à-dire l’éternité. Appliquons le même procédé aux quatre suivants: vivant, sage, puissant, beau. Et comme l’animal a une vie quelconque, mais point de sagesse; comme ces deux qualités, sagesse et puissance sont ainsi rapprochées dans l’homme par la divine Ecriture : « Le sage est meilleur que le fort (Sag., V, 1 ) » comme, d’autre part, on a l’usage de dire de certains corps qu’ils sont beaux choisissons, dans ces quatre attributs, la sagesse. Non qu’ils soient inégaux dans Dieu ce sont quatre noms, mais la chose est une. Quant aux trois derniers, bien qu’en Dieu ce soit la même chose d’être juste, bon, heureux, la même chose d’être esprit, juste, bon et heureux: cependant comme, dans l’homme, il peut y avoir un esprit qui ne soit pas heureux; que cet esprit peut être bon et juste sans être heureux, et que celui qui est heureux est certainement un esprit juste et bon : choisissons entre les quatre ce qui suppose nécessairement les trois autres : heureux.

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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit

5. Kapitel. Die Schwierigkeit durch die Kraft des natürlichen Denkens die Dreieinigkeit zu beweisen.

7. All das aber, was ich angeführt habe und was sonst in ähnlicher menschlicher Redeweise würdig von Gott ausgesagt werden zu können scheint, kommt S. 259 sowohl der Dreieinigkeit insgesamt, die der eine Gott ist, wie auch den einzelnen Personen in dieser Dreieinigkeit zu. Wer hätte nämlich die Kühnheit, zu sagen, daß der eine Gott, der eben gerade die Dreieinigkeit ist, oder der Vater oder der Sohn oder der Heilige Geist nicht lebendig oder wahrnehmend oder einsehend sei, oder daß in der Natur, in der sie alle untereinander gleich sind, einer von ihnen sterblich oder vergänglich oder wandelbar oder körperlich sein könne? Oder wollte jemand leugnen, daß jeder von ihnen in höchster Macht, Gerechtigkeit, Schönheit, Güte, Seligkeit lebe? Wenn also all dies und alles dergleichen sowohl von der Dreieinigkeit selbst wie auch von den einzelnen Personen in ihr ausgesagt werden kann, wo oder wie soll da die Dreieinigkeit sichtbar werden? Führen wir also zunächst diese vielen Aussagen auf eine kleinere Zahl zurück! Was nämlich in Gott Leben heißt, ist eben sein Wesen und seine Natur. Nicht durch ein anderes Leben also ist Gott lebendig als durch jenes, das er selbst für sich ist. Dieses Leben aber ist nicht ein solches, wie es auch dem Baum eigen ist, der keine Vernunft und keine Wahrnehmung hat. Auch so ist es nicht wie das des Tieres. Das Leben des Tieres hat wohl einen fünfgeteilten Sinn, aber es hat keine Vernunft. Das Leben, das Gott ist, nimmt vielmehr alles wahr und sieht alles ein. Es nimmt mit dem Geiste wahr, nicht mit dem Leibe, weil Gott ein Geist ist.1 Nicht aber nimmt Gott wie die Lebewesen, die einen Leib haben, durch den Leib wahr — er besteht ja nicht aus Leib und Seele —, und deshalb gilt von dieser einfachen Natur; wie sie einsieht, nimmt sie wahr; wie sie wahrnimmt, sieht sie ein, und dasselbe ist bei ihr die Wahrnehmung wie die Vernunft. Es ist auch nicht so, als ob er einmal aufhören oder anfangen würde zu sein; er ist ja unsterblich. Nicht grundlos heißt es von ihm, daß er allein Unsterblichkeit besitzt.2 Denn seine Unsterblichkeit ist in Wahrheit Unsterblichkeit,S. 260 da ja seine Natur keine Veränderung kennt. Sie ist auch wahre Ewigkeit, durch die Gott unwandelbar ist, ohne Anfang, ohne Ende, folgerichtig auch unvergänglich. Ein und derselbe Sachverhalt kommt also zum Ausdruck, mag man Gott ewig oder unsterblich oder unvergänglich oder unwandelbar heißen. Ebenso wird, wenn man ihn lebendig oder einsehend nennt, was sicherlich soviel ist wie weise, ein und dasselbe ausgesagt. Nicht hat er ja die Weisheit sich angeeignet, so daß er durch sie weise wäre, sondern er ist selbst Weisheit. Und dieses Leben wird ebenso auch Kraft oder Macht, ebenso auch Schönheit genannt — dadurch ist er mächtig und schön. Was wäre denn mächtiger und schöner als die Weisheit, die von einem Ende zum anderen kraftvoll sich erstreckt und alles in Sanftmut ordnet?3 Oder liegen etwa die Güte und Gerechtigkeit innerhalb der Natur Gottes auseinander, wie sie sich in seinen Werken unterscheiden, gleich als wären es zwei verschiedene Eigenschaften, die eine die Güte, die andere die Gerechtigkeit? Sicherlich nicht. Vielmehr ist die Gerechtigkeit das gleiche wie die Güte, und die Güte das gleiche wie die Seligkeit. Unkörperlich aber und unkörperhaft heißt Gott deshalb, damit man glaubt und einsieht, daß er Geist, nicht Körper ist.

8. Wenn wir mithin sagen: Er ist ewig, unsterblich, unvergänglich, unwandelbar, lebendig, weise, mächtig, schön, gerecht, gut, selig, ein Geist, dann scheint die letzte von all den Bezeichnungen, die ich hierhergesetzt habe, gleichsam nur die Substanz zu betreffen, die übrigen hingegen die Eigenschaften dieser Substanz. Aber es ist nicht so in dieser unaussprechlichen und einfachen Natur. Alle Aussagen nämlich, welche dort eine Eigenschaft zu betreffen scheinen, sind von der Substanz oder vom Wesen zu verstehen. Ferne sei es, daß wir die Aussage; Gott ist ein Geist, nur von der Substanz, die Aussage: er ist gut, von einer Eigenschaft meinen;S. 261 vielmehr ist beides von der Substanz zu verstehen. So ist es mit allen anderen Aussagen, die ich anführte; ich habe darüber in den vorausgehenden Büchern4 schon vieles gesagt. Von den vier ersten Aussagen nun, die wir eben aufzählten und zusammenstellten, das ist von den Aussagen: ewig, unsterblich, unvergänglich, unwandelbar, wollen wir eine auswählen, weil eine die drei anderen Bezeichnungen in sich schließt, wie ich schon dargelegt habe5 — so soll unsere Aufmerksamkeit nicht durch ein Vielerlei zerstreut werden —, und zwar wählen wir jene Aussage, die ich an erster Stelle anführte, das heißt die Aussage, daß er ewig ist. Ebenso wollen wir mit den nachfolgenden vier Aussagen verfahren, mit den Aussagen, daß er lebendig, weise, mächtig und schön ist. Und weil irgendein Leben auch dem Tiere eigen ist, dem die Weisheit nicht eigen ist, die beiden anderen aber, nämlich Weisheit und Macht beim Menschen in einem solchen Rangverhäitnis stehen, daß die Heilige Schrift sagt: „Besser ist der Weise als der Tapfere,“6 schön endlich auch die Körper genannt zu werden pflegen: so soll die eine Aussage, die wir aus den vieren auswählen, die sein, daß er weise ist. Freilich dürfen diese vier in Gott nicht ungleich genannt werden. Es sind ja nur der Benennung nach vier, die Sache aber ist eine. Was aber die dritte und letzte Viererreihe betrifft, so wollen wir, wenngleich in Gott gerecht sein dasselbe ist wie gut sein und selig sein, wenngleich Geist sein dasselbe ist wie gerecht und gut und selig sein, dennoch, weil bei den Menschen der Geist auch nicht selig, weil selbst der Gerechte und Gute auch nicht selig sein kann, derjenige aber, der selig ist, in der Tat auch gerecht und gut und Geist ist, so wollen wir also lieber das auswählen, was auch im Menschen nicht ohne die drei übrigen sein kann, nämlich daß er selig ist.


  1. Joh. 4, 24. ↩

  2. 1 Tim. 6, 16. ↩

  3. Weish. 8, 1. ↩

  4. Vgl. lib. V c. 5; c. 8; lib. VI c. 6. ↩

  5. Lib. XV c. 5 n. 7. ↩

  6. Weish. 6, 1. ↩

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On the Trinity - Introductory Essay

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