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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430)

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The Seven Books of Augustin, Bishop of Hippo On Baptism, Against the Donatists

12.

In short, we may see how great an evil in itself is envy, which cannot be other than malicious. Let us not look for other testimony. Cyprian himself is sufficient for us, through whose mouth the Lord poured forth so many thunders in most perfect truth, and uttered so many useful precepts about envy and malignity. Let us therefore read the letter of Cyprian about envy and malignity, and see how great an evil it is to envy those better than ourselves,--an evil whose origin he shows in memorable words to have sprung from the devil himself. "To feel jealousy," he says, "of what you regard as good, and to envy those who are better than yourselves, to some, dearest brethren, seems a light and minute offense." 1 And again a little later, when he was inquiring into the source and origin of the evil, he says, "From this the devil, in the very beginning of the world, perished first himself, and led others to destruction." 2 And further on in the same chapter: "What an evil, dearest brethren, is that by which an angel fell! by which that exalted and illustrious loftiness was able to be deceived and overthrown! by which he was deceived who was the deceiver! From that time envy stalks upon the earth, when man, about to perish through malignity, submits himself to the teacher of perdition,--when he who envies imitates the devil, as it is written, Through envy of the devil came death into the world, and they that do hold of his side do find it.'" 3 How true, how forcible are these words of Cyprian, in an epistle known throughout the world, we cannot fail to recognize. It was truly fitting for Cyprian to argue and warn most forcibly about envy and malignity, from which most deadly evil he proved his own heart to be so far removed by the abundance of his Christian love; by carefully guarding which he remained in the unity of communion with his colleagues, who without ill-feeling entertained different views about baptism, whilst he himself differed in opinion from them, not through any contention of ill will, but through human infirmity, erring in a point which God, in His own good time, would reveal to him by reason of his perseverance in love. For he says openly, "Judging no one, nor depriving any of the right of communion if he differ from us. For no one of us setteth himself up as a bishop of bishops, or by tyrannical terror forces his colleagues to a necessity of obeying." 4 And in the end of the epistle before us he says, "These things I have written to you briefly, dearest brother, according to my poor ability, prescribing to or prejudging no one, so as to prevent each bishop from doing what he thinks right in the free exercise of his own judgment. We, so far as in us lies, do not strive on behalf of heretics with our colleges and fellow-bishops, with whom we hold the harmony that God enjoins, and the peace of our Lord, especially as the apostle says, If any man seem to be contentious, we have no such custom, neither the churches of God.' 5 Christian love in our souls, the honor of our fraternity, the bond of faith, the harmony of the priesthood, all these are maintained by us with patience and gentleness. For this cause we have also, so far as our poor ability admitted, by the permission and inspiration of the Lord, written now a treatise on the benefit of patience, 6 which we have sent to you in consideration of our mutual affection." 7


  1. Cypr. de Zel. et Liv. c. 1. ↩

  2. Ib. c. 4. ↩

  3. Wisd. ii. 24, 25. ↩

  4. Conc. Carth. sub in. ↩

  5. 1 Cor. xi. 16. ↩

  6. This treatise is still extant. See Trans. in Ante-Nicene Fathers, vol. V. 484-490. ↩

  7. Cypr. Ep. lxxiii. 26. ↩

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Du baptême contre les Donatistes

11.

Mais enfin, quelle est donc la malice de cette jalousie qui ne saurait être que malveillante? Ne cherchons pas d’autres témoins, car il nous suffit d’un seul, saint Cyprien lui-même, à qui le Seigneur s’est plu à révéler les invectives les plus éloquentes et les préceptes les plus salutaires sur l’envie et la jalousie. Lisons donc la lettre de ce saint martyr sur ce double penchant; comprenons quel crime c’est de porter envie à ceux qui sont meilleurs que nous, et n’oublions pas que ce triste défaut n’a d’autre principe que le démon lui-même. « Jalouser ce qui vous semble bon, et porter envie à ceux qui sont meilleurs que vous, c’est là un crime que quelques-uns parmi vous, frères bien-aimés, regardent comme léger et de peu d’importance ». Cherchant ensuite la source et l’origine de ce défaut : « C’est par ce vice», dit-il, «que dès les premiers jours du monde le démon s’est perdu et en a perdu un grand nombre avec lui ». Un peu plus loin il ajoute : « Quel mal n’est donc pas, mes frères, ce crime qui a fait tomber l’ange lui-même, qui a précipité dans l’abîme les puissances célestes et qui a séduit le séducteur lui-même? Depuis cette époque la jalousie va croissant sur la terre, multipliant ses victimes, tristes esclaves du maître de la perdition, tristes imitateurs du premier jaloux, le démon; de là cette parole : Par l’envie du démon la mort est entrée dans le monde, et tous ceux qui lui appartiennent se font constamment ses imitateurs (Sag., 24,25) ». Ces paroles de Cyprien, empruntées à celle de ses lettres qui est la plus connue, sont aussi pleines de vérité que d’énergie. A lui plus qu’à tout autre il appartenait de formuler sur l’envie et la jalousie les leçons et les avertissements les plus graves, car dans l’abondance de sa charité il avait toujours su soustraire son coeur aux cruelles atteintes de ce mal. Sous l’influence de cette charité, il se montra toujours rempli de bienveillance pour ceux de ses collègues qui ne partageaient pas ses opinions au sujet du baptême; il ne connut jamais les dissensions malveillantes, se tint en garde contre les tentations humaines, et par sa persévérance dans la charité il mérita que Dieu le comblât dans la suite de ses grâces et de ses révélations (Philipp., III, 15). Il resta donc indissolublement attaché à l’unité, et pouvait hautement s’écrier : « Ne jugeant personne et nous abstenant de séparer de notre communion celui qui ne partagerait point notre opinion. En effet, personne d’entre nous ne s’est constitué l’évêque des évêques, et personne n’a voulu recourir à des menaces tyranniques pour réduire ses collègues à l’obéissance (Concile de Carthage.). Voici, du reste, comment il terminait son épître: « Tels sont, frère bien-aimé, les conseils que dans ma bassesse j’ai cru devoir vous adresser; je ne prescris rien, je ne préjuge rien, car chaque évêque a le droit de faire ce qui lui paraît le plus convenable, il est parfaitement le maître de son libre arbitre. Dans la mesure de ce qui nous est possible, et pour ménager les hérétiques, nous ne discutons jamais avec nos collègues et nous conservons entre nous la concorde chrétienne et la paix du Seigneur. Nous avons toujours devant les yeux ces paroles de l’Apôtre : Si quelqu’un aime à contester; pour nous, ce n’est point là notre coutume ni celle de l’Eglise de Dieu (I Cor., XI, 16.). Nous conservons donc avec patience et avec douceur la charité du coeur, l’honneur de notre collège, le lien de la foi et la concorde du sacerdoce. C’est dans ce but, malgré notre médiocrité et avec l’aide et le bon plaisir de Dieu, que nous avons composé ce petit opuscule sur le Bien de la Patience et nous vous l’adressons comme gage de notre affection mutuelle (Lettre LXXIII, à Jubaiainus)

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Du baptême contre les Donatistes
The Seven Books of Augustin, Bishop of Hippo On Baptism, Against the Donatists

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