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The Seven Books of Augustin, Bishop of Hippo On Baptism, Against the Donatists
12.
I ask, therefore, if sins were remitted by the baptism of John, what more could the baptism of Christ confer on those whom the Apostle Paul desired to be baptized with the baptism of Christ after they had received the baptism of John? But if sins were not remitted by the baptism of John, were those men in the days of Cyprian better than John, of whom he says himself that they "used to seize on estates by treacherous frauds, and increase their gains by accumulated usuries," 1 through whose, administration of baptism the remission of sins was yet conferred? Or was it because they were contained within the unity of the Church? What then? Was John not contained within that unity, the friend of the Bridegroom, the preparer of the way of the Lord, the baptizer of the Lord Himself? Who will be mad enough to assert this? Wherefore, although my belief is that John so baptized with the water of repentance for the remission of sins, that those who were baptized by him received the expectation of the remission of their sins, the actual remission taking place in the baptism of the Lord,--just as the resurrection which is expected at the last day is fulfilled in hope in us, as the apostle says, that "He hath raised us up together, and made us sit together in heavenly places in Christ Jesus;" 2 and again, "For we are saved by hope;" 3 or as again John himself, while he says, "I indeed baptize you with water unto repentance, for the remission of your sins," 4 yet says, on seeing our Lord, "Behold the Lamb of God, which taketh away the sin of the world," 5 --nevertheless I am not disposed to contend vehemently against any one who maintains that sins were remitted even in the baptism of John, but that some fuller sanctification was conferred by the baptism of Christ on those whom Paul ordered to be baptized anew. 6
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Du baptême contre les Donatistes
12.
Mais si Je baptême de saint Jean effaçait les péchés, que pouvait conférer de plus le baptême de Jésus-Christ à ceux qui se virent obligés par l’apôtre saint Paul de recevoir le baptême du Sauveur après avoir reçu celui de son précurseur ? Et si le baptême de saint Jean n’effaçait pas les péchés, saint Jean n’est-il pas de beaucoup inférieur à ces ministres contemporains du grand évêque de Carthage, et qu’il accuse de s’emparer du bien d’autrui par la ruse et la fraude, et d’accroître leur fortune par de nombreuses usures ? De tels ministres ne conféraient-ils pas la rémission des péchés? Dira-t-on qu’ils avaient ce pouvoir parce qu’ils appartenaient à l’unité de l’Eglise? Quoi donc? Est-ce que saint Jean n’appartenait pas à l’unité, lui qui était l’ami de l’Epoux, l’ange envoyé pour préparer la voie du Seigneur, et conférer le baptême à Jésus-Christ lui-même ? Le nier, ne serait-ce point le comble de la folie ? Je crois donc que saint Jean baptisait dans l’eau de la pénitence pour la rémission des péchés, de telle sorte cependant que les péchés n’étaient remis dans ce baptême que par l’espérance même du baptême de Jésus-Christ, seul capable d’opérer efficacement cette rémission. C’est ainsi que la résurrection que nous n’attendons que pour la fin du monde, est déjà faite en nous par l’espérance, selon cette parole de l’Apôtre : « Il nous a ressuscités avec lui, et nous a fait asseoir avec lui dans le ciel (Eph., II, 6) ». Le même Apôtre ne dit-il pas ailleurs: « Nous avons été sauvés par l’espérance (Rom., VIII, 24)? » Saint Jean disait de lui-même : « Je vous baptise dans l’eau de la pénitence, pour la rémission des péchés (Matt., III, 11) » et apercevant le Seigneur il s’écriait : Voici « l’Agneau de Dieu, voici celui qui efface les péchés du monde (Jean, I, 29) ». Toutefois si quelqu’un s’obstine à croire que le baptême du précurseur effaçait les péchés, et que le baptême de Jésus-Christ conféré à ceux qui étaient déjà baptisés par saint Jean, ne donnait qu’une augmentation de la grâce sanctifiante (Act., XIX, 3-5), j’y consens et refuse d’engager sur ce point toute discussion belliqueuse.