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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De peccatorum meritis et remissione et de baptismo paruulorum Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants
LIVRE DEUXIÈME. TOUS LES HOMMES SONT PÉCHEURS.
CHAPITRE VIII. QUAND VIENDRA LA PERFECTION?

10.

La pleine adoption des enfants de Dieu se fera donc seulement avec la rédemption même de notre corps. En attendant, nous n'avons que les prémices de l'Esprit, et cela suffit pour que réellement nous soyons faits déjà enfants de Dieu. Quant aux autres privilèges de l'adoption, de même. que nous avons, en espérance seulement, le salut et la rénovation; ainsi, et dans la même mesure, nous sommes les enfants de Dieu; réciproquement, comme nous n'avons réellement pas encore le salut, ni par suite la pleine et entière rénovation, nous ne sommes pas encore non plus les enfants de Dieu, mais les enfants du siècle. Le principe de vie qui nous crée- enfants de Dieu nous fait progresser aussi dans la rénovation et dans la justice; par la vertu de ce principe nous sommes absolument impeccables jusqu'au jour où il s'assimilera, en le changeant, cet autre principe par lequel nous sommes encore enfants du siècle ; mais, par celui-ci, nous pouvons encore pécher. De là ces deux conséquences « celui qui est né de Dieu ne pèche pas » ; et toutefois, « si nous prétendons être sans péché, nous nous abusons,et la vérité n'est point en nous ». Un jour donc s'évanouira notre malheureux titre d'enfants de la chair et du siècle, comme aussi s'accomplira notre adoption d'enfants de Dieu et notre rénovation spirituelle. De là ces paroles de saint Jean : «Mes bien-aimés, nous sommes les enfants de Dieu; et ce que nous serons un jour n'apparaît pas encore ». Qu'est-ce à dire: «Nous sommes», et: « Nous serons? »sinon: nous sommes en espérance, nous serons en réalité? Car il continue en ces termes: « Nous savons que, quand Dieu se montrera, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est1». Ainsi, dès maintenant; nous commençons à lui ressembler déjà, puisque nous avons les prémices de son Esprit; mais à cause des restes du vieil homme, nous différons aussi d'avec lui. En tant que régénérés par l'esprit du Fils de Dieu; nous sommes semblables à lui; en tant que fils de la chair et du siècle, nous ne lui ressemblons pas. Impeccables d'un côté, de l'autre nous nous trompons nous-mêmes si nous prétendons être sans péché2; ainsi en sera-t-il jusqu'à ce que tout notre être passe à l'état d'adoption, et que, en nous le pécheur n'existant plus, on cherche sa place sans pouvoir la trouver3.


  1. I Jean, III, 2 ↩

  2. I Jean, I, 9, 10; V, 18.  ↩

  3. Ps. XXXVI, 10.  ↩

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Traductions de cette œuvre
Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants

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