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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De peccatorum meritis et remissione et de baptismo paruulorum Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants
LIVRE DEUXIÈME. TOUS LES HOMMES SONT PÉCHEURS.
CHAPITRE X. TEXTES EN APPARENCE CONTRAIRES DE LA SAINTE ÉCRITURE.

13.

Quant à Daniel, voici ce qu'il dit de lui-même après la prière qu'il épancha devant Dieu : « Ainsi je priais, ainsi je confessais au Seigneur mon Dieu mes péchés et les péchés de mon peuple1 ». C'est cet aveu, si je ne me trompe, qui lui a valu cet éloge du prophète Ezéchiel déjà cité, lorsque, parlant à un homme plein d'orgueil, il s'écrie : « Es-tu donc plus sage que Daniel2 ? » Impossible d'échapper ici par le raisonnement que certaines gens opposent à l'oraison dominicale. A les entendre : « Les Apôtres saints et parfaits priaient Dieu, bien qu'ils n'eussent absolument aucun péché ; mais ils ne priaient point pour eux-mêmes ; c'était pour les imparfaits, pour leurs frères pécheurs encore, qu'ils disaient : Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés3. Par cette expression nos ils voulaient montrer « l'unité d'un corps entre ces hommes qui avaient encore des péchés, et eux-mêmes qui en étaient absolument et complètement affranchis ». — Voilà ce qu'on ne peut pas dire de Daniel, qui, en sa qualité de prophète, a prévu, je crois, que ces doctrines présomptueuses viendraient en leur temps. Après avoir dit et répété dans sa prière : « Nous avons péché », il n'a pas développé son idée, il n'en a pas donné la raison de manière à nous faire entendre une proposition comme celle-ci : Je priais, et.j'accusais au Seigneur mon Dieu les péchés de mon peuple ; il n'a pas même parlé avec une sorte de confusion qui nous laisserait encore dans l'incertitude en nous rappelant trop l'unité d'un seul corps entre lui et son peuple, en disant par exemple : J'accusais nos péchés au Seigneur mon Dieu ; au contraire, il a fait séparément les deux accusations ; il a semblé même avoir soin de .les diviser et d'en marquer parfaitement et énergiquement la distinction : « C'étaient», dit-il, « mes péchés et ceux de mon peuple ». Qui osera contredire semblable évidence ? Celui-là seul, qui aime plutôt à défendre quand même et toujours ce qu'il pense, plutôt que de trouver ce qu'on doit penser.


  1. Dan. IX, 20.  ↩

  2. Ezéch. XXVIII, 3.  ↩

  3. Matt. VI, 12. ↩

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Traductions de cette œuvre
Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants

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