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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De peccatorum meritis et remissione et de baptismo paruulorum Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants
LIVRE PREMIER. LA MORT VIENT DU PÉCHÉ.
CHAPITRE XXVII. TEXTES DE L'ÉCRITURE.

43.

Et maintenant, remarquez sur ce point essentiel les témoignages de l'apôtre saint Paul, d'autant plus nombreux ici que lui-même a écrit plus d'épîtres qu'aucun Apôtre, et que, d'ailleurs, il s'est plus particulière. ment porté le défenseur de la grâce de Dieu contre les gens qui se glorifiaient de leurs oeuvres, ignorant en ceci la justice de Dieu pour faire valoir leur propre justice, et ainsi refusant de se soumettre au Dieu souverainement juste1.

Citons d'abord l'épître aux Romains: « La justice qui vient de Dieu est répandue sur tous ceux qui croient, car il n'y a pas de distinction. Tous ont péché, en effet; tous ont donc besoin de la grâce de Dieu; tous sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu à proposé pour être la victime de propitiation en son sang par la foi; ainsi Dieu voulut-il montrer la justice que donne le Sauveur, comme les péchés précédents avaient dû montrer la patience de Dieu; ainsi voulut-il manifester encore là justice de Jésus à notre époque, de sorte que Dieu est tout ensemble celui qui est juste et celui qui justifie l'homme qui a la foi en Jésus2 ».

Même doctrine en un autre passage: « La récompense qui se donne à quelqu'un pour ses œuvres né lui est pas imputée comme une grâce, mais comme une dette. Au contraire, lorsqu'un homme, sans faire des oeuvres, croit en celui qui justifie le pécheur, sa foi lui est imputée à justice. C'est ainsi que David proclame la béatitude de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres : Heureux, dit-il, ceux dont les iniquités ont été remises, ceux dont les a péchés ont été couverts ! Heureux l'homme à qui Dieu n'a point imputé de péché3 » — Et peu après: « Or, ce n'est pas pour Abraham seul qu'il est écrit que sa foi lui est imputée à justice, mais aussi pour nous, à qui cette justice sera imputée de même, si nous croyons en Celui qui a ressuscité d'entre les morts Jésus-Christ Notre-Seigneur, lequel a été livré à la mort pour nos péchés, et lequel est ressuscité pour notre justification4 ». Et encore : « Lorsque nous étions encore dans les langueurs du péché, Jésus-Christ est mort dans le temps pour les impies1 ». Et ailleurs : « Car nous savons que la loi est spirituelle; mais pour moi je suis charnel, étant vendu pour être assujetti au péché. Car j'ignore vraiment ce que je fais ; en effet, je ne fais pas ce que je veux, je fais au contraire ce que je hais. Et toutefois, si je fais ainsi ce que je ne veux pas, je consens à la loi et reconnais qu'elle est bonne. Ainsi ce n'est plus moi qui fais cela, mais c'est le péché qui habite en moi. Car je sais qu'il n'y a rien de bon en moi, c'est-à-dire dans ma chair ; parce que je trouve en moi la volonté de faire le bien, mais je ne trouve point le moyen de l'accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Lors donc que je veux faire le bien, je trouve en moi une loi qui s'y oppose, parce que le mal réside en moi. Car je me plais dans la loi de Dieu : selon l'homme intérieur; mais je sens dans les membres de mon corps une autre loi qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans les membres de mon corps. Malheureux homme que je suis ! qui me délivrera de ce corps de mort? Ce sera la grâce de Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur5 ». Prétende maintenant qui pourra que les hommes ne naissent point avec un corps de mort! Il faut aller jusque-là pour pouvoir prétendre, en conséquence, à la non-nécessité pour eux de la grâce de Dieu par Jésus-Christ, laquelle doit les délivrer de ce corps de mort.

L'Apôtre ajoute bientôt dans le même sens : « Car ce que la loi ne pouvait opérer, parce que la chair rendait la loi impuissante, Dieu l'a fait en envoyant son Fils revêtu d'une chair semblable à la chair du péché; et, par le péché, il a condamné le péché dans la chair6 ». Affirme ici qui l'ose cette nécessité de la naissance de Jésus-Christ en la ressemblance de la chair du péché, supposé que nous ne fussions pas nés nous-mêmes dans la chair du péché !


  1. Rom. X, 3.  ↩ ↩

  2. Id. III, 22-26. ↩

  3. Rom. IV, 4-8, 23-25. ↩

  4. Id. V, 6.  ↩

  5. Id. VII, 14-25. ↩

  6. Rom. ↩

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Traductions de cette œuvre
Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants

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