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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De peccatorum meritis et remissione et de baptismo paruulorum Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants
LIVRE PREMIER. LA MORT VIENT DU PÉCHÉ.
CHAPITRE XXXII. LE SERPENT ÉLEVÉ DANS LE DÉSERTA FIGURÉ JÉSUS-CHRIST SUSPENDU SUR LA CROIX. LES PETITS ENFANTS EUX-MÉMES SONT EMPOISONNÉS PAR LA MORSURE DU SERPENT INFERNAL.

61.

Grande et admirable bonté de Jésus-Christ, qui ne peut, se produire que par la rémission des péchés, comme le déclare la suite de son discours : « Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tous ceux qui croiront en lui ne périssent point, mais qu'ils aient la vie éternelle ». Nous connaissons ce qui s'est alors passé dans le désert. Une foule d'Israélites périssaient par, la morsure des serpents; le peuple alors, avouant ses péchés, pria le Seigneur, par l'organe de Moïse, de vouloir bien les délivrer de ce fléau ; et par suite Moïse, d'après l'ordre de Dieu, éleva dans le désert un serpent d'airain, et avertit le peuple que chacun de ceux qui seraient atteints de la dent des serpents, eût à regarder la figure d'airain qu'il venait de dresser, et tous ceux, qui suivaient cet avis, guérissaient. Qu'est-ce que ce serpent dressé en l'air, sinon la mort de Jésus-Christ, d'après la figure que prend la cause pour l'effet? En effet, la mort est venue par le serpent, dont les conseils entraînèrent l'homme à ce péché qui lui a depuis mérité la mort. Or, le Seigneur n'a pas transporté dans sa chair le péché qui ressemble à ce venin du serpent; mais il y a transporté la mort cependant, afin que le châtiment sans la faute se trouvât dans cette chair semblable à notre chair de péché, et qu'ainsi dans la vraie chair de péché, la faute et le châtiment fussent abolis. Comme donc alors le blessé qui regardait le serpent dressé, se trouvait à la fois guéri d'un poison terrible et délivré de la mort; ainsi maintenant celui qui se modèle sur la ressemblance de la mort de Jésus-Christ, en acceptant la foi et le baptême de ce divin Sauveur, se trouve aussi délivré tout ensemble, et du péché par la justification, et de la mort par la résurrection. C'est bien le sens de la.parole de Jésus : « Afin que celui qui croit en lui ne périsse pas, mais possède la vie éternelle ». Mais aussi, en quoi un petit enfant aurait-il besoin d'être, par le baptême, modelé sur la ressemblance de la mort de Jésus-Christ, s'il n'est pas infecté lui-même par la morsure du serpent infernal ?

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Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants

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