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A Treatise on the soul and its origin
Chapter 20 [XIV.]--Augustin Calls on Victor to Correct His Errors. (See Above in Book II. 22 [XVI.].)
Now these errors, and such as these, with whatever others you may perhaps be able to discover in your books on a more attentive and leisurely perusal, I beg of you to correct, if you possess a catholic mind; in other words, if you spoke in perfect sincerity when you said, that you were not over-confident in yourself that what statements you had made were all capable of proof; and that your constant aim was not to maintain even your own opinion, if it were shown to be improbable; and that it gave you much pleasure, if your own judgment were condemned, to adopt and pursue better and truer sentiments. Well now, my dear brother, show that you said this in no fallacious sense; so that the catholic Church may rejoice in your capacity and character, as possessing not only genius, but prudence withal, and piety, and moderation, rather than that the madness of heresy should be kindled by your contentious persistence in these errors. Now you have an opportunity of showing also how sincerely you expressed your feelings in the passage which immediately follows the satisfactory statement which I have just now mentioned of yours. "For," you say, "as it is the mark of every highest aim and laudable purpose to transfer one's self readily to truer views; so it shows a depraved and obstinate judgment to refuse to return promptly to the pathway of reason." Well, then, show yourself to be influenced by this high aim and laudable purpose, and transfer your mind readily to truer views; and do not display a depraved and obstinate judgment by refusing to return promptly to the pathway of reason. For if your words were uttered in frank sincerity, if they were not mere sound of the lips, if you really felt them in your heart, then you cannot but abhor all delay in accomplishing the great good of correcting yourself. It was not, indeed, much for you to allow, that it showed a depraved and obstinate judgment to refuse to return to the pathway of reason, unless you had added "promptly." By adding this, you showed us how execrable is his conduct who never accomplishes the reform; inasmuch as even he who effects it but tardily appears to you to deserve so severe a censure, as to be fairly described as displaying a depraved and obstinate mind. Listen, therefore, to your own admonition, and turn to good account mainly and largely the fruitful resources of your eloquence; that so you may promptly return to the pathway of reason, more promptly, indeed, than when you declined therefrom, at an unstable period of your age, when you were fortified with too little prudence and less learning.
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De l'âme et de son origine
20.
Quant à ces erreurs et autres semblables que vous pourrez découvrir dans vos écrits en y apportant une étude plus soutenue, que vous permettent vos loisirs, corrigez-les sans délai, si vous êtes sincèrement catholique, c'est-à-dire si c'était bien votre pensée que « vous exprimiez en disant que vous n'êtes point crédule à votre égard jusqu'à vous flatter qu'on puisse approuver ce que vous avancez; que vous êtes tout disposé à renoncer à votre opinion, s'il vous est démontré qu'elle est erronée ; et enfin que, après vous être condamné vous-même , vous vous attacherez immédiatement à la doctrine la plus sage et la plus vraie ». Hâtez-vous de prouver, mon très-cher, que ces paroles n'étaient point un mensonge sur vos lèvres; c'est alors que l'Eglise catholique se réjouira de trouver non-seulement du talent, mais un talent prudent, pieux et modeste, quand elle pouvait craindre en vous l'obstination chicaneuse et les ardeurs insensées de l'hérésie. C'est maintenant qu'il s'agit pour vous de réaliser, si elles étaient sincères, les protestations dont vous faisiez suivre les excellentes paroles que je viens de citer : «Comme c'est faire preuve de sagesse et de prudence de suivre sans difficulté le parti de la vérité, ce serait montrer de la folie et de l'obstination que de ne pas se ranger immédiatement du côté de la raison1 ». Faites donc preuve de sagesse et de prudence, et vous suivrez sans difficulté le parti de la vérité ; ne montrez ni folie ni obstination, et vous vous rangerez immédiatement du côté de la raison. Si de telles protestations sont sincères de votre part, si elles étaient formulées dans toute la franchise de votre coeur, et pas seulement sur vos lèvres, vous repousseriez avec horreur tout retard dans l'oeuvre si belle de votre conversion. C'était peu de dire : «C'est le propre d'un esprit méchant et obstiné de ne vouloir pas courber sous le joug de la raison »; si vous n'ajoutiez : «De ne vouloir pas courber aussitôt ». C'est ainsi que vous lanciez la malédiction contre celui qui se refuse toujours à cette noble entreprise; puisque celui qui se contente d'y opposer des retards vous parait mériter à juste titre la note infamante de méchanceté et d'obstination. Soyez donc conséquent avec vous-même, et surtout goûtez les fruits de votre propre langage, vous n'hésiterez point alors à vous jeter éperdument dans le sentier de la raison, plutôt que de vous laisser imprudemment détourner de la bonne voie en succombant aux écueils de votre âge.
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Liv. II, n. 22. ↩