• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) De gestis Pelagii? Des actes du procès de Pélage

54.

Ces doutes ne se trouvent que trop confirmés par ce qui a suivi le jugement; je vais m'expliquer sur ce point. Il m'est tombé entre les mains une lettre attribuée à Pélage. Elle est adressée à un certain prêtre, de ses amis, qui l'avait prié de ne devenir pour personne l'occasion de se séparer du corps de l'Eglise. Cette lettre serait trop longue à citer; j'en extrais seulement les passages suivants : « Notre définition », dit Pélage, « affirmant que l'homme peut rester sans péché et observer facilement, s'il le veut, les commandements de Dieu, a été approuvée par sentence solennelle de quatorze évêques. Cette sentence», dit-il encore, « a réduit à néant toutes les contradictions et a retranché de la société tous ceux qui y conspiraient au mal ». Que cette lettre ait été écrite par Pélage lui-même, ou par tout autre sous son nom, ne voit-on pas clairement qu'ici l'erreur se félicite, comme d'une victoire, du jugement dans lequel elle a été convaincue et condamnée? Dans cette lettre comme dans son livre des Chapitres, il ne cite pas textuellement les paroles qui furent examinées dans le jugement et répétées dans sa réponse. En effet, ses adversaires, victimes de je ne sais quelle négligence, omirent un mot qui soulève une vive controverse. Ils l'accusèrent d'avoir dit que « l'homme peut, s'il le veut, rester sans péché et observer, s'il. le veut, les commandements de Dieu » ; quant à la facilité de cette observance, il n'en fut pas question. Dans sa réponse Pélage s'exprima en ces termes: « Nous avons dit que l'homme peut rester sans péché, et, s'il le veut, observer les commandements de Dieu » ; il parle de les observer, et non pas de les observer facilement. Dans un autre passage sur lequel Hilaire m'a consulté et a reçu ma réponse, il était dit que « l'homme, s'il le veut, peut rester sans péché ». A cela Pélage répondit : « J'ai dit plus haut, il est vrai, que l'homme peut rester sans péché ». Quant à ce mot « facilement », il ne se trouve ni dans l'objection, ni dans la réponse. Voici également ce que nous lisions précédemment dans le récit du saint évêque de Jérusalem : « Les adversaires insistaient et soutenaient qu'il est hérétique, puisqu'il affirme que l'homme, s'il le veut, peut rester sans péché. Nous l'interrogeâmes donc sur ce point et il nous répondit : Je n'ai pas dit que la nature de l'homme a reçu le privilège de l'impeccabilité ; j'ai seulement affirmé que celui qui, pour son propre salut, veut travailler et combattre afin de ne pas pécher et de marcher dans les commandements du Seigneur, obtient de Dieu cette possibilité. Alors plusieurs se mirent à murmurer et à dire que Pélage soutenait que l'homme peut être parfait sans la grâce de Dieu : Je l'ai dit, répliqua Pélage, mais c'était une accusation que je formulais ; j'ai même ajouté, comme preuve, les travaux continuels de saint Paul, lesquels il a attribués, non pas à son propre pouvoir, ruais à la grâce de Dieu, ce qui lui a dicté ces paroles : J'ai plus travaillé que tous les autres, non pas moi, mais « la grâce de Dieu avec moi1 ». J'ai déjà rapporté plus haut la suite de ce récit2.


  1. I Cor. XV, 10.  ↩

  2. Ci-dessus, II. 37. ↩

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Download
  • docxDOCX (67.67 kB)
  • epubEPUB (54.94 kB)
  • pdfPDF (214.64 kB)
  • rtfRTF (185.14 kB)
Übersetzungen dieses Werks
A work on the proceedings of pelagius vergleichen
Des actes du procès de Pélage

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung