76.
Enfin, tous les passages que vous avez cités ne prouvent nullement en faveur de votre opinion. Ou a pu dire en quoi un « jeune homme corrige sa conduite? » comme s'il y avait: « Pourquoi la corrige-t-il? » Car le texte ajoute immédiatement. « En gardant vos paroles». Si donc il corrige sa conduite, c'est parce qu'il médite, comme il le doit, les paroles de Dieu, et parce qu'en les méditant il les observe, et parce qu'en les observant il mène une vie sage. Ainsi donc, la raison pour laquelle il corrige sa conduite, c'est parce qu'il observe les préceptes de Dieu. Saint Etienne dit également: « A cette parole Moïse prit la fuite1 ». On peut également dire : « A cause de cette parole »; c'est-à-dire qu'en l'entendant il a été saisi de crainte, et sous le coup de la crainte il a pensé à prendre la fuite: telle fut la cause de sa fuite. Dans toutes ces locutions, qu'y a-t-il donc qui puisse se rapporter à l'imitation; et peut-on dire de tel homme qu'il en imite un autre, quand ce dernier n'est pas même l'objet de la moindre de ses pensées? On ne peut donc pas dire que le second a péché, parce que le premier avait péché quand le premier n'a exercé sur le second aucune influence ni par l'origine ni par la pensée.
Act. VII, 29. ↩
