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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

54.

Jul. Maintenant que j'ai répondu à cette accusation, autant du moins que la suite de la discussion présente m'a permis de le faire pour le moment, revenons au sujet dont nous nous sommes écartés; nous réservant cependant de donner des réponses plus développées, toutes les fois qu'il sera nécessaire de le faire. Voilà quelle a été la clarté de ma confession ; voilà comment j'ai condamné ceux qui refuseraient le baptême aux enfants, et vous-mêmes qui osez dénaturer la notion du baptême pour souiller la justice de Dieu: j’ai exprimé hautement la conviction pure et simple que les mystères établis doivent être administrés, à tout âge sans exception, avec les mêmes paroles qui nous ont été enseignées par nos pères; et qu'on ne doit point changer ces paroles suivant la diversité de circonstances : que cependant le pécheur recevant ces mystères; cesse d'être méchant et devient parfaitement bon, tandis que l'homme innocent qui n'a commis aucun mal parsi volonté propre, cesse en recevant ces même mystères, d'être bon pour devenir meilleur, c'est-à-dire excellent, de telle sorte que l'un et l'autre sont; par cette consécration, élevé à la dignité de membres de Jésus-Christ; mais ils reçoivent ce bienfait, le premier dam le cours d'une vie coupable, le second dans un état de justice naturelle. Car, celui-là a souillé par des actions mauvaises l'innocence qu'il avait reçue en naissant; celui-ci, n'étant par sa volonté propre ni vertueux ni criminel, possède uniquement ce qu'il a reçu du Dieu créateur; par un heureux privilège de ce premier âge que rien n'a encore flétri, il n'a pu altérer les bonnes qualités de son âme simple; n'ayant mérité par ses oeuvres ni récompense ni châtiment, il ne conserve que ce dont il a été mis en possession par la miséricorde de son incomparable auteur.

Aug. Pourquoi donc un joug accablant pèse-t-il sur lui dès le jour où il sort du ventre de sa mère[^1] ? Pourquoi la corruption de son corps est-elle si grande que son âme elle-même en est appesantie[^2] ? Pourquoi la vivacité de son esprit est-elle affaiblie à ce point que, pour secouer sa torpeur et lui apprendre les sciences, il faut frapper son corps lui-même? Jusques à quand, ô Julien, auras-tu le coeur appesanti? jusques à quand aimeras-tu la vanité, et rechercheras-tu le mensonge[^3], pour en faire l'appui de votre hérésie? Est-ce que si personne n'avait péché, si la nature humaine avait conservé cette bonté qu'elle possédait au jour de sa création, est-ce que même dans le paradis l'homme naîtrait assujetti à ces misères, pour ne rien dire ici des autres qui pèsent sur lui?

  1. Eccli. XL, 1.

  2. Sag. IX, 15.

  3. Ps. IV, 3.

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Contre la seconde réponse de Julien

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