VI.
L’épouse du Christ ne peut souffrir l’adultère ; elle est incorruptible; elle ne connaît qu’une seule maison, qu’un seul lit conjugal. C’est elle qui nous conserve pour Dieu, et qui, après nous avoir engendrés, nous conduit au (115) royaume céleste. Quiconque se sépare de l’Église véritable, pour se joindre à. une secte adultère, renonce aux promesses de l’Église. Les promesses du Christ ne sont pas pour celui qui abandonne son Église. Cet homme est un étranger, un profane, un ennemi. Non, on ne peut avoir Dieu pour père si on n’a pas l’Église pour mère. Au temps du déluge, pouvait-on se sauver hors de l’arche de Noé? De même aujourd’hui, hors de l’Église, le naufrage est certain. C’est l’enseignement de Jésus-Christ : Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne recueille pas avec moi dissipe (Matt., XII). Celui qui rompt les liens de la paix et de la concorde établis par le Christ agit contre le Christ; celui qui recueille hors de l’Église dissipe l’Église du Christ. Le Seigneur a dit encore : Moi et mon Père ne sommes qu’un (Joan., X.); et Jean, en parlant du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ajoute, et ces trois ne sont qu’un. Qui donc pourrait croire que cette unité, née de l’unité divine, cimentée par les sacrements célestes, peut être scindée selon le caprice des volontés rivales? Perdre cette unité, c’est perdre la loi divine, la foi dans le Père et le Fils, la vie, le salut.
