Übersetzung
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Des Tombés
XVI.
Au mépris de tous ces avertissements, on fait violence au, corps et au sang de Jésus-Christ; on porte sur lui une main téméraire; on le reçoit dans une bouche souillée et par là on l’offense plus gravement que lorsqu’on le renie.
10° Avant d’avoir expié leur crime, de l’avoir confessé, d’en avoir obtenu le pardon par l’imposition des mains du prêtre et la vertu du sacrifice, avant d’avoir apaisé un Dieu irrité qui les menace, ils croient que la paix que certains se vantent faussement de leur donner est une paix véritable. Ce n’est pas la paix, c’est la guerre : celui qui se sépare de l’Évangile ne peut être uni à l’Église. Pourquoi parer des couleurs de la piété une cruauté grossière? Pourquoi ravir les gémissements de la pénitence à des hommes qui devraient passer leur vie dans la prière et dans les larmes et faire semblant de communiquer avec eux? Ces lâches condescendances sont aux pécheurs ce qu’est la grêle aux fruits , une constellation maligne aux arbres, la peste aux troupeaux. et la tempête aux navires. Elles leur ôtent leur consolation dernière, l’espérance. Ainsi (77) l’arbre est arraché jusqu’à ses racines; des paroles mortelles répandent partout leur contagion; le navire se brise sur les écueils et n’arrive pas au port. Une pareille facilité enlève la paix au lieu de la donner. Non-seulement elle ne remet pas le pécheur en communion avec l’Église, mais elle lui ferme la porte du salut.
C’est là une nouvelle persécution; c’est une tentation dont l’ennemi se sert pour achever de perdre ceux qui sont tombés, pour faire cesser leurs regrets, pour charmer leur douleur, pour leur faire perdre le souvenir de leur crime, pour arrêter leurs soupirs, pour sécher leurs larmes et pour empêcher qu’après avoir gravement offensé Dieu, ils ne le fléchissent par une longue et pleine satisfaction. Cependant il est écrit : Souviens-toi d’où tu es tombé et fais pénitence (Apoc., II).
Edition
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De lapsis (PL)
XVI.
Spretis his omnibus atque contemptis, ante expiata delicta, ante exomologesin factam criminis, ante purgatam conscientiam sacrificio et manu sacerdotis, ante offensam placatam indignantis Domini et minantis, vis infertur corpori ejus et sanguini, et plus [Col. 0479B]
modo in Dominum manibus atque ore delinquunt, quam cum Dominum negaverunt. Pacem putant esse quam quidam verbis fallacibus venditant. Non est pax illa, sed bellum; nec Ecclesiae jungitur qui ab Evangelio separatur. Quid injuriam beneficium vocant? quid impietatem vocabulo pietatis appellant? Quid eis qui flere jugiter et rogare Dominum suum debent, intercepta poenitentiae lamentatione, communicare se simulant? Hoc sunt ejusmodi lapsis quod grando frugibus, quod turbidum sidus arboribus, quod armentis pestilens vastitas, quod navigiis saeva tempestas. Solatium aeternae spei adimunt, arborem a radice subvertunt, sermone morbido ad lethale contagium serpunt, navem scopulis, ne in portum perveniat, illidunt. Non concedit pacem facilitas ista sed tollit, nec communicationem [Col. 0479C]
tribuit, sed impedit ad salutem. Persecutio est haec alia et alia tentatio, per quam subtilis inimicus impugnandis [Col. 0480A]
adhuc lapsis occulta populatione grassatur, ut lamentatio conquiescat, ut dolor sileat, ut delicti memoria evanescat, ut comprimatur pectorum gemitus, statuatur fletus oculorum, nec Dominum, graviter offensum, longa et plena poenitentia deprecetur, cum scriptum sit: Memento unde cecideris, et age poenitentiam 1.
Apoc. II, 5 ↩