XXII.
Mourir c’est passer à l’immortalité; on ne peut arriver à la vie éternelle, si on no quitte cette terre. La mort n’est donc pas un exil, c’est un passage qui nous mène du temps à l’éternité.
Qui ne se hâterait vers un avenir meilleur? qui ne voudrait devenir semblable au Christ et arriver à la dignité de la grâce céleste? L’apôtre saint Paul nous dit : Notre conversation est dans le Ciel. C’est de là que nous attendons Jésus-Christ, notre maître, qui transformera ce corps terrestre en le rendant semblable à son corps glorieux (Philip., III.,). Tels nous serons nous-mêmes, d’après la promesse du Christ. Il veut que nous soyons heureux avec lui dans les demeures éternelles. Mon Père, dit-il, je veux que ceux que vous m’avez donnés soient avec moi, et qu’ils voient l’éclat dont vous m’avez environné avant l’origine du monde (Joan., XVII.). Et nous pleurerions, nous gémirions, quand nous marchons vers la demeure du Christ et le royaume céleste ! Ah! plutôt, confiants dans la promesse du Seigneur qui est toute vérité, réjouissons-nous de notre départ et de notre translation.