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Ils sont nombreux, mes frères bien-aimés, ils sont grands les bienfaits que Dieu le Père et son Fils nous accordent sans cesse, dans leur bonté inépuisable, pour nous conduire au salut. Pour nous sauver, pour nous rendre, avec notre dignité perdue, la vie spirituelle, le Père a envoyé son Fils. Le Fils a accepté sa mission: il à voulu devenir fils de l’homme, pour nous faire enfants de Dieu. Il s’est humilié, pour nous relever de notre abjection; il a été blessé, pour guérir nos blessures; il s’est soumis à l’esclavage, pour briser nos liens et nous rendre la liberté; il a souffert la mort, pour nous donner l’immortalité. Tels sont les bienfaits de la miséricorde divine. Mais sa Providence va encore plus loin: elle veille sur l’homme qu’elle a racheté, pour servir ses ,véritables intérêts et assurer son salut. Après avoir guéri, par son incarnation, les blessures d’Adam et conjuré le venin de l’antique serpent, Jésus imposa sa loi à l’homme régénéré et lui ordonna de ne plus pécher, de peur que son état ne devînt pire. Nous étions donc condamnés à (315) vivre toujours dans l’innocence; et, si la fragilité humaine nous en faisait déchoir, plus de remède pour nous.
Mais la miséricorde divine vient encore à notre aide: elle nous montre dans les bonnes oeuvres un moyen de salut et comme une piscine où nous pouvons laver les souillures de notre âme.