3.
Reconnaissons donc, mes frères bien-aimés, le bienfait de la miséricorde divine, et, (317) puisque nous ne pouvons vivre sans péchés, employons pour les expier les remèdes institués par Jésus-Christ.
Que personne ne s’abuse sur la pureté de son âme; que personne ne s’appuie sur sa prétendue innocence pour se dispenser du remède; car il est écrit: Qui se glorifiera d’avoir le cœur pur et d’être exempt de péché (Prov., II.)? Saint-Jean tient à peu près le même langage : Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous trompons vous-mêmes et la vérité n’est pas en nous; si, au contraire, nous confessons nos péchés, Dieu est juste et fidèle, il nous en accordera le pardon (Isa., LVIII.). Si personne ne peut se dire sans péché, parler de son innocence est un acte ou d’orgueil ou de folie. Bénissons plutôt la miséricorde divine qui, sachant bien qu’un corps criblé de blessures conserve encore un reste de vie, nous a laissé des remèdes pour guérir et cicatriser nos plaies.
