XVIII.
Or, les pensées salutaires ne vous manqueront pas. Pensez au paradis d’où fut exclu C~in qui, par jalousie, avait assassiné son frère. Pensez au royaume céleste, où le Seigneur n’admet que ceux qui ont persévéré, avec leurs frères, dans les liens de la concorde et de la charité. Pensez que Dieu ne reconnaît pour ses enfants q,ue ceux qui aiment la paix, ceux qui, régénérés par le baptême, sont unis à leurs frères comme le Christ l’est à son Père. Pensez que nous sommes sous l’oeil de Dieu, que nous parcourons en sa présence la carrière de la vie, que, pour jouir de lui, nous devons par nos actes consoler son cœur (25) paternel et nous montrer dignes de sa miséricorde et de son pardon. Puisque nous voulons jouir de lui dans le royaume céleste, cherchons à lui plaire pendant cette vie.
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