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Institutions de Cassien
9. Explication de cette parole: « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère. »
Dieu parle évidemment de ce soleil, lorsqu'il dit par son prophète : « Le soleil de justice se lèvera sur ceux qui craignent mon nom, et la force sera dans leurs ailes. » (Malach., IV, 2.) Et un autre prophète nous dit que le soleil se couche au milieu de sa course, pour les pécheurs, les faux prophètes et ceux qui se mettent en colère : « Le soleil se couche pour eux à son midi. ).) (Amos, VIII, 9.) Si nous voulons entendre ces paroles dans le sens moral, elles signifient que notre esprit ou notre raison, qui éclaire toutes les pensées et les jugements de notre coeur, ne doit pas être obscurcie par le vice de la colère, parce que, si ce soleil se couche, les ténèbres des passions, et le démon qui en est l'auteur, envahiront notre âme, et, dans cette nuit profonde de la colère, nous ne saurons plus comment nous conduire.
Nous avons expliqué, un peu longuement peut-être, ce passage de saint Paul, d'après les enseignements que nous ont donnés nos Pères, parce qu'il fallait montrer ce qu'ils pensaient de cette passion , qu'ils ne nous permettent pas de laisser entrer un instant dans notre coeur, pour observer rigoureusement l'Évangile qui a dit : « Celui qui se met en colère contre son frère, méritera d'être condamné par le jugement. » (S. Matth., V, 22.) Car s'il était permis de se fâcher contre son frère jusqu'au coucher du soleil, on pourrait contenter cette funeste passion, et satisfaire sa vengeance, avant que le soleil disparaisse à l'horizon.
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Von den Einrichtungen der Klöster (BKV)
9. Welche Sonne soll nicht über unserem Zorne untergehen?
Von dieser Sonne spricht Gott offenbar zu dem Propheten1 mit den Worten: „Denen aber, die meinen Namen fürchten, wird die Sonne der Gerechtigkeit aufgehen und Heilung an ihren Flügeln.“ Von ihr heißt es ferner, daß sie den Sündern und falschen Propheten und Denen, welche zürnen, untergehe mitten am Tage, indem der Prophet2 sagt: „Unter geht ihnen die Sonne am Mittage.“ Ganz gewiß soll in übertragenem Sinne der Verstand, d. i. der νοῦς [nous] oder die Vernunft, welche dazu bestimmt ist, alle Gedanken und Entschließungen des Herzens zu erleuchten, und deßhalb mit Recht Same genannt wird, nicht erlöschen. Denn sonst würde nach ihrem Untergange die Finsterniß der Leidenschaft mit ihrem Urheber, dem Teufel, alle Sinne unseres Herzens in Besitz nehmen, und wir, von der Finsterniß des Zornes umfangen, würden, wie in finsterer Nacht, nicht wissen, was wir thun sollen. In diesem Sinne lebt das genannte Wort des Apostels in den Regeln der Väter fort. Diesen Sinn haben wir etwas weitläufig dargelegt, weil es vonnöthen war, zu wissen, was Diejenigen von dem Zorne hielten, die ihm nicht einen Augenblick den Eintritt in ihr Herz gestatten; beherzigen sie ja doch in seinem ganzen Umfang das Wort des Evangeliums:3 „Wer seinem Bruder zürnt, wird des Gerichtes schuldig sein.“ Wenn man übrigens bis Sonnenuntergang zürnen dürfte, so würden gewiß eher die sündhaften Leidenschaften den Ingrimm und die Regung des rachedürstigen Zornes bis zur Sättigung S. 184 stillen, als bis die Sonne sich zu dem Orte ihres Unterganges neigt.