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Institutions de Cassien
29. Obéissance et humilité d'un autre religieux.
Je parlerai aussi d'un religieux que j'ai connu et qui appartenait dans le monde à une grande famille ; il était fils d'un comte très-riche et avait reçu la
1 Ce fait est plus admirable qu'imitable, et l'ordre du supérieur étonne autant que l'obéissance de l'inférieur. Dieu inspira l'un et l'autre, pour nous donner un grand exemple. Sulpice-Sévère en cite un plus merveilleux encore. Un supérieur commanda à un religieux d'entrer dans un four, au moment où le feu était le plus ardent, et le miracle des trois Hébreux dans la fournaise se renouvela pour récompenser l'obéissance du religieux, qui n'avait pas hésité un seul instant. (Sulp.-Sév., I Dial., ch. XIII.) plus brillante éducation. Lorsqu'il quitta ses parents et se présenta au monastère, le supérieur, pour éprouver son humilité et l'ardeur de sa foi, lui ordonna de prendre dix paniers d'osier, qu'il n'était pas nécessaire de vendre publiquement, de les charger sur ses épaules et de les porter ainsi dans toutes les rues de la ville, lui imposant cette condition, qui devait rendre l'épreuve plus longue, de ne pas les céder, si quelqu'un voulait les acheter tous à la fois, mais de les vendre un à un à ceux qui en demanderaient ; c'est ce qu'il fit avec une grande dévotion, en foulant aux pieds le respect humain pour l'honneur et l'amour du Christ. Il prit les paniers sur ses épaules, en retira le prix convenu et rapporta l'argent au monastère ; il ne s'effraya pas de la nouveauté de cet emploi si misérable, et ne considéra aucunement la bassesse de cet acte, la splendeur de sa naissance, et les affronts que pouvait lui attirer cette vente; il désirait, par la sainte vertu de l'obéissance, acquérir cette humilité du Christ, qui est la noblesse véritable.
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Von den Einrichtungen der Klöster (BKV)
29. Gehorsam jenes Bruders, der auf des Abtes Befehl zehn Weidenkörbe öffentlich feil bot und verkaufte.
Nicht wollen wir einen uns ebenfalls bekannten Bruder mit Stillschweigen übergehen, der einer nach der Ordnung dieser Welt sehr hohen Familie angehörte. Sein Vater war nämlich ein Komes1 und sehr reich; auch hatte er selbst eine ausgezeichnete gelehrte Bildung genossen. Doch hatte er Vater und Mutter verlassen und war in’s Kloster geeilt. Um seine Demuth und seinen lebendigen Glauben zu prüfen, wurde ihm sofort von seinem Oberen befohlen, zehn Weidenkörbe, die man keineswegs zu verkaufen nöthig hatte, auf seinen Schultern in den Straßen feil zu bieten. Daran war eine Bedingung geknüpft, die ihn bei diesem Dienste länger aufhielt, nämlich die, daß er Keinem, der sie alle zusammen kaufen wollte, willfahren, sondern den Kauflustigen sie einzeln ablassen solle. Dieß führte er in aller Demuth aus: er trat jede Furcht vor Beschämung um des Namens und der Liebe Christi willen mit Füßen, lud die Weidenkörbe S. 83 auf seine Schultern, verkaufte sie um den festgesetzten Preis und brachte das Geld zum Kloster, ohne sich durch die Neuheit des niedrigen und ungewohnten Dienstes abschrecken zu lassen, ohne auf die beschämende Handlung, den Glanz seiner Geburt und die Unbilden beim Verkaufe zu achten; denn es war sein Wunsch, Christi Demuth, welche der wahre Adel ist, durch die Gnade des Gehorsams zu erlangen.
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Komes (lateinisch: Comes = Begleiter) war im römisch-byzantinischen Reiche der Titel der kaiserlichen Hofbeamten und sonstiger hoher Würdenträger. ↩