10. Comment l'avare devient l'esclave du travail.
Son argent l'agite et le brûle de plus en plus; car un religieux qui en possède ainsi, ne peut rester dans un monastère ou vivre soumis à sa règle. Sa passion, comme une bête féroce, le sépare du troupeau, et, quand il est isolé de ses frères, il lui est facile d'en faire sa proie. Lui qui refusait de faire les ouvrages les moins pénibles, l'avarice le force maintenant de travailler, nuit et jour, dans l'espoir de gagner quelque chose. Elle ne lui permet plus de prier avec les autres, de jeûner, de veiller régulièrement, et elle lui interdit les occupations honnêtes qui pourraient lui être utiles ; il faut satisfaire sa rage de posséder, et pourvoir à tous ses désirs. Il active le feu de son avarice, qu'il croit éteindre en acquérant davantage.