5. Un religieux doit toujours être calme.
Le religieux qui tend à la perfection et qui désire bien combattre dans l'arène spirituelle, doit rester étranger à tous les mouvements de la colère. Qu'il écoute ce que lui dit l'Apôtre, le Vase d'élection : « Retranchez en vous toute colère, toute indignation, tout cri, tout blasphème, ainsi que toute malice. » (Éph., IV, 31.) Lorsqu'il dit: Retranchez en vous toute colère, il n'en excepte pas celle qui nous paraît utile et nécessaire. S'il faut reprendre quelque frère coupable, qu'on le fasse avec modération, afin qu'en voulant peut-être guérir quelqu'un, d'une fièvre légère, on ne tombe dans une maladie plus grave par l'aveuglement de la colère. Celui qui veut guérir les autres, doit être sans langueur et sain de corps, pour qu'on ne lui dise pas comme dans l'Évangile : « Médecin , guéris-toi d'abord toi-même. » Il voit une paille dans l'oeil de son frère, et il n'aperçoit pas la poutre qui est dans le sien. (S. Luc, IV, 23, VI, 41.) Comment verrait-il assez pour retirer la paille de l'oeil de son frère, lorsqu'il est aveuglé par la poutre de la colère.