13. Combien on est coupable de s'approprier la moindre chose.
Je crois superflu de rapporter, entre autres règles, celle qui leur défend de posséder un vase, une corbeille, ou quelque chose qu'ils marqueraient d'un signe comme leur appartenant en propre. Leur pauvreté est si complète, qu'ils n'ont rien que les vêtements qui servent à les couvrir. Dans d'autres monastères où l'observance est cependant moins rigoureuse, nous voyons cette règle encore si bien suivie, que personne n'oserait dire qu'une chose lui appartient. Ce serait un grand scandale d'entendre un religieux dire : mon livre, mes tablettes, ma plume, ma tunique, mes chaussures, et celui qui commettrait une pareille faute par distraction ou par ignorance, devrait l'expier par une sévère pénitence.