18. Défense de manger et de boire hors les repas de la communauté.
Il est expressément défendu de rien prendre, hors le réfectoire, avant ou après le repas de la communauté. Lorsque les religieux vont dans les jardins et les vergers où les fruits pendent aux arbres comme pour s'offrir à la bouche des passants, et qu'ils en trouvent même à terre qu'on pourrait ramasser pour ne pas les fouler aux pieds, cette abondance et cette facilité semblent exciter la convoitise et devoir tenter les plus austères et les plus mortifiés. Mais ils croiraient commettre un sacrilège, non-seulement s'ils en mangeaient, mais s'ils y touchaient même de la main. Ils ne goûtent jamais qu'aux fruits que l'économe fait servir au réfectoire pour toute la communauté.