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Werke Hieronymus (347-420) Explications de divers passages de l'Écritur Sainte
PARTIE I.
Neuvième question.

2.

Nous lisons dans ce prophète qu'à la voix des deux séraphins qui étaient autour du trône de Dieu, le dessus de la porte du temple fut ébranlé et que toute la maison fut remplie de fumée, c’est-à-dire d’erreur, de ténèbres et d’ignorance. Mais au commencement de l'Evangile, et dès la naissance du christianisme, le Saint-Esprit remplit toute l'Eglise, afin d'effacer par sa chaleur et par sa grâce les péchés de tous les fidèles, et de purifier par le feu de cet Esprit-Saint, que Jésus-Christ avait promis de répandre sur ses apôtres, les lèvres de ceux qui devaient porter son nom par toute la terre.

Lors donc que saint Jean dit que le Sauveur donna le Saint-Esprit à ses apôtres le premier jour de sa résurrection, et saint Luc qu’il ne le leur envoya que cinquante jours après, il ne faut pas s’imaginer que ces deux évangélistes ne s'accordent pas ensemble: ils veulent seulement par là nous marquer les différents degrés de grâces que Jésus-Christ communiqua à ses apôtres, qui, ayant reçu d'abord le pouvoir de remettre les péchés, reçurent ensuite la puissance de faire des miracles, et tous les autres dons détaillés par saint Paul et dont nous avons parlé ci-dessus mais particulièrement celui de parler diverses langues, qui leur était encore plus nécessaire que les autres afin que, dans le ministère dont ils étaient chargés d'annoncer l’Evangile de Jésus-Christ à toutes les nations de la terre, ils n’eussent pas besoin de se servir d'interprète. De là vient que les Licaoniens, ayant entendu saint Paul et saint Barnabé parler en leur langue, les prirent pour des dieux qui s'étaient revêtus d'une forme humaine.

Pour ce qui est de cette « vertu d'en-haut» dont Jésus-Christ avait promis de «revêtir » ses disciples, ce n'est autre chose que la grâce du Saint-Esprit, qui, ayant pris possession du coeur des apôtres, leur inspirait tant de force et de courage qu'ils ne craignaient ni les tribunaux des juges ni la pourpre des rois. C'est ce que le Sauveur leur avait promis avant sa Passion, en leur disant : « Lorsqu'on vous livrera entre les mains des hommes, ne vous mettez point en peine comment vous leur parlerez, ni de ce que vous leur direz, car ce que vous leur devez dire vous sera donné à l'heure même, puisque ce n'est pas vous qui parlez, mais que c'est l'esprit de votre père qui parle en vous. » Pour moi, je ne crains point de dire que, depuis que les apôtres eurent cru en Jésus-Christ, ils eurent toujours le Saint-Esprit, sans la grâce duquel ils n'auraient jamais pu faire tous les miracles qu'ils faisaient ; mais cette grâce avait ses bornes et ses mesures. C'est pour cela que Jésus-Christ disait à haute voix dans le temple

« Si quelqu'un a soif, qu'il revienne à moi et qu'il boive ; si quelqu'un croit en moi, il sortira des fleuves d'eau vive de son coeur; » comme dit l'Ecriture; ce qu'il entendait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; et l'évangéliste ajoute au même endroit : « Car le Saint-Esprit n'avait pas encore été donné, parce que Jésus n'était pas encore glorifié.» Ce n'est pas à dire qu'il n'y eût point de Saint-Esprit, puisque le Sauveur lui-même disait : « Si je chasse les démons parle Saint-Esprit; » mais c'est que cet Esprit-Saint qui était dans le fils de Dieu n'avait pas encore rempli tout le coeur des apôtres. De là venait cette crainte dont, ils furent saisis à la Passion du Sauveur, et qui les porta à le renoncer et à jurer qu'ils ne le connaissaient point; mais après avoir été baptisés dans le Saint-Esprit, remplis qu'ils étaient de la grâce qu'il avait répandue dans leurs coeurs, ils disent hardiment aux princes des Juifs: « Il faut plutôt obéir à Dieu qu'aux hommes. » Alors on les voit ressusciter les morts, triompher au milieu des tourments, répandre leur sang pour Jésus-Christ, et se couronner de leurs propres supplices.

1


  1. Prisca et Maxilla. ↩

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