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Werke Hieronymus (347-420) Explications de divers passages de l'Écritur Sainte
PARTIE I.
Onzième question.

2.

Saint Paul ayant donc eu le chagrin de ne point rencontrer à Troade celui par la bouche duquel il devait y prêcher l'Evangile, il prit le parti de passer en Macédoine, où un Macédonien, qui lui avait apparu pendant la nuit, l'avait invité d'aller, en lui disant : «Passez en Macédoine, et venez nous secourir. » Il espérait aussi y trouver Tite, et d'ailleurs il avait dessein d'y visiter les frères ou de s'exposer à la persécution des infidèles; car c'est ce qu'il veut dire par ces paroles : « Cependant je rends grâces à Dieu qui nous fait toujours triompher en Jésus-Christ, et qui répand par nous en tous lieux l'odeur de la connaissance de son nom. Il nous fait triompher, » c'est-à-dire: « il triomphe de nous,» ou bien: « il triomphe par nous, » selon ce que dit l’Apôtre dans un autre endroit «Dieu nous fait servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes. » C'est ce qui lui fait dire dans la suite : « Étant venus en Macédoine, nous n'avons eu aucun relâche selon la chair, mais nous avons toujours eu à souffrir; ce n'a été que combats au dehors et que frayeurs au dedans. Mais Dieu, qui console les humbles et les affligés, nous a consolés par l'arrivée de Tite, et non-seulement par son arrivée, mais encore par la consolation qu'il a lui-même reçue de vous. » Ayant donc pris congé des habitants de Troie ou de Troade, il alla en Macédoine dans l'espérance d'y trouver Tite, et de se servir de lui dans les fonctions de son ministère; mais il est aisé de juger qu'il ne l'y rencontra pas, et que Tite n'y arriva qu'après que saint Paul eut essuyé bien des peines et des persécutions. Comme donc il avait eu beaucoup à souffrir avant l'arrivée de Tite, il rend grâces à Dieu, au nom de Jésus-Christ qu'il prêchait aux nations, de ce qu'il avait bien voulu se servir de lui pour faire triompher son fils. En effet, les tourments que souffrent les martyrs, le sang qu'ils répandent pour le nom de Jésus-Christ, la joie qu'ils font paraître au milieu des plus cruels supplices, tout cela est un triomphe pour Dieu. Lorsqu'on voit les martyrs soutenir avec tant de constance l'horreur et la cruauté des plus horribles tourments, et mettre toute leur joie dans les supplices qu'on leur fait souffrir, l'odeur de la connaissance de Dieu se répand parmi les gentils, et fon se sent convaincu par le témoignage de sa propre conscience que, si l'Evangile n'était pas véritable, il ne se trouverait jamais personne qui voulût répandre son sang pour sa défense. Car ce n'est point parmi les délices et les plaisirs du monde, parmi les soins qu'on se donne pour amasser des richesses, parmi les douceurs d'une vie molle et tranquille que l'on confesse le nom de Jésus-Christ : c'est dans les prisons, dans les plaies, dans les persécutions, dans la nudité, dans la faim et dans la soif. Voilà ce qui fait le triomphe de Dieu et la victoire des apôtres.

Mais comme on pourrait faire à saint Paul cette objection : Comment donc se peut-il faire que tous n'aient pas cru en Jésus-Christ? cet apôtre, selon sa coutume, la prévient et la réfute en cette manière. Il est vrai que nous sommes devant Dieu la bonne odeur du nom de Jésus-Christ, et que l'Evangile que nous prêchons, semblable à un agréable parfum, se répand de tous côtés; mais parce que Dieu a laissé aux hommes l'usage de leur libre arbitre afin que, faisant le bien volontairement et non point par nécessité, il puisse récompenser les fidèles et punir les incrédules , il arrive que l'odeur que nous t'épandons, quoique bonne de sa nature, donne ou la vie ou la mort, selon les bonnes ou les mauvaises dispositions de ceux qui reçoivent ou qui rejettent l'Evangile ; en sorte que ceux qui croient en Jésus-Christ se sauvent , et que ceux qui ne croient pas en lui se perdent sans ressource. Au reste il ne faut pas s'étonner que la prédication de l'apôtre saint Paul ait produit parmi les peuples des effets si différents, puisque l’Evangile dit de Jésus-Christ même : « Cet enfant est pour la ruine et pour la résurrection de plusieurs en Israël, et pour être en butte à la contradiction des hommes. » Qu'un lieu soit net ou qu'il soit sale, il reçoit également les rayons du soleil, et cet astre, sans intéresser la pureté de sa lumière, la répand indifféremment et sur les fleurs et sur le fumier. Il en est de même de la bonne odeur de Jésus-Christ : quoiqu'elle ne puisse changer de nature ni cesser d'être ce qu'elle est, néanmoins elle devient pour les fidèles un principe de vie et pour les incrédules un principe de mort; non pas de cette mort corporelle qui nous est commune avec les bêtes, mais de cette mort spirituelle dont il est écrit : « L'âme qui aura péché mourra elle-même. » Par cette prie que la bonne odeur de Jésus-Christ donne aux fidèles il ne faut pas plus entendre ce souffle qui nous anime, et qui est le principe de toutes nos actions et de tous nos mouvements, mais cette vie dont parle le prophète-roi lorsqu'il dit : « Je crois fermement voir les bien du Seigneur dans la terre des vivants, » (car Dieu est le Dieu des vivants et non point des morts) et dont saint Paul a dit : « Notre vie est cachée en Dieu avec Jésus-Christ ; mais lorsque Jésus-Christ qui est notre vie viendra à paraître, alors nous paraîtrons aussi avec lui dans la gloire. »

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