V. 8
« La calomnie trouble le sage, et elle abat la fermeté de son coeur. » Le sage dont il est parlé dans ce verset n'est pas un homme consommé dans la piété et dans la sagesse, mais qui tâche d'y faire du progrès, et duquel il est écrit: « Reprenez le sage et il vous en aimera: » car pour les parfaits, ils n'ont point besoin d'être corrigés , et ils ne savent ce que c'est que de se laisser troubler par les calomnies des méchants. Si nous voyons quelquefois des hommes sages et vertueux dans l'oppression et chargés de calomnies, servons-nous de cet endroit de l'Écriture pour ne pas nous troubler des injustices qu'on commet contre eux sans que Dieu, qui est présent à tout, les secoure sur le moment. Au lieu de traduire avec les Septante et les autres interprètes grecs : « Et elle abat la force de son cœur, » Symmaque a traduit : « Et Mattana perd le coeur, » c'est-à-dire : et les présents corrompent le coeur ; ce qui fait le même sens que ce que nous lisons ailleurs « Les présents rendent aveugles les yeux même des sages. »