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Werke Hieronymus (347-420) Vies de plusieurs Saintes femmes de Rome
VIE DE SAINTE PAULA, VEUVE.

AVANT-PROPOS.

Où il est parlé de la haute origine de sainte Paula.

Quand toutes les parties de mon corps seraient changées en autant de langues et que chacune d'elles formerait une voix humaine, je ne pourrais rien dire qui approchât des vertus de la sainte et incomparable Paula. Elle fut illustre par sa race, mais beaucoup plus parla sainteté; elle fut considérée par la grandeur de ses richesses, mais elle l'est maintenant bien plus parce qu'elle a voulu être pauvre avec Jésus-Christ; elle a tiré son origine des Gracques et des Scipions, elle a été l'héritière du grand Paul-Emile dont elle portait le nom, et Martia Papiria, sa mère, était véritablement descendue de Scipion l'africain ; mais elle préféra Bethléem à tous ces avantages qu'elle avait dans Rome, et changea les lambris dorés de son palais contre une chaumière enduite de boue.

Néanmoins, au lieu de nous affliger d'avoir perdu une personne si éminente en mérite, nous devons plutôt rendre grâces à Dieu de l'avoir eue, ou, pour mieux dire, de ce que nous l'avons encore, puisque tout est vivant en lui, et que tout ce qui retourne dans son sein doit être mis au rang des choses qui nous demeurent. N'est-il pas raisonnable que la Jérusalem céleste soit la demeure de celle qui, durant qu'elle a vécu dans son corps mortel, a toujours été comme dans un pèlerinage qui l'éloignait de la présence de son maître, et qui disait sans cesse avec une voix lamentable : « Hélas! que mon pèlerinage dure! J'ai demeuré avec les habitants de Cedar, et mon âme est longtemps voyageuse sur la terre?» Or il ne faut pas s'étonner si elle se plaignait de demeurer dans les ténèbres, qui est ce que le nom de cedar signifie, vu que « le monde n'est que malice, que sa lumière est semblable à ses ténèbres, et. que, la lumière luisant dans les ténèbres, les ténèbres ne l'ont point comprise;» ce qui lui faisait dire souvent : «Je suis étrangère et pèlerine ainsi que tous mes pères l'ont été. Que je souhaite d'être délivrée de la prison de ce corps, afin d'être avec Jésus-Christ ! »

Combien de fois, lorsqu'elle était travaillée des infirmités où son corps si délicat était tombé par son incroyable abstinence et par ses jeûnes redoublés, entendait-on ces paroles sortir de sa bouche : « Je dompte mon corps et le réduis en servitude, de peur qu'ayant exhorté les autres, je ne sois moi-même réprouvée ! Il est bon de ne boire point de vin et de ne manger point de chair : j'ai humilié mon âme par mes jeûnes. Vous m'avez remplie d'infirmités, je n'ai éprouvé que des afflictions et des épines;» et dans le milieu des douleurs les plus violentes, lesquelles elle supportait avec une patience admirable, elle disait, comme si elle eût vu les cieux ouverts : « Qui me donnera des ailes semblables à celles d'une colombe, afin que je m'envole et que je trouve un lieu de repos? »

Je prends à témoin Jésus-Christ, tous les saints et l'ange gardien de cette femme admirable que je ne parlerai ni avec complaisance ni avec flatterie, et que je ne dirai rien que pour rendre témoignage à la vérité, et qui ne soit au-dessous de ses mérites, que toute la terre publie, que les prêtres admirent, qui sont la cause des regrets de tant de compagnies de vierges, et qui font qu'elle est pleurée par une si grande multitude de solitaires et de pauvres. Mais voulez-vous, lecteur, apprendre en peu de paroles quelles furent ses vertus? elle laissa tous les siens pauvres, étant elle-même encore plus pauvre ; ce qu'il ne faut pas trouver étrange au regard de ses proches et de ses domestiques dont. elle avait fait ses frères et ses sueurs, de serviteurs et de servantes qu'ils étaient auparavant, vu que, sans considérer la grandeur de la naissance de sa fille Eustochia, cette vierge consacrée à Jésus-Christ et pour la consolation de laquelle j'écris ce discours, elle ne lui laissa autres richesses que celles de la foi et de la grâce.

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Vies de plusieurs Saintes femmes de Rome

Inhaltsangabe

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