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Werke Basilius von Cäsarea (330-379) Epistulae Lettres choisies de S. Basile-le-Grand

A ASCHOLIUS, ÉVÊQUE DE THESSALONIQUE. CLXIV—CCCXXXVIII.

Il le remercie des lettres qu'il lui avait écrites , et des nouvelles qu'il lui avait apprises. Il compare les fidèles d'Orient affligés pour la , aux premiers chrétiens : il témoigne la joie qu'il ressent en apprenant avec quel courage ils souffrent la persécution : il se plaint cependant de la faiblesse de quelques-uns et du peu d'accord qui régnait parmi eux.

JE n'ai point de termes pour vous exprimer la satisfaction que m'a causée votre lettre: vous pouvez le conjecturer vous-même par la beauté des choses que vous m'avez écrites. Eh! que ne présente pas la lettre dont vous m'avez honoré ? ne respire-t-elle pas l'amour pour le Seigneur ? ne peint-elle pas le merveilleux courage et les admirables combats des martyrs, avec des traits si frappants, que l'on pense voir les faits se passer sous les yeux ? n'offre-t-elle pas encore des marques d'estime et d'affection pour moi ? n'y voit-on pas enfin tout ce qu'on peut imaginer de plus agréable ? En lisant votre lettre à plusieurs reprises , et en remarquant la grâce de l'Esprit-Saint qui éclate à chaque ligne , il me semblait qu'elle avait été écrite dans les premiers temps du christianisme , où les Eglises fleurissaient affermies par la foi et unies par la charité , où les fidèles agissaient tous de concert comme les divers membres d'un même corps ; où les persécuteurs et les persécutés étaient bien connus, où l'on voyait le nombre des chrétiens croître à mesure qu'on leur faisait la guerre; le sang des martyrs arroser et féconder les Eglises, produire une foule de défenseurs de la vérité, l'exemple et l'ardeur des premiers excitant les autres à combattre. Alors les chrétiens vivaient en paix les uns avec les autres; cette paix que Jésus-Christ nous a laissée régnait parmi eux: on n'en voit plus maintenant aucun vestige; l'aigreur qui altère les esprits l'a bannie entièrement. Toutefois, les lettres pleines de charité qu'on nous a envoyées de si loin , nous ont ramenés au bonheur des premiers temps. Le corps d'un martyr apporté chez nous des pays d'au-delà du Danube, annonce par lui-même l'intégrité de la foi qui domine dans ces contrées. Qui pourrait décrire la joie que nous ont causée ces nouvelles ? quelle éloquence assez vive pourrait dépeindre les sentiments que ce récit a fait naître au fond de nos coeurs ? En voyant le corps d'un généreux athlète, nous avons trouvé heureux celui qui l'a exhorté à combattre, et qui recevra lui-même du juste Juge la couronne de justice, parce qu il en a fortifié plusieurs dans les combats pour la religion. En nous rappelant la mémoire du bienheureux Eutychès, et en faisant honneur à notre patrie d'avoir produit elle-même des semences de piété , vous nous avez comblés de joie par le souvenir des temps anciens, et pénétrés de douleur par la comparaison avec ce qui se passe de nos jours. Non , il n'est personne parmi nous gui approche de la vertu d’Eutychès : nous sommes si éloignés d'adoucir les Barbares par la puissance de l'Esprit-Saint et par l'efficacité de ses opérations , que nos crimes set oient capables de rendre féroces les peuples les plus tranquilles. C'est à nos péchés qu'il faut attribuer les grands succès des hérétiques , et cette puissance qui s'étend si loin , qu'à peine pourrait-on trouver sur toute la terre un endroit oii ils n'aient porté le feu. Vos récits offrent des combats de généreux athlètes , des corps déchirés pour la foi, des coeurs intrépides qui méprisent la fureur des Barbares, divers genres de supplices , le courage et la constance des martyrs au milieu des tourments de toute espèce. Et chez nous que voit-on ? la charité refroidie , la doctrine des pères ravagée, de fréquents ravages dans la foi, les bouches des personnes pieuses réduites au silence, le peuple chassé des églises et contraint d'élever les mains en pleine campagne vers le Maître suprême des cieux, par tout des persécutions cruelles, mille part l'honneur du martyre , parce que ceux qu nous tourmentent portent comme nous le nom de chrétien. Priez le Seigneur pour qu'il dissipe nos maux , et joignez à vos prières celles des généreux défenseurs du nom de Jésus-Christ ; afin que, si le monde doit durer encore quelque temps, et si l'univers ne tend pas vers sa dissolution, Dieu réconcilié avec ses Eglises , les ramène à leur ancienne tranquillité.

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Lettres choisies de S. Basile-le-Grand

Inhaltsangabe

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