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Werke Basilius von Cäsarea (330-379) Epistulae Lettres choisies de S. Basile-le-Grand

A UN PÈRE QUI AVAIT PERDU SON FILS ENVOYÉ AUX ECOLES POUR ETUDIER L'ELOQUENCE. CCC-CCI.

Un père avait perdu son jeune fils qui donnait les plus grandes espérances : saint Basile entre d'abord dans sa peine qu'il partage, et ensuite il lui présente tous les motifs capables de le consoler.

PUISQUE le Seigneur en nous donnant le soin de former à la piété les enfants de ceux qui croient en lui, nous en a faits comme les seconds pères, j'ai regardé la perte de votre bienheureux fils comme m'étant personnelle. Sa mort prématurée m'a fait gémir, surtout par un sentiment de compassion pour vous; j'ai considère combien la douleur d'un père par la nature devait être accablante, puisque j'en ressentais une si vive, moi qui ne suis père que par adoption. Ce n'est pas celui qui n'est plus, qui doit exciter notre tristesse et nos larmes; ce sont ceux qui voient tout d'un coup s'évanouir leurs espérances, qui sont vraiment à plaindre. On ne saurait trop accorder de pleurs et de gémissements à leur disgrâce: ils avaient éloigné leur fils dans la fleur de la jeunesse, ils l'avaient envoyé aux écoles pour étudier l'éloquence; et on le leur rend muet , condamné à un silence éternel. Ces tristes réflexions d'abord m ont vivement ému, j'ai senti que j'étais homme, j’ai versé des pleurs en abondance, j'ai poussé du fond de mon coeur des soupirs que condamnait ma raison, mais que justifiait le malheur imprévu qui, comme un nuage, venait envelopper mon âme. Mais lorsque je suis un peu revenu à moi, et que j'ai considéré des yeux de l'esprit la nature des choses humaines , je nie suis justifié devant le Seigneur de m'être laissé transporter dans un événement fâcheux par la vivacité du sentiment; je me suis dit à moi-même qu'il fallait souffrir avec modération ces disgrâces auxquelles l'homme a été anciennement condamné par la justice divine. Il n'est plus cet enfant qui était dans la fleur de l'âge, qui devait vivre encore si longtemps, qui se distinguait parmi ses égaux, qui était chéri de ses maîtres, qui du premier abord se conciliait les caractères les plus durs, qui av oit un esprit si vif pour les sciences, un naturel si doux, une sagesse au-dessus de son âge, auquel on ne peut donner d'éloges sans reste au-dessous de la vérité, mais qui enfin était homme et engendré par un homme. Otto doit penser le père d'un tel enfant ? Ne doit-il pas se souvenir que son père est mort aussi? qu'y a-t-il donc détonnant que le fils d'un père mortel ait été pure d'un fils mortel ? Mais il est mort avant le terme ordinaire, avant que d'avoir été rassasié de la vie, avant que d’avoir pu se luire connaître et laisser un héritier de sou none. Ces réflexions, à mon avis, sont plutôt des motifs de consolation qu'un surcroît de douleur. ll faut remercier la divine Providence de ce qu'il ne laisse pas après lui d'orphelins, ni une femme veuve, exposée à une longue suite de peines, qui s’unirait peut-être à un autre époux, et qui négligerait ses premiers enfants. Peut-on être assez peu raisonnable pour ne pas convenir que c'est pour lui un avantage d’avoir peu vécu, pour ne pas reconnaître qu’une vie plus longue ne fait que nous exposer à plus de maux. Il n'a point fait le mal, il n'a point tendu de piége à son prochain, il ne s'est point trouvé mêlé dans les intrigues du barreau, il ne s’est point vu tans la nécessite d’avoir commerce avec les méchants et de commettre le péché ; il n'a été ni menteur, ni ingrat, ni cupide, ni livré aux plaisirs, ni esclave des mouvements de la chair qui ont coutume d'asservir les âmes faibles. Son âme n'a été souillée d'aucun vice; il est sorti pur du monde pour jouir d'une meilleure destinée. La terre ne couvre point notre cher enfant, le ciel l’a reçu. Le Dieu qui gouverne les choses humaines, qui règle le cours de notre vie, et qui l’avait mis dans ce monde, l'en a retiré. Nous avons une leçon et une ressource pour adoucir nos disgrâces extrêmes, dans cette parole célèbre du généreux Job: Le Seigneur me l'a donné, le Seigneur me l'a ôté; il est arrivé ce que le Seigneur a voulu: que le nom du Seigneur soit béni dans tous les siècles (Job. I. 21.).

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Lettres choisies de S. Basile-le-Grand

Inhaltsangabe

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