• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius Commentaire sur l'épître aux Romains
HOMÉLIE XVIII.

2.

Après avoir démontré qu'il faut croire aux prophètes qui annoncent toujours la parole de Dieu et qu'il ne faut rien demander de plus que l'audition, il produit l'objection dont j'ai parlé et dit : « Cependant, je le de« mande : est-ce qu'ils n'ont pas entendu? » — Mais, dira-t-on, si les prédicateurs ont été envoyés, et s'ils ont prêché ce qu'ils avaient reçu l'ordre de prêcher, et qu'on n'ait point entendu ? — Voici la solution complète de l'objection. « Certes, leur voix a retenti par toute la terre , et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde (18) ». Que dites-vous? demande-t-il. lis n'ont pas entendu? Le monde entier et les extrémités de la terre out entendu et vous chez qui les prédicateurs ont passé si longtemps, de la race desquels ils étaient, vous n'avez pas entendu? Est-ce possible? Si les extrémités de la terre ont entendu, à plus forte raison vous.

Puis vient une autre objection. « Je demande encore : Est-ce qu'Israël n'a point connu (19)?... » Et que direz-vous s'ils ont entendu et qu'ils n'aient point compris ce qu'on disait ni su que les prédicateurs étaient envoyés de Dieu ? Cette ignorance ne les excuse t-elle pas? Nullement. Car Isaïe a caractérisé les prédicateurs en disant : « Qu'ils (338) sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix ! » Et, avant lui, le législateur lui-même en avait parlé. Aussi Paul ajoute-t-il « Moïse le premier a dit : Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un; je vous mettrai en colère contre une nation insensée ». (Deut. XXXII, 21.) Ainsi il fallait reconnaître les prédicateurs, non-seulement parce qu'on n'ajoutait pas foi à leur parole , non-seulement parce qu'ils prêchaient la paix, non-seulement parce qu'ils annonçaient le bonheur et que leur parole se répandait dans le monde entier, mais encore parce que les Juifs voyaient les nations, jusqu'alors inférieures à eux, plus honorées qu'eux. En effet, les gentils admettaient tout à coup une philosophie dont ni eux ni leurs pères n'avaient ouï parler : ce qui était un insigne honneur, ce qui les irritait, provoquait leur jalousie et rappelait la parole de Moïse : « Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un ». Et ce n'était pas seulement un si grand honneur qui excitait leur jalousie, mais encore de voir que le peuple appelé à jouir de ces biens avait été si misérable jusque-là qu'il ne méritait même pas d'être regardé comme un peuple. « Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un, je vous mettrai en colère contre une nation insensée ». En effet, qu'y avait-il de plus insensé que les gentils? Quoi de plus méprisable? Voyez comme Dieu leur donnait de toutes façons des indices et des signes évidents de ces temps, de manière à ouvrir les yeux des aveugles. Car tout cela ne s'est pas passé dans un lieu obscur, mais sur toutes les terres et les mers, mais dans le monde entier; ils ont vu jouir de bienfaits sans nombre ceux-là même qu'ils méprisaient auparavant. Il fallait donc reconnaître que c'était là le peuple dont Moïse parlait : « Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un , je vous mettrai en colère contre une nation insensée ».

Mais Moïse était-il le seul qui l'eût dit? Non : Isaïe l'avait répété après lui. Aussi Paul dit-il : « Moïse le premier » pour montrer qu'il en viendra un second qui dira les mêmes choses plus ouvertement et plus clairement. Comme donc il avait dit plus haut : « Isaïe s'écrie » , il dit ici : « Isaïe ne craint pas de dire... (20) ». Voici la pensée de l'apôtre : Le prophète dit hautement et résolument, il n'a point voulu laisser d'ombre, il a osé mettre les choses à nu devant nos yeux; il a mieux aimé s'exposer au danger en parlant clairement, que de pourvoir à sa propre sûreté en laissant un prétexte à votre ingratitude, quoique le propre de la prophétie né soit pas de parler si clairement. Cependant pour vous fermer absolument la bouche, il a tout prédit avec clarté, avec précision. Tout ! dites-, vous : mais quoi, enfin? Votre déchéance et l'initiation des gentils, quand il disait : «J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis montré à ceux qui ne me demandaient pas ». (Is. LXV, 1.) Quels étaient donc ceux qui ne le cherchaient pas? quels étaient ceux qui ne le demandaient pas? Évidemment ce n'étaient pas les Juifs, mais bien les nations qui ne l'avaient pas connu. Ainsi comme Moïse les avait caractérisées, en disant : « Un peuple qui n'en est pas un », et encore : « Une nation insensée » ; de même ici le prophète les désigne par le même indice, à savoir leur extrême ignorance. Et c'était là le plus grave reproche à l'adresse des Juifs : que ceux qui ne cherchaient pas avaient trouvé, tandis qu'eux s'étaient perdus en cherchant.

Et à Israël il dit : « Tout le jour j'ai tendu les mains à ce peuple incrédule et contredisant ». Voyez comme la difficulté, comme le doute proposé par un grand nombre, est démontré avoir sa solution, dès les temps anciens, dans les paroles des prophètes? Quelle était cette difficulté? Vous avez entendu Paul dire plus haut : « Que dirons-nous donc ? Que

les gentils qui ne cherchaient point la justice ont embrassé la justice ; et qu'Israël, au contraire , en recherchant la justice , n'est point parvenu à la loi de justice ». C'est aussi ce que dit Isaïe ; car ces paroles : « J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis montré à ceux qui ne me demandaient pas », ont le même sens que celle-ci : « Les gentils, qui ne cherchaient point la justice, ont embrassé la justice ». Ensuite, pour nous montrer que la conversion des gentils n'est pas seulement l'effet de la grâce, mais aussi de leur bonne volonté, écoutez ce qu'il ajoute : « Et à Israël il dit : « Tout le jour j'ai tendu les mains à ce peuple incrédule et contredisant » ; désignant ici par le mot jour tout le temps passé, et par ces expressions : « J'ai tendu les mains », la vocation, l'attrait et les invitations. Ensuite, pour (339) indiquer tout le crime des Juifs, il dit: « A ce peuple incrédule et contredisant ».

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Download
  • docxDOCX (411.75 kB)
  • epubEPUB (395.98 kB)
  • pdfPDF (1.41 MB)
  • rtfRTF (1.32 MB)
Übersetzungen dieses Werks
Commentaire sur l'épître aux Romains
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV) vergleichen
Kommentare zu diesem Werk
Einleitung

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung