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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius Commentaire sur l'épître aux Romains
HOMÉLIE VII.

8.

Que nous rendra en effet notre ventre, quand il aura consommé la plus grande partie de nos biens? Du fumier, de l'ordure. Que nous rendra la vaine gloire ? De l'envie et de la jalousie. Que nous rendra la parcimonie? Le souci et l'inquiétude: Que nous rendra la débauche ? L'enfer et le ver empoisonneur. Car voilà les débiteurs des riches et voilà les intérêts qu'ils rendront pour le capital : les maux présents et les maux à venir. Est-ce à eux que nous prêterons, je vous le demande, au prix d'un tel châtiment? Et nous ne confierons rien au Christ qui nous offre le ciel, la vie immortelle, des biens ineffables? Quelle sera notre excuse ? Pourquoi ne donnez-vous pas à celui qui rendra tout et avec usure? C'est peut-être parce qu'il ne rendra que dans longtemps? Mais il rend déjà en cette vie; car il ne ment pas celui qui a dit : « Cherchez le royaume de Dieu , et toutes ces choses vous seront données par surcroît ». (Matth. VII, 33.) Voyez-vous cet excès de libéralité? Les biens à venir vous sont réservés, nous dit-il , et ne diminueront point; et je vous donne encore ceux d'ici-bas par addition et par surcroît, de plus ce long délai augmente la somme de vos richesses : car l'intérêt se multiplie. Nous voyons les prêteurs d'argent se conduire ainsi ils préfèrent ceux qui empruntent à long terme. En effet celui gui rembourse immédiatement, intercepte le cours de l'intérêt tandis que celui qui conserve longtemps le capital, grossit le profit.

Ainsi à l'égard des hommes nous supportons les délais, nous prenons même à tache de les prolonger; et avec Dieu nous sommes pusillanimes jusqu'à être insouciants, jusqu'à tergiverser? Et pourtant, comme je l'ai dit, il nous rend déjà ici-bas, puis nous réserve encore, dans l'autre vie, le tout et quelque chose de plus, pour la raison que j'ai donnée. En effet, la grandeur et la beauté, du don surpasse de beaucoup cette pauvre vie terrestre. Car il n'est pas possible de recevoir, dans un corps corruptible et mortel , les couronnes que rien ne saurait flétrir, ni de posséder ce repos immuable, imperturbable, dans la vie présente si pleine de trouble, de tumulte, et sujette à tant de changements. Si un débiteur s'engageait à vous rembourser sur la terre étrangère, là où vous n'auriez point de domestique ni aucun moyen de transport pour votre pays , vous le prieriez instamment de vous payer à votre retour chez vous, et non sur la terre étrangère ; et vous voudriez recevoir ici les biens spirituels, des trésors infinis? Quelle est donc votre folie? Si on vous paye ici-bas, ce ne sera qu'en choses corruptibles; mais si vous attendez le temps convenable, vous recevrez des biens incorruptibles et sans mélange. Ici-bas vous recevrez du plomb, et là, de l'or éprouvé. De plus Dieu ne vous prive pas des biens présents. Car à la promesse des biens à venir, il en a ajouté une autre, en disant : Quiconque aime les choses célestes, recevra le centuple en ce monde et possédera la vie éternelle. (Matth. XIX, 29.)

Si donc nous ne recevons pas le centuple , (238) la faute en est à nous qui ne prêtons pas à celui qui peut nous le donner; car tous ceux qui lui prêtent, si peu que ce soit, le reçoivent. Dites-moi un peu , qu'est-ce que Pierre avait donné de si grand ? N'était-ce pas seulement un filet brisé , une ligne, un hameçon? Et pourtant Dieu lui a ouvert les maisons du monde entier, lui a aplani la terre et la mer, en sorte que tous l'appelaient chez eux; bien plus , on vendait tout ce qu'on avait et on en déposait le prix, non pas en ses mains (on ne l'eût osé) mais à ses pieds : tant on avait de générosité et de respect pour lui ! Mais c'était Pierre, direz-vous. Qu'importe, ô homme? Ce n'est pas seulement à Pierre que le Christ a fait ces promesses; il n'a pas dit : Toi seul, Pierre, recevras le centuple, mais : « Quiconque aura quitté sa maison ou ses frères, recevra le centuple ». Car il n'y a point chez lui d'acception de personne, mais différence de mérites.

Mais, direz-vous, j'ai une multitude d'enfants , et je désire les laisser riches. Pourquoi donc les appauvrissez-vous ? En leur laissant tout, vous confiez votre fortune à une garde peu sûre; mais si vous leur donnez Dieu pour cohéritier et pour tuteur, vous leur laissez d'immenses trésors. De même que quand .nous nous vengeons, Dieu ne prend pas notre causé en main, tandis que si nous nous abandonnons à lui, notre attente est dépassée; ainsi , en fait de richesses, si nous nous livrons à l'inquiétude, sa Providence se retire de nous; et si nous nous abandonnons à lui sans réserve, il mettra en parfaite sécurité et nos biens et nos enfants. Et qu'est-ce que cette conduite a d'étonnant en Dieu, quand nous la voyons même chez les hommes? Si, à l'heure de la mort, vous ne donnez aucun de vos proches pour tuteur à vos enfants , celui qui serait le mieux disposé à demander cette charge en est retenu par la crainte et par la honte; mais si vous vous déchargez sur lui de ce souci, il s'estimera très-honoré et répondra dignement à votre confiance.

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