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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad Philippenses Commentaire sur l'épître aux Philippiens
HOMÉLIE PREMIÈRE.

4.

Nous pouvons donc, indirectement, participer à la grâce apostolique des dangers et des tribulations : je vous en supplie, mes frères, sachons y prendre notre part. Combien parmi ceux qui sont ici voudraient..., ou plutôt tous sans exception , ne voudriez-vous pas partager avec Paul ces biens que l'éternité nous garde? Or, ce but magnifique, facilement vous pouvez l'atteindre , si vous le voulez; oui, à ceux qui représentent le ministère apostolique, à ceux qui souffrent pour Jésus-Christ, veuillez prêter aide et secours. Voyez-vous un frère en danger? Tendez-lui la main. Apercevez-vous un de vos maîtres en plein combat? Assistez-le. — Mais, répondez-vous, aucun ne peut être comparé avec Paul. — Quoi ! sitôt l'orgueil ! sitôt le jugement téméraire ! Que personne n'approche de ce grand Paul, je vous le concède. Mais cependant, d'après Jésus-Christ, « celui qui reçoit le prophète en son nom de prophète, recevra la récompense du prophète ». Les Philippiens étaient-ils donc admirables, par la raison qu'ils aidaient Paul personnellement? Nullement ; mais c'est qu'ils entraient en communion avec l'apôtre, avec le héraut de l'Evangile. Paul ne méritait tant d'honneur que parce qu'il souffrait pour Jésus-Christ. Grand comme l'apôtre, nul ne peut l'être; et que dis-je? comme lui ! de lui, d'un tel saint, nul n'approche. Mais la prédication est la même aujourd'hui qu'alors.

Au reste, les Philippiens prenaient part à ses travaux, non pas seulement depuis qu'il était dans les fers , mais dès le principe. Voici ses propres termes : « Or, vous savez, mes frères de Philippes, qu'après avoir commencé à vous prêcher l'Evangile, aucune église ne m'a fait part de ses biens en reconnaissance de ceux que j'apportais : vous seuls exceptés, cependant ». Et pourtant sans parler des dangers proprement dits, le Maître de la parole rencontre bien des ennuis : veilles, fatigues de la parole et de (10) l'enseignement, dures critiques et accusations, plaintes, reproches, jalousies. N'est-ce rien, dites-moi, que de s'exposer à mille contradictions, lorsqu'après tout on aurait le droit absolu de ne penser qu'à soi et à ses intérêts personnels ?

Hélas ! où en suis-je? Enfermé dans une alternative redoutable, j'hésite,. je ne sais que résoudre. D'un côté, je désire vous exhorter, .vous déterminer à prendre soin des saints de Dieu et à les aider de tous vos efforts reconnaissants ; de l'autre, je crains que mon langage ne semble pas dicté par l'intérêt que je vous porte , mais plutôt par celui de mes clients....

Hé bien ! sachez que c'est pour vous et non pour eux que je plaide en ce moment, et si vous daignez m'écouter, les raisons que j'apporte vous auront bientôt convaincus. — Les avantages de l'aumône sont beaucoup plus grands pour vous que pour eux; si vous faites l'aumône, vous ne donnez, après tout, que de ces richesses dont bientôt, bon gré mal gré, vous devez subir la privation, le dépouillement. Ce que vous recevez, au contraire, est d'un prix immense, j'ose dire même, hors de comparaison. Quand vous donnez, n'avez-vous pas la confiance de recevoir? Si tel n'est pas votre sentiment, ne donnez pas, je vous le dis, tant j e suis loin de parler pour les pauvres. Non, si quelqu'un ici n'est pas tout d'abord convaincu qu'en donnant, il recevra: davantage et fera un gain magnifique, qu'il sera bien plus l'obligé que le bienfaiteur, alors qu'il ne donne pas ! Sa conviction est-elle qu'il dépense sans recevoir, qu'il s'abstienne! Pour ma part, ma grande inquiétude dans ce moment n'est pas de trouver la nourriture des saints : si vous ne donnez pas, un autre donnera. Mon seul désir, le voici : puissiez-vous avoir un doux remède contre vos péchés ! En ne donnant pas avec ces dispositions, vous n'avez pas de remède à attendre. L'aumône, en effet, ce n'est pas le don , c'est l'empressement et la joie à donner, c'est la reconnaissance envers celui qui reçoit. Paul l'a prononcé : « Rien par force, rien avec regret : « Dieu aime qu'on donne avec joie ». Pour ne pas donner ainsi, conservez plutôt : ce serait une perte et non pas une aumône.

Si donc vous êtes persuadés que vous gagnez et non pas vos obligés, ne soyez pas moins convaincus que le profit pour vous est incomparable. Leur corps sera nourri : votre âme deviendra belle et splendide. En acceptant, leurs péchés ne sont pas effacés; vous retranchez de vos comptes de nombreuses offenses. Ainsi , prenons part à leurs travaux, à leurs combats, afin de partager un jour leur couronne. On a vu des particuliers adopter des rois et des empereurs, avec ridée qu'ainsi ils recevaient autant qu'ils donnaient 1. Adoptez, vous, Notre-Seigneur Jésus-Christ : vous placez ainsi votre fortune en toute sûreté. Voulez-vous être aussi les coassociés de saint Paul ?... Mais que parlé-je de Paul, quand au fond c'est Jésus-Christ lui-même qui reçoit.


  1. Rien n'était plus commun, sous les empereurs romains, que ces adoptions étranges du souverain par les particuliers; ceux-ci les faisaient héritiers de leurs biens, pour sauver à la fois et leurs fortunes et leurs vies, objets des convoitises impériales. ↩

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