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Leben der Väter (BKV)
40. Ephräm.
Über Ephräm,1 den Diakon aus Edessa, hörtest Du von allen Seiten erzählen; denn er war ein heiliger und denkwürdiger Mann, der würdevoll den Weg des Geistes ging, niemals abwich von der rechten Bahn und die Gabe der Unterscheidung besaß, die Vorstufe der Gotteserkenntnis und der Glückseligkeit am Ende. Beständig oblag er in aller Stille dem asketischen Leben, erbaute viele Jahre die Besucher und verließ dann aus folgendem Anlaß seine Zelle:
Als eine furchtbare Hungersnot die Stadt Edessa heimsuchte und die ganze Gegend verheerte, trat Ephräm, von Mitleid bewogen, aus der Einsamkeit hervor, ging zu den Reichen und sagte: "Warum erbarmt ihr euch nicht der Leute, die zugrunde gehen, sondern lasset lieber eueren Reichtum vermodern, eueren Seelen zur Verdammnis?" Sie sahen ihn verwundert an und sagten: "Wir haben ja niemand, dem wir ihn anvertrauen könnten, auf daß er ihn den Armen austeile. Denn alle wollen ihr Geschäft dabei machen." Er sagte: "Was meint ihr nun, wenn ich selbst es unternähme?" Ephräm stand nämlich überall in großem Ansehen und zwar mit vollstem Rechte. Sie sprachen: "Wir wissen, S. 405 du bist ein Mann Gottes." Er gab zur Antwort: "Also vertraut es mir an! Ich selbst ernenne mich euretwegen zum Herbergvater." Und er nahm das Geld in Empfang, zog Scheidewände durch geräumige Hallen, stellte gegen dreihundert Betten hinein, pflegte die Leute, die vor Hunger krank geworden waren, begrub die Toten und ließ denen, die Aussicht auf Genesung hatten, alle Sorgfalt angedeihen, mit einem Wort: er bot der ganzen Bevölkerung Obdach und Hilfe mittels dessen, was man ihm zur Verfügung stellte. So verging ein Jahr; inzwischen hob sich der gesundheitliche Zustand und die Leute kehrten in ihre Häuser zurück. Da ging auch Ephräm in seine Zelle und starb schon nach Verlauf eines Monats, nachdem Gott ihm auf besagte Weise die Möglichkeit geboten hatte, seinem Leben noch am Ende gleichsam die Krone aufzusetzen. Er hat Schriften hinterlassen, wovon die meisten wert sind, mit Eifer gelesen zu werden.
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Ephräm, genannt der Syrer, die "Zither des hl. Geistes", hochberühmt vor allem durch seine Dichtungen, scheint meist als Einsiedler auf einem Berge bei Edasse gelebt zu haben. Es wird auch behauptet, er sei nach Ägypten gekommen, um die Mönche zu besuchen. Er starb 373 (?). ↩
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Histoire Lausiaque (Vies d'ascètes et de pères du désert)
XL – ÉPHREM
[1] Tu as certainement entendu parler de ce qui concerne Éphrem le diacre de l'église d'Edesse, car il est devenu un de ceux qui méritent d'être mentionnés par les religieux. Il a dignement suivi jusqu'au bout la route de l'Esprit, et n'ayant pas été détourné du droit chemin, il fut favorisé du don de connaissance naturelle, que continuent la science de Dieu et la béatitude finale. Donc, ayant toujours pratiqué la vie de quiétude et édifiant ceux qui le rencontraient pendant assez d'années, plus tard il sortit de sa cella pour la raison que voici. [2] Une grande famine s'étant emparée de la ville d'Édesse, ayant eu compassion de toute la campagne en train de périr, il alla vers les puissants en biens matériels et il leur dit : « A cause de quoi n'avez-vous point pitié de la nature humaine en train de périr, tandis que vous laissez pourrir votre richesse pour la condamnation de vos âmes? » Alors ayant réfléchi, ils lui disent ceci : « Nous n'avons pas en qui avoir confiance pour s'employer au service des affamés. Car tous sont des trafiquants dans les affaires. » Il leur dit : « Quelle opinion avez-vous de moi? » Or il avait une grande réputation auprès de tous, non pas feinte mais réelle. [3) Ils lui disent : « Nous te savons homme de Dieu. » — « Eh bien, dit-il, ayez confiance en moi. Voici qu'à cause de vous je m'élis directeur d'hospice. » Et ayant reçu de l'argent, après avoir séparé par des barrières les portiques et dressé environ trois cents lits, il soignait les malades affamés, ensevelissant ceux qui défaillaient, soignant les malades qui avaient espérance de vie, et en un mot, à cause de la faim, procurant chaque jour à tous les indigènes hospitalité et assistance sur ce qui lui était libéralement fourni. [4] Or l'année ayant été achevée, la prospérité ayant suivi et tous s en allant chez eux. comme il n'avait plus à faire, il retourna dans sa cella et mourut au bout d'un mois, Dieu lui ayant procuré cette occasion de la Couronne en acheminement à sa fin. Il a cependant laissé aussi des compositions dont la plupart sont dignes d'étude.