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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De beata vita

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Vom glücklichen Leben (ChatGPT)

10.

Und ich begann wieder: Wollen wir glücklich sein, sagte ich? Kaum hatte ich das ausgesprochen, stimmten alle mit einer Stimme zu. Scheint es euch, sagte ich, glücklich zu sein, wer das, was er will, nicht hat? Sie verneinten es. Und was ist mit dem, der hat, was er will, ist er glücklich? Da sagte die Mutter: Wenn er Gutes will und es hat, ist er glücklich; aber wenn er Schlechtes will, ist er, selbst wenn er es hat, unglücklich. Darauf lächelte ich und nickte zustimmend: Du hast, sagte ich, Mutter, wahrhaftig den Kern der Philosophie getroffen. Denn dir fehlten zweifellos die Worte, um dich nicht wie Cicero auszubreiten, dessen Meinung über diese Frage in folgenden Worten dargestellt ist. Denn in seinem Hortensius, einem Buch, das er über das Lob und die Verteidigung der Philosophie geschrieben hat, sagt er: Siehe da, nicht nur Philosophen, sondern auch Menschen, die bereit sind zu diskutieren, sagen alle, dass diejenigen glücklich sind, die so leben, wie sie selbst es wollen. Das ist jedoch falsch: Denn etwas zu wollen, das nicht angemessen ist, ist äußerst unglücklich. Es ist nicht so unglücklich, nicht das zu erreichen, was man will, als das zu wollen, was man nicht erreichen sollte. Denn mehr Übel bringt die Verderbtheit des Willens als das Glück, das das Schicksal jemandem Gutes bringen kann. Bei diesen Worten rief sie so aus, dass wir völlig vergessen hätten, dass sie eine Frau war, und glaubten, dass ein großer Mann bei uns saß. In der Zwischenzeit verstand ich, so gut ich konnte, woher diese Worte kamen und aus welch göttlicher Quelle sie entsprangen. Und Licentius sagte: Aber du musst uns sagen, was jeder wünschen sollte, damit er glücklich ist, und welche Dinge er begehren sollte. Lade mich, sagte ich, zu deinem Geburtstag ein, wenn es dir recht ist; ich werde gerne alles annehmen, was du vorsetzt. Unter dieser Bedingung bitte ich dich heute bei mir zu speisen und nicht etwas zu verlangen, das vielleicht nicht vorbereitet ist. Als er es bereute, mich so bescheiden und zurückhaltend ermahnt zu haben, sagte ich: Also sind wir uns einig, dass niemand glücklich sein kann, der nicht das hat, was er will; und dass nicht jeder, der hat, was er will, glücklich ist? Sie stimmten zu.

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De la vie bienheureuse

10.

Alors, reprenant la parole : Voulons-nous être heureux, leur demandai-je ? A peine avais-je laissé échapper ces mots, qu'ils répondirent affirmativement tous d'une voix. Trouvez-vous, leur dis-je, qu'on soit heureux, quand on n'a pas ce que l'on veut? Ils répondirent négativement. D'un autre côté, est-on toujours heureux, quand on a ce que l'on veut? Alors ma mère : Quand on veut le bien et qu'on le possède, on est heureux; mais quand on veut ce qui est mauvais et quoiqu'on le possède, on est malheureux. Alors souriant et plein de joie je lui dis : te voilà, ma mère, au sommet de la philosophie. Sans aucun doute, il ne t'a manqué que le style pour t'exprimer comme Cicéron, qui a parlé dans ce sens. Dans son Hortensius, en effet, qui est l'éloge et la défense de la philosophie, on trouve ce passage : « Voici venir des hommes qui, sans être des philosophes, sont toujours prêts à discuter. Ils déclarent qu'on est toujours heureux quand on vit comme on veut. Erreur profonde ! Car vouloir ce qui ne convient pas est le comble de l'infortune, et l'on est moins malheureux de ne pas obtenir ce « que l'on veut que de rechercher ce qu'il ne faut pas. La dépravation de la volonté fait « plus de mal que le succès ne fait de bien. »

A ces mots, ma mère poussa de telles exclamations qu'oubliant totalement son sexe, nous nous imaginâmes voir siéger au milieu de nous quelque grand homme. Moi cependant je considérais, autant que je le pouvais, de quelle source divine découlaient ses paroles. Alors Licentius : Mais dis-nous donc ce qu'il faut vouloir pour être heureux et quels doivent être les objets de nos désirs? Invite-moi, lui dis-je, le jour de ta naissance; quand tu daigneras me faire cet honneur, je prendrai volontiers de tout ce que tu me serviras. A cette condition je t'invite à souper chez moi aujourd'hui, et à ne pas me demander des mets qui peut-être ne sont pas préparés. Comme il paraissait se repentir de son observation modeste et réservée: Ainsi, repris-je, voilà qui est convenu entre nous : on ne peut être heureux, si l'on n'a pas ce que l'on veut, et, quand on a ce que l'on veut, on n'est pas toujours heureux? Ils m'accordèrent ce point.

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