Übersetzung
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De la doctrine chrétienne
CHAPITRE IV. ORIGINE DES LETTRES.
5. Mais comme les paroles passent aussitôt qu'elles ont frappé l'air, et disparaissent avec le son qu'elles produisent, on a imaginé les lettres comme signes destinés à les fixer. Elles deviennent ainsi perceptibles à nos yeux, non par elles-mêmes, mais par les signes qui les représentent. Or, ces signes ne pouvaient être communs à tous les peuples, par suite de cette dissension funeste qui s'établit au sein du genre humain, chacun voulant s'arroger la suprême domination; et cet orgueil se révéla dans cette tour que les hommes tentèrent d'élever jusqu'au ciel ; folle entreprise où. leur impiété mérita de voir la discorde s'introduire, non-seulement dans leurs esprits, mais encore dans leur langage 1.
Gen. XI, 1-9. ↩
Edition
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De doctrina Christiana
CAPUT IV.-- Unde litterae.
5. Sed quia verberato aere statim transeunt, nec diutius manent quam sonant, instituta sunt per litteras signa verborum. Ita voces oculis ostenduntur, non per seipsas, sed per signa quaedam sua. Ista igitur signa non potuerunt communia esse omnibus gentibus, peccato quodam dissensionis humanae, cum ad se quisque principatum rapit. Cujus superbiae signum est erecta illa turris in coelum, ubi homines impii non solum animos, sed etiam voces dissonas habere meruerunt 1.
Gen. XI, 1-9 ↩